Hafsa - Mariée à un manipulateur

O7.

C'est finalement une femme de la quarantaine super charismatique et intimidante qui revient accompagnée de la domestique quelque minutes plus tard. Ismaïl s'empresse de l'embrasser sur le front. Ça devait sûrement être sa mère, c'est vrai que je ne l'avais jamais vu puisqu'elle était souvent au bled tous comme la mienne. Elle finit par poser son regard sur moi, tout comme son fils qui me scrutait.

- Ismaïl : Hafsa, c'est ma mère.

- Mère de Ismaïl : Salam ma fille, tu peux m'appeler Zaynab.

- Hafsa: Salam, Enchantée Hafsa.

Elle essayait de me mettre à l'aise au milieu de son énorme salon, mais je restais tendu comme pas possible. Et les regards de Ismaïl n'arrangeaient rien.

Elle m'a parlé très longtemps, je me contentais de répondre du mieux que je prouvais. On voyais bien que c'était une femme de caractère rien que dans sa manière de parler, et moi avec mon petit caractère j'osais a peine la regarder dans les yeux.

Vers les coups de vingt-deux heures, Ismaïl me fais comprendre que nous devons partir. Il est directement parti vers sa voiture pendant que Zaynab me retenait.

- Zaynab: Écoutes, je veux pas te gêner ni quoi que ce soit. Je pense que t'es assez stressée comme ça. Ta mère m'a a demander de t'en parler, comme elle a pas pu être avec toi pendant le halal [...]

- Hafsa: [...] Ma mère?

- Zaynab : Je vais aller droit au but, elle veut que tu assumes ton rôle maintenant que tu es la femme de mon fils. Tu sais déjà ce qu'on attend de toi. Maintenant va voir ton mari, je crois qu'il commence à prendre patience.

J'étais morte de honte, sûrement à la limite de m'évanouir. Je lui fais la bise avant de quitter honteusement les lieux. C'était totalement sortie de ma tête, j'étais pas prête pour passer à l'acte avec lui. Déjà que j'étais à la limite de le détester, elles me demandent la lune là. J'ai rien répondu et je suis monter dans la voiture. Pendant tous le chemin je regardais droit devant moi, lui de même, aucun de nous parlais.

Il habitait toujours dans ce gigantesque loft, d'ailleurs je ne savais toujours pas quels métier il faisait dans sa famille mais ils étaient plus blinder que nous, chose sûr. En arrivant il décharge les quelques affaires que j'avais emmenées avec moi. Il était déjà tard, alors j'suis montée directement direction la salle de bain pour me doucher et me mettre en pyjama. Je voulais pas aller dormir avec Ismaïl, alors j'ai décidé de me coucher dans une autre chambre. Je m'endormais peu à peu quand je sens quelqu'un m'enlever ma couette.

- Ismaïl : Tu dors pas ici.

- Hafsa : S'il te plaît je suis fatiguée là, j'ai pas envie de polémiquer avec toi laisse moi dormir.

- Ismaïl : Je te le répète pas, va te couchée dans ma chambre.

Je me retourne et referme les yeux, jusqu'à ce que je m'aperçois que j'étais sur ces épaules et non plus sur mon lit. Mes yeux étaient déjà assez lourd, donc je l'ai laisser faire.

Je me réveille le lendemain sur son lit. Il n'était plus à côté de moi. J'avais seulement reçu un message de sa part me disant qu'il était aller travailler et qu'on sortait ce soir. Chose dont je n'avais absolument pas envie mais bon, il ne me laissait pas vraiment le choix dans son message.

La journée passait et moi j'étais
occupée à ne rien faire lorsque mon téléphone sonna.

- Oui?

- Maryama: T'es pas morte?

- Nan pas encore, mais ça va pas tarder je crois. Il veut ma peau alors que c'est moi qui devrait lui en vouloir après ce qu'il m'a fait.

- Maryama: Mais misquina, clairement ma belle il a un soucis lui. De toute façon si y'a heja tu m'appelles directement!

- T'inquiètes pas pour moi, je sais pas comment j'ai pu être aussi conne. Il était trop doux avec moi avant qu'il me parle de mariage, et depuis je sais pas il a changé. On dirait une autre personne

- Maryama: En même temps Hafsa, tu connaissais ses intentions depuis le départ. C'est ça les hommes, une fois qu'ils ont ce qu'ils  veulent ça y est.

- Il veut qu'on sorte ce soir en plus. Je le comprends pas je te jure, un jour il me déteste et d'un coup il va redevenir gentil. Je sais pas combien de temps je vais tenir..

- Maryama: Ça va s'arrangé inshAllah. Et tes frères[...]

- Parles moi même pas d'eux, pourris tous autant qu'ils sont, Ismaïl il fait ce qu'il veut devant eux et y'en a pas un qui lève le petit doigt sous prétexte que je suis une « pute ».

- Maryama: [...]Manipules le comme il manipule ta famille.

- Je peux pas! Il me fais de l'effet je vais pas te mentir, et j'ai l'impression que tout est faux venant de lui, il a pas l'air sincère. Je sais pas ce qu'il me veut Ma.

- Maryama: Joues avec lui comme il joue avec toi.

- Il a trop de coup d'avance.

- Maryama: T'es sérieuse là t'abandonnes. Eh bah! Il te fais la misère et toi t'es piquée?

Elle rit.

- Je sais pas ce qu'il m'a fait,je te jure je le hais pourtant . Mais j'suis plus la même quand il me regarde. Attends je crois que c'est lui qui est entrain d'ouvrir la porte.

Il était déjà 20h et je n'étais toujours pas prête. Il avait l'air énervé mais même les sourcils froncé et la mâchoire contracté il reste beau.

- Ismaïl: Je peux savoir pourquoi t'es pas prête.

- Salam Ismaïl, je. [...]

- Ismaïl: Lève ton gros cul du canapé et tu vas te préparé, on nous attend.

Je l'ai tellement mal regardé, mais je suis quand même montée me préparée à contre cœur. Je redescends une demi heure plus tard, lui aussi était prêt. Il était posé devant les grands escaliers, mains dans les poches et avec des vêtements qui valent chacun un smic. Il me reluquait descendre les escaliers, analysait tous mes mouvement jusqu'à ce que j'arrive devant lui.

On a finalement rejoins la voiture sans un mot de sa part.

- Ismaïl: T'étais pas obligé de mettre une robe comme celle là.

- Comment ça comme celle là.

- Ismaïl: Elle moule quand même. J'aime pas.

- J'vais la mettre plus souvent alors.

-[...] Joues avec moi tss

Il m'a tellement mais tellement mal regardé, elle était très bien ma robe pourtant.