Chapitre 17

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Pétrification bouleversante
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"L'un de vous, a-t-il une explication ?"

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L'équipe de Gryffondor avait eu droit à des séances d'entraînements tous les soirs, toujours selon la nouvelle tactique de Dubois. Par un temps radieux à l'extérieur, ils venaient de passer une heure dans une salle murée par des draps en toile, assis sur des bancs très inconfortables à discuter de tactique... encore. Le match qu'ils allaient jouer dans quelques minutes les opposerait aux Poufsouffle.

- Bon, écoutez-moi, termina enfin Dubois. Si on fait ce qu'on a dit, Poufsouffle n'a aucune chance. On est plus forts, plus rapides et plus malins.

- Sans compter qu'ils sont morts de trouille à l'idée qu'Harry puisse les pétrifier s'ils s'approchent de lui, rigola Fred Weasley.

Léana lui donna une légère tape du dos de la main sur le bras, mais ne fut absolument pas crédible puisqu'elle rigolait elle aussi.

- Oui, aussi, répondit Dubois avec un air amusé.

Ils tournèrent vers le terrain et aperçurent McGonagall descendre les marches, un bout de parchemin à la main et l'air inquiet collé au visage.

Qu'est-ce qu'il se passait encore ?

- Professeur McGonagall ? Interrogea Olivier aussi perdu que tout le monde.

- Le match a été annulé, assura-t-elle.

Pourquoi ?

- Mais on ne peut pas annuler le Quidditch, tenta Dubois.

- Silence, Dubois. Vous et votre équipe, vous regagnez la tour de Gryffondor.

L'équipe commença à tourner les talons, mais McGonagall reprit.

- Potter, Reed, nous allons chercher monsieur Weasley. Il faut que vous voyiez quelque chose. Tous les trois.

Qu'est-ce qu'ils devaient voir ? Et surtout eux plus que les autres ?

Les deux amis suivirent donc le professeur à travers une foule d'élèves en colère parce que le match venait d'être annulé. Ils trouvèrent Ron qui essayait de se frayer un passage pour retourner à la salle commune comme venait de le crier Lee Jordan au mégaphone.

- Weasley, venez avec nous, il faut que vous voyiez quelque chose.

Des questions plein la tête, ils suivirent McGonagall à travers les couloirs du château, montant les marches de temps à autre sans prêter attention à la foule d'élève qui râlait encore tout en se dirigeant dans les salles communes. Bientôt, ils arrivèrent face à la porte de l'infirmerie et s'engouffrèrent à l'intérieur, toujours derrière McGonagall.

- Je vous préviens, vous risquez d'avoir un choc, prévint-elle.

Mais qu'est-ce que c'était par Merlin ?

McGonagall venait de faire monter d'un cran l'angoisse de Léana. Son cœur battait vite sans même savoir pourquoi elle était autant angoissée. Soudain, son regard dévia sur madame Pomfresh et sur la personne allongée sur le lit, pétrifiée.

C'était Hermione.

Hermione, la meilleure amie de Léana, était pétrifiée. Elle avait l'impression d'avoir failli à quelque chose et le sentiment d'impuissance qui l'accabla n'arrangea rien.

- Hermione, chuchota Ron, effaré.

- On l'a retrouvée près de la bibliothèque, expliqua McGonagall. Ainsi que ce miroir.

Léana Reed et l'Héritier de SerpentardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant