Cela fait presque 25 minutes qu'elle est partie. Sur une des chaises du comptoir, j'aperçois son sac à dos. Je m'en approche. Les pins représentent des groupes de musique, de tout les genres. Des vieux dessins-animés japonais, des citations. Enfin bref. J'ouvre le sac. Par curiosité, mais une curiosité totalement justifiée. Je crois.
Dedans, un bordel sans nom. Des boulettes de papier, encore et encore.
Des mouchoirs imbibés de ce qui doit être de l'encre noire, des stylos "glitter is magic" (sérieusement?), des polaroids, l'appareil photo. Un téléphone à clapet, visiblement loin d'être en état de marche, décoré de pleins de sticker colorés. Un mp3, les écouteurs. Un cahier A3, où figurent des textes de chansons connues, accompagnés des accords. Elle joue d'un instrument? Des élastiques à cheveux, des bracelets, une pochette "affaire de fille"... On va pas ouvrir ça. Un deuxième cahier, lui rempli de fleurs et des feuilles séchées... Un herbier.J'ai presque déversé tout le contenu au sol, quand je trouve un fusil 9mm. Il n'est pas chargé. Si elle voulait nous buter, il serait chargé, me dis-je. Il n'y a pas de balles, je n'en trouve nulle part. Tant mieux.
Je trouve enfin ce que je recherche, tout au fond du sac. Le lecteur de cassettes miniature. A l'arrière, il est incrit "Madame Dawiekins", sur une petite étiquette. Une chose est sûre, ce truc était censé être dans la lettre. Elle l'a volé. J'ai eu beau chercher un machin semblable sur internet, introuvable. Ca doit être un objet de collection. Peu importe, en fait. Je refourre toutes les affaires là où je les ai trouvées et met le petit engin dans ma poche.
- C'est pas bien de fouiller dans les affaires des gens. Surtout des filles, dit Maxime, qui venait de revenir, en me voyant refermer son sac.
- Je m'assurais juste que tu n'étais pas envoyée pour tuer ma famille, expliquais-je en haussant les épaules, mains dans les poches.
- Si c'était les cas, vous seriez déjà morts.
J'acquiesce ironiquement. Elle reprend son sac et l'inspecte. Elle fronce les sourcils quand elle s'aperçoit qu'il lui manque ce que je viens de lui reprendre.
- Tu n'as rien perdu? lui demandais-je, en m'approchant d'elle, sérieux.
- Pas du tout, confirme-t-elle, tout aussi calmement, cachant bien son jeu.
- Très bien.
Elle me regarde, d'un sourire ironique mais se voulant sincère.
- Tu as vu l'arme, pas vrai? Elle est pas chargée, c'est juste pour faire peur, si jamais...
- Oui. C'est bon, tranchais-je.
- OK
Je la regarde. Ses cheveux sont à présent attachés en une queue simple, sa frange décoiffée retombant sur son front. Elle a mit un des uniformes d'Allison, mais il est à peine reconnaissable. Elle y a cousu des patchs en tissu, pour la plupart de groupe de rock, et a mis la veste autour de sa taille. Elle a fait tout ça en une demi-heure? Ah non... Je parie ma main gauche qu'elle a pris bien plus que le temps imparti, grâce à son pouvoir. Par contre, elle a gardé les bottines en cuir noir qu'elle avait lors de son arrivée. On dirait presque un costume extravaguant d'un rockeur sur scène, sauf qu'elle, ça lui va bien. Bref.
- Bon, on va où pour ce rencard? rigole-t-elle en prenant son sac.
Je me stoppe net.
- Pardon? C'est tout sauf un rencard.- Ah non? dit-elle en jouant la fille faussement choquée. Je suis déçue!
Je lui lance un regard noir.
- Rooh, ça va, si on peut même plus rire!
J'ai l'impression d'entendre Klaus parler. Et ce n'est pas un compliment.
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Larmes noires ☂︎ [The Umbrella Academy Fanfiction]
FanfictionMaxime est née à la douzième heure du 1er octobre 1989, d'une mère qui ne présentait jusqu'à lors aucun signe de grossesse, comme les 42 autres enfants. Elle a des cheveux bruns jusqu'aux épaules, lisses mais épais, des tâches de rousseurs, des yeux...