O3.

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J'avais passé une grosse journée riche en émotion, en me réveillant j'étais pas bien consciente encore. Et puis cet appel, sa voix, stressée de nature que je suis il me laissait pas indifférente. Imaginez vous seulement mon état d'esprit à ce moment là, je le connaissais même pas encore , je ne connaissais même pas son nom, son visage rien. Mais je pensais qu'à lui depuis cet appel. C'était peut être son côté mystérieux qui m'attirait, j'en sais rien mais j'étais jeune et conne.

Pour vous dire, je savais même pas comment m'habiller, une jupe? Il va croire que je veux le séduire. Un jean? Imagine il me ramène dans un restaurant côté, je vais grave faire tâche. Une robe, encore pire c'est hors de question. Mais s'il venait pas ou encore que je lui plaisais pas, j'avais fais tous ça pour rien.

Je me rappelle qu'il y avait tous mes frères chez moi, comme tous les samedi chez les Abaas, il manquait juste ma sœur et mes parents. En sortant, étant donné que ma maison était super ouverte, j'ai dû passer par le salon devant leurs yeux interrogés. Kemil le plus grand surtout.

- Kemil: Oh, tu vas ou comme ça là avec tes louboutin là?

- Harûn: Arrête de l'agresser, elle s'habille tous le temps comme ça fais pas cevi.

Othmen, le plus jeune de 23 ans à ce moment là, me fixait et j'évitais son regard puisque je savais qu'il savait et inversement. C'était bien gênant, je voulais juste m'enterrer six pied sous terre.

- Othmen : Tu seras toute seule avec lui? C'est mort.

- Issa qui en avait rien à foutre de ma vie jusque là : Comment ça « lui »? Tu vas où là Hafsa?Donne ton téléphone.

Et là je sais pas si c'est le stresse ou si c'est parce qu'il m'ont tous agresser d'un coup mais je suis partie lui donner mon cellulaire, j'ai enlevé mes chaussures dans le plus grand des calmes avant d'aller pleurer dans ma chambre comme un bébé.

Quelque minutes après, c'est Othmen qui rentre et se pose à côté de moi, sur mon lit. Je savais que les trois autres étaient derrière la porte en train de rigoler.

- J..je, fin de base c'est Umi, moi j..le connais même pas, fin moi non mais vous si..

- Othmen : Et je peux savoir pourquoi tu bégaies comme ça? On sait tous pour Ismaïl, sa famille elle est venu nous voir y'a pas longtemps. Déstresses on rigole avec toi depuis tal.

- Et pourquoi vous faites les ignorants, vous savez très bien comment je suis. C'est même pas drôle.

- Othmen : Ca y est tu grandis on a plus le droit de te faire? Plus sérieusement p'tite sœur. Te force à rien du tous, s'il te plaît pas forces pas. Saches juste que si tu décides de le revoir, tu vas pas faire comme ta vieille sœur là; va falloir que tu te maries avec lui.

- Tu dis ça parce qu'il est moche hun ?

- Othmen : Demande moi si j'suis pédé aussi, tu verras par toi même. Si j'pensais te parler de mec un jour!

- [...]

- Othmen : Vas remettre tes chaussures, il t'attend devant. Et je lui ai demander de venir avec son pote et ta copine là Maryama, j'vous laisse pas tous seul pour l'instant.

- Attends je vais me changer, t'as entendu ce que Kemil a dit.

- Othmen : Restes comme ça, mais garde ta veste.

Je me suis remaquiller vite fais, avant de faire ce qu'il m'a dit. Honteuse, j'ai même pas jeté un seul regard à mes frères en partant. Il était déjà quinze heures, donc ça faisait une heure qu'on m'attendait quand même.

Il y avait une Porsche Cayenne, vitre teintées, la même que la mienne dans mes rêves sauf en noir. Je savais très bien que ça devait être lui, je connais les voiture du voisinage. Mais comme je suis remplie de manières, Dieu seul sait pourquoi j'ai fais comme si je cherchais et attendais quelqu'un. Il klaxonne et je monte dans la voiture juste après. Maryama et deux hommes y étaient. Les deux avaient l'air d'avoir entre vingt et vingt-cinq ans, j'osaient même pas les regarder vu que je ne savais pas lequel était Ismaïl.

Celui qui conduisait était assez clair de peau avec de beaux yeux clairs, on voyait qu'il avait une carrure imposante alors qu'il était assis. L'homme côté passager était un peu moins musclé, il était plus foncé.

- Maryama: Enfin toi, c'est pas trop tôt! Heureusement que Ismaïl et Souleymane sont patients.

- Désolée.. (en chuchotant) Faut que je te raconte tous, mais d'abord c'est lequel?

Elle m'a montrée discrètement celui qui conduisait.

On discutait pendant la route, y'avait déjà une bonne ambiance. Ismaïl me lançait des petits regards par le rétro, sans pour autant participer à la conversation ce qui avait le don de me gêner encore plus. On arrive quelques minute plus tard à un restaurant parisien. Il s'assois juste en face de moi, Maryama était à mes côté et Souleymane à côté de son pote.

- Ismaïl : Tu t'appelles Hafsa c'est ça?

- Et toi Ismaïl ?

Il rigole avant de me fixer.

- Ismaïl : On répond pas à une question par une autre, c'est mal élever.

- Quelqu'un de bien élever ça commence par dire bonjour en générale, surtout quand on l'appelle .

- Ismaïl : Donc moi je suis mal élever madame j'ai quatre heures de retard ?

- Souleymane : Si on vous gêne dite le hun .

- Ismaïl : Si ça tiendrait qu'à moi, tu serais pas là poto. C'est son frère qui force.

- Maryama : Vous savez quoi on va pas vous faire chier plus longtemps, on s'attrape demain ma belle. Et toi viens là.

Elle tire le bras de Souleymane avant de s'éclipser. Nous voilà tous les deux, lui et moi, seuls. On se regarde dans les yeux, il rapproche sa chaise.

- Honnêtement je te voyais pas comme ça.

- Ismaïl: Pas aussi beau hun, je sais.

Je ris.

- Je te voyais plus matte de peau, moins grand et plus réservé.

[...]

On a passé cette longue soirée à parler, y'avait ce petit jeu inexplicable entre nous. On a tellement parlé qu'on a fermer le restaurant. C'était quelqu'un de super charismatique, il sentait bon et il était bien coiffé, bien habillé. Vous vous dîtes bien que dans mon mini cerveau fraichement majeur c'était coachella.

Il a finit par me déposer vers les coups de trois heures du matin. J'allais me faire couper en petits morceaux par Harûn et Kemil mais j'avais passé une trop bonne soirée pour y penser. Il me dépose devant chez moi, et me raccompagne jusque devant ma porte, même en descendant de sa voiture il était beau. Je le répète encore j'étais conne jeune et conne.

- Ismaïl : J'pense pas avoir besoin de t'le dire, mais tu sais que si je suis avec toi là, toute suite c'est pas pour qu'on soit meilleurs amis. On est corda?

J'ai ris.

- C'est on n'peut plus clair, t'inquiète pas.

- Ismaïl : On sais jamais, flemme que tu m'appelles mon frère.

- J'ai assez de frère je pense..

Hafsa - Mariée à un manipulateurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant