Hafsa - Mariée à un manipulateur

O6.

Ça faisait maintenant deux mois que j'avais plus le droit d'aller qu'à l'école. Même descendre la poubelle c'était pas possible. Mes parents ignoraient tous de l'histoire, mise à part que j'allais me marier dans une semaine avec Ismaïl alors qu'ils étaient déjà au bled. Le jour où je m'étais faite enclenchée, ils ont même pas chercher à savoir ce qu'il se passait . Quand je les avais au téléphone, impossible de leurs dire ce que je vivaient ici, j'étais surveillé en permanence. Ils me disaient même ce que je devais leurs dire.

C'était plus mes frères, ils me calculaient plus du tout, ne me regardaient plus comme avant. Rien, comme si j'avais tué quelqu'un alors que j'étais juste partie chez un homme. J'avais l'impression qu'ils remettaient toute la faute sur moi parce qu'ils ne voulaient pas toucher Ismaïl Dieu seul sait pourquoi.

J'avais plus contact avec personne. Plus de téléphone plus rien.

J'avais commencer ma dépression, j'allais me marié avec une personne qui me trompait ouvertement. J'étais même pas sûr de l'aimer pour tous vous dire, de toute façon c'était trop tard pour faire marche arrière. Je me suis faite une raison comme on dit.

*

Cette semaine est passé, je m'étais marié religieusement avec Ismaïl alors que je n'étais même pas présente. Ils avaient fait le mariage au bled avec ma famille et sa famille directement là bas. De ce que j'avais compris j'étais sencé aller habiter chez lui aujourd'hui. J'appréhendais de le voir, puisqu'en y repensant on s'était pas quitté de la meilleure façon. Quelqu'un toque à ma chambre et me sors de mes pensées.

- Issa : Y'a quelqu'un pour toi.

- Euh oui..oui c'est qui?

La première fois depuis près de deux mois qu'il me parlait calmement, il laisse la porte ouverte derrière lui sans me regarder plus que ça avant de laisser rentrée Maryama dans ma chambre avant de sortir. J'ai sauté sur elle pour la serré dans mes bras mais elle n'était pas du même avis.

- Maryama : Après deux mois d'ignorance tu crois que c'est comme ça que ça va s'arranger entre nous. En plus j'apprends que tu t'es mariée c'est quoi le délire Hafsa?

- Ma vie c'est de la merde en ce moment, j'avais plus de téléphone rien. Et je suis même pas vraiment d'accord pour ce mariage.

- Maryama : Quoi?

- Mes frères Maryama, ils m'ont grillée quand j'étais chez lui et ils se sont fait des films sur moi. J'avais pas le choix de me marier avec Ismaïl.

- Maryama : Ils feront jamais ça!

- C'est trop tard, ils ont fais le mariage au bled.

- Maryama : Oh putain, t'es mariée là
? Tu vas aller vivre avec lui? C'est pas plus mal, c'est peut être quelqu'un de bien.

- Il vient me chercher aujourd'hui. C'est trop tard. Je pensais que c'était quelqu'un de bien avant qu'il m'avoue qu'il allait ken d'autres meufs parce que je pouvais pas le satisfaire.

Elle ne me répond plus et me prends dans ses bras.

- Maryama : Écoutes, tu vas te lever et aller te préparer. C'est pas la Hafsa que je connais qui est devant moi entrain de se morfondre. Montres pas à Ismaïl que t'es faible. Et tu sais quoi au pire tu peux toujours divorcer dans pas longtemps.

Elle me pousse dans mon dressing. Et me choisis une tenue simple mais qui me mettais en valeur. Elle est finalement partie quelque temps après m'avoir remonter à block, j'allais pas me laisser faire.

Je finissais de me maquillée quand ça sonne à la porte d'entrée. Je savais que c'était lui. Quelque temps après, ça toque à ma porte, encore Issa.

- Issa : On t'appelle.

Je me lève et les rejoins. Il était là, devant moi. Je pars m'assoir sur un fauteuil vide devant mes frères et l'autre.

- Kemil : Il est venue te chercher comme tu le sais. Mais j'ai quelque chose à vous dire avant que vous nous laissez.

Il reprend.

- Kemil : Je veux même pas savoir ce qui c'est passer ce jour là, chez toi Ismaïl. Maintenant tu peux faire ce que tu veux d'elle tss .

- Moi aussi j'ai des choses à dire alors. C'est vous qui m'humiliez là, et pas le contraire. J'ai toujours fais tous ce que vous me disiez de faire, tout! Et vous me traitez de pute ouvertement, vous savez quoi c'est moi qui veut plus de liens avec vous.  J'ai toujours fermer ma gueule, et vous me le rendez en me mariant avec lui contre moi. Je vous déteste.

Ils étaient choqués, il s'apprêtait a répliqué, et je savais que j'allais me faire démarrer mais j'avais besoin de tous relâcher et dire ce que je pensais.

- Ismaïl : On y va.

- Tu me donnes pas d'ordre toi.

Il attrape mon poignet et me lève de force avant de plonger son regard clair dans le mien comme il le faisait d'habitude.

- Ismaïl : Je te le répète pas.

J'ai rien dis, comme d'habitude on dirait. On est partie sous les regards noirs de Kemil, Harûn, Issa et Othmen.

Dans la voiture c'était glaciale. Il me lançait des regards de meurtriers incroyables.

- Quoi?

- Ismaïl : Tu parles à qui?

- En plus il est pas malin, on est deux dans la voiture. Alors à ton avis?

Oui je cherchais la mort. Je m'attendais à une tout autre réaction. Il a couper le contact au milieu de nul part le sourire au lèvre, il est descendu et avant même que j'ouvre la bouche il était devant ma portière.

- Ismaïl : Descends sale pute.

- No[...]

Il m'attrape par le coup et me sors de la voiture.

- Ismaïl : J'ai été très gentil avec toi tu le sais hun. C'est finis tous ça, t'ouvres ta gueule encore une fois pour me parler comme si j'étais ton chien j'te brûle vive.

- [...]

- Ismaïl : Tss

J'arrivais plus à respirer, je tirais sur ses mains pour qu'il arrête sa pression, mes pieds ne touchaient même plus le sol.

Il me jette par terre.

Il avait déménager, puisqu'il ne prenait pas la route de chez lui. Ça m'intriguait mais je restais calme, ma première tentative de révolte avait échoué et puis c'est pas comme si il avait l'air très ouvert à la discussion. On descend quelque minute devant un énorme domaine, il marche en face de moi et je le suis jusque devant la gigantesque entrée qui se donnait devant nous. Une domestique nous ouvre, moi j'avançais derrière lui du moins j'essayais de le suivre tellement il marchait vite. C'était incroyablement beau, ça est vrai que je vivais bien mais j'avais sûrement pas les moyens de me payer une villa pareil. On prend place dans le séjour.

- Ismaïl : Dona, dis à ma mère qu'on est là.

- Domestique : Oui sidi Ismaïl.

Elle disparaît avant de réapparaître devant nous.