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~~ PDV ÉLYZA ~~

Grosses portes. Je n'aimais pas ça.

Ah! Grosses portes ouvertes! Oh non!

-Aller, rentre, je t'attends à l'extérieur, m'intima Jenny à y rentrer en me poussant dans le dos.

-Je ne vais pas survivre!

-Ce n'est qu'une petite thérapie d'un heure! Elle ne va pas te tuer! Se moqua-t-elle.

-Élyza? Tu peux t'asseoir, dit un jeune homme l'autre côté des grosses portes.

Ah? Mais... j'étais dans le bureau du psychologue?

Je me tournai pour voir Jenny et j'eu seulement le temps de voir un sourire faussement innocent sur son visage avant qu'elle referme les grosses portes.

Pas le choix, je devais aller au combat. Car oui, je considérais que c'était un combat.

Dans le coin gauche; le jeune psychologue blond, début trentaine avec des lunettes et dans le coin droite; Élyza, seize ans, brune avec des lunettes.

Qui l'emportera? Aucune idée! Mais j'aimerais bien que ce soit moi!

Je me retournai vers le bureau de mon adversaire et le vit me sourire, attendant que je m'assois sur le fauteuil.

Une fois assise, il me tendit un verre d'eau, le sourire aux lèvres.

Je le regardai d'un air soupçonneux. C'était une tactique? Il essayait de m'amadouer? C'était vraiment de l'eau dans le verre?

Et d'ailleurs, était-ce un robot, à toujours sourire comme ça? Il m'énervait déjà et la séance n'avait même pas commencé.

-Bon, commençons, déclara-t-il.

Ah, c'était commencé, fichtre!

-Voudrais-tu commencer par m'expliquer ton histoire?

Je l'ignorai, me concentrant sur les vagues que je provoquais dans mon verre.

-Bon... cette fille avec toi, elle est ton amie? Tenta-t-il dans une nouvelle voie.

Pas de réponse. Pour l'instant, je gagnai.

-Comment ça va à l'école? Persista-t-il.

Je restai muette comme une tombe. C'était drôle, il essayait de garder son calme. Très divertissant comme combat.

-Élyza, je connais ton expérience avec les psychologues. Je sais aussi que ton excès de violence envers ton premier n'a pas été de cause post-traumatique.

Je tiltai à cette phrase et me désintéressai de mon mini tourbillon dans mon verre.

-Je vois que j'ai attisé ta curiosité, dir-il en hochant la tête, fier de lui.

-Mais je ne sais pas si cette curiosité durera toute la séance alors accélérez la cadence, lui dis-je d'un ton brusque.

-D'accord. Donc j'ai dit que j'ai compris que ce n'était pas post-traumatique. Je crois en effet que c'était juste que la personne t'énervait.

Je souris. Je l'aimais bien finalement, il comprenait vite.

-À voir ton sourire, j'ai raison.

Numéro chanceux [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant