1 - livre de cours

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La pluie me martèle le visage

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La pluie me martèle le visage. Je cours jusqu'à ne plus sentir mes jambes, le plus vite que je puisse.

Chaque goute qui s'écrase sur ma peau nue me fouette douloureusement, mais je ne m'arrête pas.

J'hinale difficilement l'air, le vent tout aussi vif et violent que cette pluie qui semble me lapider. Chaque bouffé d'air me donne l'impression d'étouffer, mais je ne cède toujours pas à l'envie de m'arrêter ; jusqu'à ce qu'une lumière blanche m'aveugle.

Ma cadence ralentit alors progressivement, jusqu'à se stopper. Les mains devant le visage, j'essaie de percevoir ce qui me vaut cet aveuglement. Mais cette source de lumière est bien trop intense pour que je la regarde en face.

Je regarde autour de moi, cherchant un endroit - n'importe lequel - où me réfugier.

Alors que je fonce vers l'arbre le plus proche pour y grimper, je me fis propulser en arrière, attrapée par de gros bras m'entourant le buste.

Bien que j'eus essayé, ce fut impossible pour moi de me dégager. Et sous la colère, la peur, la fatigue, et encore beaucoup d'émotions, je m'évanouis.

1 jour plus-tôt

Je m'affale sur une chaise devant la table de la salle à manger. On ne voit même pas sa couleur, tant elle est recouverte par de la nourriture, que mon père, Éric, n'a toujours pas fini de remplir.

- Hum, papa, tu n'en fait pas un peu trop ? lui dis-je en riant.

- Nous avons des invités, et dans ce cas, trop cuisiner est mieux que pas assez, me répondit-il, en replaçant une tarte qui était à moitié dans le vide.

- À mon avis, la moitié va finir à la poubelle, fis-je remarquer.

- Ah ça non, intervint mon frère, Victor, qui venait tout juste de rentrer dans la pièce.

Il traversa la cuisine ouverte sur le salon et attrapa une pomme qu'il fit rebondir dans sa paume. Il la croqua à pleine dent et du jus du fruit vint m'éclabousser.

- Hé, fait gaffe, abruti ! rechiné-je.

Pour se moquer de moi, il fit une grimace sensée me représenter quand je parle et je roulai des yeux face à sa gaminerie.

- Les enfants, vous auriez vu Alex ? Nous questionna notre père.

- Sûrement dans votre chambre, répondit Victor. Bon, je sors.

Alors qu'il s'apprêtait à partir du domicile, mon père l'arrêta net dans son élan :

- Comment ça tu sors ?! Je te rappelle que dans deux heures, on a des invités, et pas n'importe lesquels !

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