3 : jour J

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Par la fenêtre, j'observe intensément les étoiles surplombant le ciel noir et obscur de la nuit

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Par la fenêtre, j'observe intensément les étoiles surplombant le ciel noir et obscur de la nuit.

Je ne peux me résoudre à dormir, l'esprit bien trop encombré par un nombre incalculable de pensées.

Je tourne ma tête sur mon oreiller vers l autre côté de la chambre, où mes livres par dizaines trônent sur une grande étagère, menaçant sévèrement de tomber.

J'entends toujours la conversation que mènent les adultes en bas, et certains rires m'agacent au plus haut point.

Comme celui de cette femme à la voix criarde, qui monte dans des aigus que sûrement elle seule est capable d'atteindre.

Ou encore cet homme, qui malgré son ton grave, a un rire fort et assourdissant, à s'en boucher les oreilles.

Énervée, je tapai mon oreiller sur ma tête, comme ci cela allait m'aider. Alors que je ne jure maintenant qu'avec des gros mots en m'accablant sur mon sort, ma porte s'entrouvrit et un chuchotement que j'associai vite à celui de mon frère me fit tendre l'oreille :

- Al' ? Je peux rentrer ?

Je lui fis signe de venir et sur la pointe des pieds, il me rejoignit jusque mon lit. Il avait au passage refermé la porte derrière lui et commença à parler un petit peu plus fort :

- T'arrives pas à dormir, toi non-plus ?

- À ce qu'il paraît.

- Avec l'autre là, qui braille comme un âne... se moqua t-il en imitant l'homme du quel je me plaignais justement.

Je mis ma mains devant ma bouche pour m'empêcher de rire aux éclats. C'est en général dans ces moments où le silence est de mise que les fous rire sont les plus intenses.

- Je stresse pour demain, m'avoua t-il.

- Pourquoi ça ? lui demandai-je, en lui prenant l'épaule.

- J'ai toujours détesté les piqûres... alors t'imagines une puce grosse comme ça ?! m'expliqua t-il, en faisant un écart de deux centimètres entre ses deux doigts, sensé représenter la taille du Sérézen.

- Faut pas regarder, Totor. Y a pas à s'inquiéter.

- Dernière fois que tu m'appelles Totor, et c'est plus facile à dire qu'à faire. Tu stresses pas toi ?

Je haussai les épaules et soupirai :

- Non, pas spécialement. Bien que j'ai quelques appréhensions, ce qui est normal. Mais non, Totor, t'es le seul dans cette famille qui est la chochote de service.

Il essaya de me taper le haut du crâne, mais grâce à mes bons réflexes, je lui fis dévier son coup vers la droite, endroit où se trouve le mur de ma chambre.

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