Alors on danse

5

  Les yeux fermés, la bouche ouverte et les ongles plantés dans mon dos, Amélie pousse de petits gémissements silencieux à chaque fois que j'arrive doucement en elle.

  Je laisse alors tomber ma tête dans son cou, effleurant doucement sa peau avec mes lèvres. Amélie me griffe un peu plus le dos et je grimace légèrement sous la douleur.

  Nos corps se mélangent parfaitement sans bruit. Je passe ma main sur l'un de ses seins, titillant doucement son téton qui se durcit. Je sens la peau de sa mâchoire se tendre, et devine un sourire sur son visage.

  Une goutte de sueur perle sur mon torse nu, couvert par la chaleur de nos deux corps si bien assemblés.

  « Naï... chuchote la jeune femme, S'il te plaît... Plus vite... »

  J'écoute alors la jolie blonde et accélère la cadence alors que de sa main droite elle s'agrippe à mes fesses, et de la gauche, tire mes cheveux.

  Je pousse alors un petit gémissement discret, et emporté par le plaisir, je me mets à accélérer encore. Le lit cogne légèrement contre le mur, et le souffle ainsi que les gémissements d'Amélie se font plus forts.

  « Encore... », murmure-t-elle

  Et j'obéis, encore et encore à ses demandes. J'embrasse sensuellement la peau de son cou, sa mâchoire, ses tempes.

  Nos sueurs se mélangent lorsque je me colle à son corps. Je ressens son cœur battre fort, son souffle s'accélérer. J'essaie de me retenir tant bien que mal de jouir avant qu'elle n'ai pu, elle, profiter de ce pur plaisir.

  Elle rejette sa tête en arrière, serre une fois encore sa main sur ma peau, et tire plus fort mes cheveux.

  « Oui... », gémit-elle.

  J'essaie encore de lui donner plus de plaisir en allant plus vite, mais je ne vais pas tenir bien longtemps.

  Un instant plus tard, son dos se soulève doucement, puis, parcourue d'un long et puissant frisson le long de son corps, elle crie.

  « Ah ! »

  Je ferme alors les yeux et jouis. J'espère qu'elle aussi.

  « Je peux... M'arrêter ? », je lui demande dans un souffle saccadé.

  Elle hoche la tête et nous tombons tous les deux, lourdement sur le matelas.

  Amélie a lâché mes cheveux et mes fesses, et me caresse maintenant doucement le dos. Je reste quelques instants ainsi, puis, je me retire, m'assieds, enlève le préservatif et le jette avant de m'allonger à ses côtés.

  Amélie a toujours les yeux fermés.

  « Est-ce que... Tu as aimé...? », je lui demande.

  Elle tourne alors son visage vers moi, ouvre les yeux et pose sa main sur ma joue en souriant.

  « C'était parfait », me dit-elle.

  Rassuré, je ferme alors mes yeux et remonte doucement les draps sur nos corps chauds. Elle repose sa main à côté d'elle.

  « Bonne nuit, je chuchote.

  ̶  Bonne nuit », répond-elle.

***

  Une odeur de café me réveille agréablement. Je papillonne un peu des cils, ouvre les yeux et aperçois Amélie, une tasse de thé à la main, en train de lire l'un de mes livres.