Attention au départ

2 0 0
                                    

On s'est dépêché de partir chacun de notre côté, pour prendre nos affaires. Lorsque je suis entré, mes parents étaient tous les deux dans la cuisine. Je les ai serré contre moi et je leur ai dit que je leur parlerai dans 5 min quand je redescendrais de ma chambre. Ils m'ont regardé bizarrement mais bon, je n'étais plus à ça près. J'ai couru en direction de ma chambre, ai sorti un sac de sous mon lit pour y mettre à la vite quelques vêtements et mes crayons et feuilles de dessin. Il était hors de questions d'arrêter cela même en fuite. J'ai pris aussi quelques affaires de toilettes et un sac de couchage ainsi qu'une lame torche et mon câble de téléphone (même si je doutais qu'il ne me servirait pas beaucoup) En moins de trois minutes, tout était prêt et je descendais tranquillement les marches de l'escalier, papa et maman m'attendaient en bas. On s'est assis au salon, et j'ai essayé tranquillement et rapidement de leur raconté toute l'affaire. Je leur ai montré la pierre aussi. Pendant toute mon explication ils n'ont rien dit. Une fois fini, ma mère a pleuré et je l'ai embrassé. Mon père m'a donné une tape amicale dans le dos. Je regardai l'heure sur l'horloge murale et je vis que je devais y aller. Je leur ai promis que j'essayerais de les joindre le plus souvent possible. Je suis sorti ensuite de la maison. Comme d'habitude, Mary était déjà là. (Visiblement j'avais un problème avec la ponctualité) Je lui ai demandé où est ce qu'on irait. Elle m'a regardé en souriant, une lueur de défi dans le regard :

« -Dis Léo, c'est vrai que tu as appris le français et l'espagnol au lycée ?

-Oui, je me suis dit qu'un jour ça pourrait servir pourquoi ?

- Disons que là où nous allons ça risque d'être pratique. Ça te dirait d'aller en France ? me demanda-t-elle. »

Je n'en croyais pas mes oreilles, c'était un rêve que je voulais réaliser depuis un long moment déjà. Et puis, comme tout bon habitant de la Louisiane, on a un fort passé avec cette sublime contrée. Mais je n'avais quasiment rien pour y aller. Heureusement pour nous, Mr O'Connely gagnait très bien sa vie. Il avait donné à sa fille assez d'argent pour faire un tour du monde, enfin ce n'était que mon humble avis. Nous avons pris le bus jusqu'à l'aéroport le plus proche le Ryan Field Airport situé à moins de vingt minutes de chez nous. Encore une fois nous avons eu de la chance car un vol devait décoller dans une heure à destination de Paris CDG. Note à moi-même : il faudrait que je me renseigne sur la signification de CDG, encore un mot français qui me semblait inconnu. Nous avons passé les contrôles de sécurité sans encombre puis nous avons enfin embarqué. C'était la première fois que je prenais l'avion et j'étais très nerveux. Mary a tenté de me rassurer et dans un geste de tendresse, a déposé un doux baiser sur mes lèvres. J'ai délicatement fermé les yeux, savourant ce moment, tandis que l'avion prenait de la hauteur et s'élevait au-dessus de ce qui avait été ma ville, mon chez-moi. Dans l'avion, je me suis dit que je pourrais avoir quelques réponses à mes questions, en espérant que Mary voudrait bien y répondre. Je me suis tourne vers elle, prêt à lui poser mes questions.

« -Mary, tant que nous avons le temps. J'aimerais que tu répondes à quelques-unes de mes interrogations.

-Je te félicite, me dit-elle.

-Comment ça ?

-Tu as réussi à tenir jusque-là. Curieux comme tu es, je ne t'en croyais pas capable. Que veux-tu savoir alors ?

-En premier, j'aimerais savoir où nous allons, puis pourquoi et enfin c'est quoi tout ce cirque ?

-On va rendre visite à des amis. Ne t'inquiète pas tu peux leur faire confiance, c'est l'ingénieur et la dessinatrice. Les deux français qui m'ont aidé à fuir aux Etats-Unis. Un jour je te raconterais ma rencontre avec l'ingénieur en Irlande. Donc on doit se rendre dans une petite ville qui se nomme Nancy.

-C'est cool, c'est comme le prénom de ma tante.

-Euh d'accord, fit-elle en m'ignorant. Ils vont nous permettre de nous cacher, du moins un peu puis pour ta dernière question sache que le professeur Casenine va tout faire pour nous retrouver afin de faire des expériences sur nous pour comprendre l'origine de nos talents, mais j'y suis déjà allé et je ne veux plus y retourner, c'était bien trop dur. » Depuis le temps que je connaissais Mary, c'était la première fois que je la voyais pleurer. A ce moment-là, je senti une force grandir en moi, je voulais la protéger. Alors je l'ai serré contre moi et je lui ai promis que personne ne nous séparerait. Jamais. Quelques heures plus tard, l'avion atterrissait à Paris. Nous avons ensuite eu du mal à nous repérer dans cette ville mais après cela nous nous sommes retrouvés à la gare de l'est et nous avons pris en direction de Nancy. Cette petite ville d'une centaine de milliers d'habitant dans l'est de la France. Au moins, il faisait encore beau à cette période de l'année. Lorsque nous sommes enfin arrivés, et que la porte du train s'ouvrit, il y avait un jeune homme, grand qui nous regardait en souriant.

Between lights and shadows : La Quête de LéonardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant