- Et voilà.
Dans un cliquetis métallique désagréable, le poids du collier de fer me privant de ma liberté depuis des semaines disparaît. Un sentiment de soulagement et de joie m'envahi, je suis enfin libérée ! Un grand sourire s'installe sur mes lèvres, et je porte mes mains à mon cou abîmé d'un air satisfait. Je ressemble peut-être à une esclave en fuite, mais au moins cette horreur n'est plus là. Et ça veut dire que j'ai la confiance du groupe.
- Merci ! Ca fait du bien ! Je lance à Orion, qui range les clefs et le collier dans un tiroir de sa chambre, déjà remplis de dizaines de bricoles plus ou moins sophistiquées.
Zéra qui est assise sur le lit à côté de moi, pousse un cri de joie et me donne un coup de poing plus puissant que je ne le pensais dans les côtes.
- Je suis trop contente ! On fait partie du groupe pour de vrai maintenant !
Riant avec elle, je lui tape dans la main, amusée par ses fameux "checks à la dure". Surement une invention de Proxima, qui semble être le gourou de ma sœur ces derniers jours.
Après avoir laissé le prisonnier épuisé sous la bonne garde de Morell, Naos m'a annoncé pour mon plus grand bonheur qu'Orion allait m'enlever le collier électrique. Ma participation à la mission et le fait que j'aie tenté de sauver la femme de l'autre équipe à apparemment joué en ma faveur, et Wenn m'a aussi fait beaucoup de louanges auprès des autres.
L'homme qui avait voulu que Wenn et moi sauvions son amie est rentré tard, alors que notre prisonnier était déjà trop épuisé pour parler. Lui et son coéquipier passent le reste de la nuit chez nous, sur les canapés dans le salon. Ils ont aussi eux aussi le droit -évidemment puisqu'ils ont participé à la mission- de parler à l'étrange homme.
Il a simplement ignoré tout le monde pour aller se coucher, le voir ainsi m'a donné des frissons. Après tout, j'étais en grande partie responsable de son comportement, et sans doute visée par sa colère. Comment est-ce que j'aurais réagi si j'étais à sa place ? L'image de ma mère que j'ai laissé derrière moi dans notre maison me revient en-tête à chaque fois que j'y pense.
Mais dans mon cas, celle qui a pris la fuite n'est pas une inconnue ou un ami, mais moi-même.En regagnant ma chambre, je croise Wenn dans le couloir, en train de se diriger vers les escaliers. Il va effectuer son tour de garde et surveiller l'homme nommé Jorus dans quelques temps.
- Tu ne va pas te reposer un peu avant ? Je lui demande en passant.
Il tourne la tête dans ma direction en s'apprêtant à répondre et aperçoit que le collier n'est plus accroché autour de mon cou, ne laissant qu'une marque rougeâtre.
- Je vois que tu est des nôtres pour de bon maintenant ! S'exclame-t-il avec un sourire.
Je rougis un peu et lui souris, fière de me sentir acceptée.
- Ouais, alors il va falloir me laisser travailler avec vous. Dis-je en ricanant.
- Ha oui ! S'écrie-t-il soudain en se rappelant de quelque chose. En parlant de ça, Naos m'a dit de te faire passer le message : tu montera la garde auprès de Jorus après mon tour.
Je regarde le garçon d'un air étonné. Moi ? Le leader voulait me prouver qu'il me faisait confiance ? Un sourire satisfait se dessine sur mes lèvres.
- A quelle heure ?
- Ma pauvre, à cinq heure et demi. Tout le monde dormira comme un loir à cette heure là. Mais je te préviens : pas de retard hein ? Je veux rattraper mon manque de sommeil un minimum. Dit-il en baillant au même moment. Donc quand je viens te réveiller, soit prête.
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Nucléaires 3 : Tiraillée
Science FictionAprès les épuisant moments qu'elle a vécu, Mily à décidé de rester au sein de la coupole pour veiller sur Zéra et tenter de retrouver son père biologique. Malgré la séparation douloureuse avec l'extérieur qu'elle supporte, elle doit encore gagner la...