23 février
Vers 8 heure du matin, j'ai vu deux policiers débarqués dans ma chambre. Derrière eux, Louise, et l'assistante sociale... Comme avec
Mathieu et Pauline, les propriétaires du bateau, on m'a posée des tas de questions. Je suis à nouveau restée muette. Et encore une fois, j'ai mis hors d'eux les policiers, et Louise. Il n'y avait que Gabrielle, l'assistante sociale, qui savait restée de marbre à mon silence. Et encore une fois, voyant que cette visite allait dégénérée, elle m'a proposé une promenade, au calme. Puis, elle s'est ravisée, se rappellant de l'état de ma jambe, ce qui nous as fait rire toutes les deux.
Finalement, elle m'a simplement proposé de me ramener chez moi. Chez moi. J'ai instinctivement pensé à mon bateau, et puis, je me suis rappelée que ce n'était plus censé être chez moi.
J'ai accepté, un peu à contre cœur, mais je savais que dans tous les cas j'allais devoir y retourner, et je préférai largement passé les quelques heures de voitures aux côtés de Gabrielle, plutôt que partager avec Louise un silence pesant et ennuyeux.
Du coup, nous sommes partis, et elle a commencé à m'interroger. Tout en douceur, comme une vrai professionnelle. De petites questions en petites questions, elle avançait et parvenait à ses fins. J'en étais totalement consciente, pourtant cela ne me gênait pas.
Peut être vous vous posez la question de pourquoi je répondais à elle et pas aux autres? Et comme pour Pauline, je dirais que c'était parce que j'étais sûr de ses intentions. Elle m'avait mise en confiance et je savais qu'elle ne voulait que mon bien. Mais au fond de moi, je savais aussi qu'elle ne pourrait pas exaucer mon souhait le plus chère, qui serait repartir avec mon père en voyage.
Finalement, après le trajet, Gabrielle a conclut qu'elle parlerait à ma mère et qu'elle allait tout faire pour que je me sente mieux.
Je suis montée dans la chambre, soulagée que ma mère ne soit pas encore arrivée, pendant que Gabrielle profitait du rez de chaussée.
Quand Louise est rentrée, je les ai entendu parler, longtemps. Heureusement que je n'avais pas faim, car elles étaient tellement occupés par leur conversation, qu'elle en on oublié le repas!
Après quelques heures de parlottes, j'ai entendu une porte claquée, et j'en ai déduit que Gabrielle était partie.
Le reste de la journée s'est passée, comment dire? Calmement.... Louise a fait des tentatives pour paraître gentil, et elle a même tenté de faire du ménage, résolution vite abandonnée soit dit en passant. Je préférais encore la voir dépressive et molle plutôt que faussement gentille et faussement motivée.
A peine couché, j'ai pensé à la mauvaise nouvelle qui m'attendait le lendemain. Cette mauvaise nouvelle contenait un E, un C, un O, un L et pour finir, encore un E....
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Journal De Bord
Ficción GeneralLune vit depuis toujours avec son père, un passionné de bateaux.... Un jour celui ci meurt et Lune se retrouve plonger dans le monde dépressif de sa mère... Il va lui falloir beaucoup d'humour pour surmonter tout les bouleversements qui viendront ma...