Larmes noires ☂︎ [The Umbrella Academy Fanfiction]

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- Ils ne pourraient pas avoir des cours à domicile, par exemple? suggèra Vanya.

Je n'ai jamais eu à mettre les pieds dans une école. Je veux dire par là, une véritable école. Enfants, nos cours étaient donnés à l'académie, comme les entraînements, qui équivalaient à un cours de sport, je suppose.

- Non. Ils vont s'arranger pour faire fuir l'instituteur, nous accusa Luther. Le directeur du Tea's room est venu se plaindre, dit-il, en se tournant face à Maxime et moi.
- Attends, quoi? Comment ils nous ont retrouvés? s'étonne Maxime.

Je ferme les yeux et pince mes lèvres d'exaspération. Et voilà, c'est raté. J'aurais encore pu faire croire que l'homme se trompait, mais non, le gamine venait de tout avouer inconsciemment. Merde.

- C'est pas difficile de vous retrouver, tout le monde se ballade pas en uniforme d'écolier, surtout de l'Umbrella, déclare Diego sur un ton froid.
- Aoutch. Il marque un point, avoue Klaus, pendant qu'Allison plisse les yeux, telle une mère déçue de ses enfants.

Bon sang. Si il s'avèrait qu'il y aurait des enfants ici, je n'en fait en aucun cas partie. Ils ont trop tendance à l'oublier, à mon goût, et cela m'exaspère au plus haut des points.

- Bref. Vous aurez votre rentrée en septembre.

On est en août. Le 11 août, précisément. Si il croit que je vais accepter de me mêler à une foule d'adolescents en incultes et en pleine puberté, il se fourre le doigt dans l'oeil.

- Je n'irais pas à l'école, tranchais-je.

Sans oublier que c'est absurde. J'ai bien plus de connaissances qu'eux tous réunis.

- Allez, Cinq... Ça peut être marrant! dit Maxime.
- Tu prends leur parti, toi?!
- Mais non... C'est juste que ce sera mieux que de rester la journée à ne rien faire dans cette grande maison!

Les autres membres autour de la table hochent la tête et approuvent. C'est une blague?

- Moi, j'ai des choses à faire, en journée, dis-je fermement.
- Ah ouais? Comme quoi? Tirer sur des bouteilles? pouffa Klaus.
Les autres se retournent vers moi, incompréhensifs.

Il y a six semaines environ, Klaus m'a trouvé entrain de tirer sur ses bouteilles vides, dans la forêt. Avec mon fusil de la Comission, qui plus est. Une des seules reliques qu'il me reste de cette époque.
Je ne sais pas. Peut-être que ça me manquait, un peu.

D'ailleurs, Klaus n'est plus autant souillé qu'avant. Oh, il boit et fume toujours beaucoup, mais déjà bien moins qu'auparavant. Je ne suis même plus sûr qu'il ne fume autre chose que du tabac, dans le fait.

J'hausses les épaules. Ces moments m'appartiennent. Je n'ai pas envie de leur en parler. Pas à eux. À personne, de toute façon.
Je souffle bruyamment. Je ne me suis clairement JAMAIS imaginé rester huit heures les fesses collées sur une chaise à écouter les conneries d'instituteurs se croyant supérieurs à moi. Jamais.

- Et puis, tu n'as aucun diplôme, officiellement, alors...

- Alors, quoi? riais-je ironiquement. C'est pas un bout de papier qui est important, c'est ce qu'il y a dans la tête.
- La société est comme ça, souffla sèchement Diego.
- Je m'y connais mieux sur ce sujet que toi, Numéro 2, alors redescends d'un cran, tu veux?

Il garde les yeux fixés sur moi, les sourcils froncés, et pince les lèvres. Il est sûrement vexé. Je n'appelle mes frères et surs pas leurs numéros que quand je suis énervé, tel une mère donnera le nom complet de son enfant pour l'engueuler. Ou à un chien. Peut-être que je vais trop loin dans mes paroles. Mais je n'ai jamais de regrets pour ce genre de choses. C'est lui qui viennent me baratiner avec leurs histoires.