Les camarades et une idée folle

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... et les quatre hommes apprirent à faire connaissance.


Ernest, un homme petit et blond, venait de passer chef de sa section de comptable. Nicolas était encore dans les études, ses grandes mains pleine d'encre en témoignait. Slim en apprit même un peu plus sur le métier de Ken. Il était restaurateur d'œuvre d'art, un travail de passion qu'il exerçait depuis plus de 10 ans maintenant.

Il y a plein de détails que Slim remarqua sur son ami pendant le temps qu'ils passèrent ensemble dans la cellule. Les ronds qu'il faisait avec son doigt sur sa jambe quand il était stressé, la façon qu'il avait de remettre derrière son oreille les cheveux qui lui tombait sur le visages ou encore ses yeux verts qui pétillaient quand il parlait de son travail.

En un an de vie commune les colocataires avaient tous vécus ensemble. Les rires, les larmes, le désespoir et l'espoir parfois.

Ils riaient des petites choses du quotidien pour ne pas sombrer.

Ils pleuraient la mort d'Ernest parti dix mois après leur arrivé, le lendemain de Noël. De composition fragile, il avait succombé à une maladie des poumons.

Ils avaient désespéré en pensant à leur avenir si incertain ou si répugnant.

Et récemment, ils se permirent d'espérer, de rêver à mieux.

Récemment, une idée folles avait envahi l'esprit de Slim. Elle avait continué son chemin dans de nombreuse partie du centre. Les gens en parlaient tout bas pour échapper aux oreilles curieuses des gardiens. La cuisine et les sanitaires, les seul lieux ou les différents blocs se rencontraient, devinrent les centres de discussions. Sorte de quartier générale involontaire ou une idée folle se développait.

Une révolution.

Slim y avait pensé un matin, mais sa prudence lui avait dit que ce serait du suicide. Une semaine plus tard, il y avait repensé et en avait conclu qu'il mourrait de toute façon alors pourquoi pas tenter quelque chose. Mais que faire ? Et comment procéder ?

Quand il en avait parlé à Ken, il lui avait répondu que c'était impossible. Mais l'idée ne le quittait pas, au contraire elle était partout en lui. Chaque mouvements qu'il faisait, chaque coup d'œil, était une recherche de solution. Il l'a trouva en se réveillant d'un cauchemars : La supériorité numérique et la volonté. Alors il commença à en parler autour de lui et les gens en parlèrent autour d'eux. Chaque personne qui voulait participer trouva son arme parmi les objet du quotidien : des ustensiles de cuisines, des lattes de lit ou encore des bâtons associés à des bouts de verres.

Les familles furent prévenues, pour que les enfants puissent être cachés et protégés le jour J. Ce moment vint, un jour de pluie fine.

Le visage de la révolutionWhere stories live. Discover now