Chapitre 2

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Mon réveil sonna, m'indiquant qu'une nouvelle journée allait débuter. Cette fois j'avais réussi à dormir toute la nuit et aucun cauchemars n'avaient hanté mon sommeil. Je ne me souvenais plus de ce que j'avais pu rêvé, mais une image m'était restée en tête durant toutes ses heures où je fermais les yeux. C'était cette paire d'œil d'une couleur violette profonde. Rien que de repenser à ce regard, des frissons se hissaient sur mon corps.

Je me levais alors et me préparais comme chaque matin. Je mettais la même tenue que la veille, mes cheveux avaient été domptés de la même manière mais mes cernes avaient disparu. Je n'aurais donc aucune excuse à tenir durant ma journée de travail.

Une fois prêt, voyant qu'il me restait encore une quinzaine de minute, je me posais sur mon balcon et fixais le lever du soleil, un léger sourire niais aux lèvres. J'adorais cette vue, elle me rappelait mon enfance, quand j'étais avec mes trois frères et sœurs entrain de courir devant l'aube. Tout cela me semblait si nostalgique, j'appréciais donc grandement me mettre à fixer l'horizon si tôt le matin. Après quelques minutes à laisser mes yeux clairs se noyaient dans ce vaste grand bleu, je quittais mon appartement et montais dans ma voiture avant de me diriger vers l'hôpital.

Tous les jours c'était la même chose, le même discours, le même travail... j'espérais donc que la rencontre avec ce malade rajouterait un peu de chamboulement dans ma vie si fade et répétitive.

Une fois arrivé, je posais le pas de la porte et sans un signe à mes collègues de travail, je me précipitais dans l'ascenseur. Je pus alors croiser une amie à moi qui travaillait ici depuis quelques mois. Elle n'était pas médecin ou autre, cette dernière avait un métier bien à part, mais on ne pouvait pas vivre sans elle dans cet hôpital. Elle organisait tous, c'était comme une grande patronne pour nous tous alors qu'elle était simplement employée comme la plupart du personnel. La jeune femme était toute la journée devant un ordinateur à faire des organigrammes, des tableaux et à répondre à des mails. C'était une sorte de secrétaire mais qui en faisait plus qu'une simple secrétaire. Elle était douée en informatique.

- Salut Katie, tu vas bien depuis le temps ? demandais-je en lui souriant de façon charmeur.

- On peut dire ça si tu veux, mais sinon toi j'ai entendu dire que tu avais repris ton rôle de psychiatre ? Tu penses y arriver malgré ton passé ? répondait alors la dénommée Katie en se mordant la lèvre inférieur, ses yeux posés sur l'écran de son téléphone de dernière mode.

- Oui, disais-je alors qu'un soupire s'échappait de mes lippes. Allura m'a supplié pour que je revienne à mon poste de psychiatre. On verra bien si j'y arriverais, mais, malgré les rumeurs Keith a l'air d'être un gentil garçon.

- Keith c'est donc ça son nom ? Hm... j'ai entendu dire qu'il était dangereux mais qu'il n'avait pas l'air de s'en rendre compte. Il n'a pas l'air très commode, répliquait la jeune femme avant que l'ascenseur ne s'ouvre devant nous et qu'elle commence à courir. Bon, bonne journée Lance et j'ai une dernière chose à te dire, ne m'appelle pas par mon prénom, ici c'est Pidge !

Je ne pus m'empêcher de rire à ses dernières paroles avant de me taire et de réfléchir dans ma tête à ce que pouvait bien être le noiraud. Si même Katie disait qu'il avait l'air ainsi, c'était bien qu'il l'était. Je n'arrivais tout de même pas encore à en être sur du fait que Keith soit vraiment si apeurant que cela. J'avais quelques hypothèses entête sur la nature de sa dite folie, mais rien n'était encore sûr.Je sortais alors de l'ascenseur et me dirigeais vers la chambre trois-cent-vingt-deux. Une fois la poignée à porter de main, je la poussais et je pus voir un Keith endormis sur son lit, sur le côté,me faisant encore et toujours dos.

- Bonjour, disais-je en prenant place dans la salle. Il va falloir se réveiller.


Je pus entendre un léger grognement avant de voir le noiraud tombait au sol sur les fesses. Il se remit dans la même position que la veille et fermait les yeux, sûrement encore un peu endormis. Je me plaçais alors devant lui, de la même manière qu'hier. Le carnet était toujours entre nous deux, il n'avait pas bougé. Keith ne l'avait donc pas caché, il me faisait alors ne-serait-ce qu'un peu confiance ? Non c'était bien trop tôt pour cela.

TraumaWhere stories live. Discover now