*L'orage faisait rage. Le tonnerre grondait, faisant vibrer le sol. La pluie battante ruissellait sur le visage de l'enfant, se mêlant à ses larmes.
Ils étaient proches. Elle entendait leurs pensées aussi clairement que si ils étaient juste en face d'elle.
Ils s'amusaient. Tout ça n'était qu'un jeu pour eux. Leurs esprits étaient emplis de haine, de perversité, et d'excitation. Pour eux, c'était une chasse à courre, et elle était leur proie.Un éclair traversa le ciel, aussitôt suivi par un grondement qui fit trembler la terre sous ses pieds.
Elle trébucha et s'écrasa violemment sur le sol. Vite, il fallait qu'elle se relève, qu'elle continue de courir malgré son épuisement, quel qu'en soit le prix.Les pensées du meurtrier de ses parents la frappa. Elle entendit qu'il se ressassait ses crimes avec délectation, développant chaque détail dans son esprit. Comme si il connaissait les dons de l'enfant, et qu'il se faisait un plaisir de la faire souffrir.
La jeune fille sanglota de plus belle. Comment un être humain pouvait-il être capable de ce genre d'atrocités ?Elle rampa sur la terre mouillée, tentant de se relever. Les voix des agresseurs se faisaient de plus en plus présentes, de plus en plus bruyantes dans sa tête.
Vite.
Leurs voix se rapprochent
C'est une véritable cacophonie.
Vite.
Impossible de se concentrer.
Lève-toi.
Ça fait trop de bruit !
Lève-toi !Brusquement, les voix s'éteignirent. Elles avaient disparu. La jeune fille redressa la tête pour écouter son environnement. Tout était calme.
C'est à ce moment qu'elle entendit un crissement, juste à côté d'elle.
Elle se retourna, et elle le vit.
Le Meurtrier.Elle tenta de reculer en rampant, mais il la devança en posant le pied sur son ventre. Il sorti son arme, et la fit jouer dans sa main. Il se delecta un instant du regard empli de terreur de la fuyarde. Il sourit, et pour la troisième fois ce soir il arma, visa et tira.
La jeune fille hurla sous la douleur cuisante qu'elle ressenti dans ses jambes.
Le Meurtrier ricanna:-"Vas-y ma belle, hurle, crie, époumone-toi, j'adore ça." Il fixa les jambes ensanglantées de sa proie. "Le patron va peut-être me dire que ce sont des balles gâchées, mais au moins, ça t'empêchera de cavaler. J'aime pas perdre mon temps."
Et il écrasa violemment son pied sur les blessures de l'enfant.
Ses hurlements sonnèrent comme une douce musique à ses oreilles.*
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Je me réveillai en sursaut, une sueur froide coulant le long de mon échine.
Je tentai de reprendre mon souffle et mon calme.
Un cauchemar. C'est juste un cauchemar, calme t...Une lumière aveuglante, suivie d'un grondement sourd interrompit mes pensées. Un orage.
Une terreur sourde s'empara de moi, j'osai à peine respirer.
Un deuxième éclair illumina le ciel, et j'eus l'impression de revivre cette nuit fatidique. Un troisième éclair suivit, puis un quatrième, chaque flash de lumière me jetant des souvenirs horribles au visage.
Ma respiration devint pénible et difficile.
Oh non. Une nouvelle crise se profilait.
Je fermai les yeux, et tentai de contrôler ma respiration:-"Tout finit par passer. " murmurai-je "Je suis forte et je mérite ce qui me rend forte. Ce qui est en jeu ce n'est pas moi. Ce qui s'est passé n'est pas ma faute."
Ça ne marchait pas.
Je senti les larmes me monter aux yeux, et ma voix se brisa alors que je répétai mon mantra encore et encore.Des souvenirs de plus en plus atroces me revinrent en mémoire. Je sentis les larmes que je retenais depuis plusieurs minutes couler le long de mes joues. Ma respiration devint erratique, et la sensation d'étouffer s'empara de moi. Je perdis pied.
Soudain, j'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir, et je vis Élie entrer.
-"Azie ? Ça va ? L'orage est assez violent ce soir. Tu veux que je te tiennes compagnie ?"
Je grimacai un sourire et tapotai le lit à ma droite pour qu'elle vienne s'installer. Ce qu'elle fit sans se faire prier.
Nous nous installâmes l'une à côté de l'autre, nous câlinant.
-" Merci. " murmurai-je.
-" De rien grande sœur" répondit-elle "Je dois avouer que j'avais un peu peur aussi alors..."
Je laissai échapper un petit rire, puis m'endormis, apaisée.
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Eurgh...trop de luminosité. Mes pauvres yeux...
Les rayons du soleil printannier illuminaient la classe. Une sorte de bonne humeur euphorique planait dans l'air, rendant tout le monde joyeux.
Tout le monde sauf moi. Cette nuit avait été riche en émotions, et j'étais éreintée. Je soupirai. Que personne ne vienne me parler aujourd'...
-"Oh, nouvelle copine ! T'as une drôle de tête ce matin ! Tes yeux ont l'air tout noirs haha ! C'est marrant ! Tu as des problèmes pour chier ?"
Je jetai un regard douloureux à Nendo. Pitié, laisse-moi tranquille...
J'inspirai, prête à envoyer cet idiot balader, mais il ne me regardait déjà plus.-" Oh ? Comment ça mon pote ? Kaido me cherche sur le toit ? Merci, j'y vais ! "
Je me retournai, et avisai Saiki, qui se tenait juste à côté de moi. C'est bizarre, je ne l'ai pas entendu parler...
Il me lança un petit regard en coin, attrapa une chaise et s'assit en face de moi.
Un long silence s'ensuivit, pendant lequel il me fixa droit dans les yeux. Puis il ferma les paupières et soupira avec fatalité.
Mais qu'est-ce qui lui prenait?
Je le vit prendre une grande inspiration, comme si parler était très fatiguant.
-"Merci pour les sucreries hier. Je veux te remercier. Je n'aime pas être redevable. Ma mère cuisine très bien. Est-ce qu'un repas te conviendrai en tant que payement ?"
Je clignai des yeux, interloquée.
*Pensées Saiki*
<J'ai une nouvelle fois testé ma télépathie sur Okumura, en essayant de lui parler comme je le fais avec tout le monde.
Et rien.
Ça a juste abouti à un moment très gênant pendant lequel nous nous sommes fixés.
Cela commence à m'agacer.
Mon invitation à dîner n'est qu'un prétexte pour en savoir plus sur elle. Même si il est vrai que j'ai horreur d'être redevable.
Cette fille est un mystère, et je vais le décrypter.
Quel qu'en soit le prix.>
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La Force De Ton Esprit - Saiki X Reader
FanfictionUne nouvelle élève arrive à PK Academy. Au premier abord, Saki voit en elle une source possible d'ennuis et de contrainte, comme à son habitude. Mais son incapacité à lire ses pensées, et la présence effacée et discrète de la nouvelle va l'intrigue...