WICKED isn't good

Remember...

Ça faisait déjà cinq ans depuis ce jour inépuisable de sentiment, ce jour où ma vie est devenue encore plus dure qu'avant, ce jour où je me suis retrouvée seul face à moi-même. Cette solitude que j'éprouvais en ce moment était inexplicable tellement elle était douloureuse. J'avais tout perdu, de tout ce qui m'était de plus cher au monde, jusqu'au petites bricoles parfois agréables et motivantes. Comme l'odeur des fleurs un matin d'été, quand je me levais et que je sortais prendre mon café dehors, sur la terrasse. Cette odeur de vie et de bonheur qui me mettais de bonne humeur tous les matins. Maintenant c'est une odeur étrange due aux éruptions solaires, une odeur semblable au cramé, en même temps un peu tout avait brûlé sur la planète. C'était tellement effrayant ce jour là, il y a d'abord eu une coupure de courant, tout s'est éteint, tous les véhicules se sont arrêtés. Puis un bruit sourd, une vague d'une chaleur extrême comme on ne peut pas imaginer, et enfin un gigantesque ras de marée montant jusqu'au cinquième étage des immeubles. Ce jour là, notre monde nous a plongé dans la destruction et la catastrophe. On a même pas eu le temps de réagir, on ne savait pas ce qui était en train de nous tomber sur la tête. On a cru que tout était fini, que la race humaine disparaîtrait à jamais comme la météorite qui a anéanti les dinosaures. C'était pratiquement ça, les seuls survivants étaient ceux qui se trouvaient en hauteur, dans des salles ultras isolées, et ceux dans les tunnels ou les gares, encore fallait-il qu'ils ne se soient pas fait prendre par le ras de marée. On s'était dit que c'était sûrement à notre tour maintenant. Qu'on n'y pouvait plus rien, que ça ne servait plus à rien non plus de résister. En fait, c'était un peu comme si l'univers s'était vengé de nous, peut-être parce que l'on avait trop vite abîmé notre terre. Quoi qu'il en soit, après cinq ans, je n'allai pas rester les bras croisés à vieillir jusqu'à ne plus pouvoir me lever.