Chapitre II : Le réveil

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C'était l'heure du repas. Les gardes étaient tous descendus dans la zone C, celles des détenus les plus surveillés, afin d'apporter leurs soupers aux détenus. Sauf que pour l'un d'entre eux, c'est un autre plan qui s'amorçait.

Le couloir menant à la cellule 66 était presque désert, elle était un peu isolée par rapport aux autres, car elle abritait un des prisonniers les plus dangereux.

Des gardes se trouvaient bien aux portes oui, mais des gardes assommés. Le plan avait débuté. La porte de la chambre s'ouvrit, laissant passer un rayon de lumière. Enfin. Le moment qu'il attendait. Il allait être libre. Mais avant ça, il allait falloir passer la sécurité. Sauf que tout était calculé. Le fugitif devait mener à bien sa mission. Afin de s'enfuir, tout devrait être effectué à la seconde près ou le plan échouerait. Les gardes en charge de la vidéosurveillance avaient été endormis par des complices, des contacts du détenu, ce qui avait permis à d'autres complices déguisés en gardes de s'infiltrer dans la prison. Ceux-ci avaient assommé les gardes se trouvant devant la cellule en question, permettant au prisonnier de sortir sans être vu.

Et à partir de là, c'est un jeu de cache-cache qui commençait. Les plannings des rondes de chacun des gardiens étaient connus des secoureurs, et ils avaient déterminé un itinéraire précis qui permettait, si suivi précisément, d'éviter tous les geôliers. Il y avait en effet une faille dans leur circuit qui laissait une très courte ouverture. C'était tel un tour de passe-passe, ils étaient invisibles aux yeux de tous. Une fois sorti de la prison, le rescapé allait devoir se mêler à la foule, car, au même moment, un autre groupe avait provoqué une émeute dans la rue adjacente.

Tout était prévu, du début jusqu'à la fin. Sortir allait ensuite être un jeu d'enfant car les gardes aux portes de la ville s'étaient tous déplacés au lieu de l'émeute, la route était libre, c'était gagné.

Une fois libéré, l'homme remit enfin ses lunettes de soleil caractéristiques et se mit en route.


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Les alarmes étaient toutes déclenchées, une agitation régnait dans les rues, la panique chez les gardes ne diminuait pas, c'était la première fois depuis deux ans que des manifestants avaient décidé de saccager les rues de la sorte. Les trois dirigeants n'eurent d'autre choix que de se réunir pour un conseil de crise. L'écran holographique montrait des images des lieux, des dégâts commis par les casseurs. Libe était terriblement furieux.

« C'est quoi ce bordel putain. Qu'est-ce qu'il leur prend à ces singes à faire un foutoir pareil ?!
- Surtout du jour au lendemain, rien de problématique ne s'est produit ces deux dernières années... il y a quelque chose de louche, non ? fit remarquer Guill.
- Où exactement a eu lieu l'émeute ? questionna Libe.
- Rue Daniel Francesca, répondit Freebios.

- Cette rue... c'est celle à côté de la prison ! s'exclama Guill.

- Tu ne crois pas que... ? »

Libe courut en direction de la porte quand-il fut interrompu par l'assistant de Guill, dénommé Astro, un homme à la chevelure chatain. Ce dernier paraissait extrêmement paniqué. Ce n'était pas pour rien qu'il était venu jusqu'à son maître, il avait une information cruciale, information qu'il avait peur de dévoiler car la colère noir du dirigeant le plus vieux était signe de mort. En effet si le jeune apprenti était encore en vie, c'était sans aucun doute grâce à Guill, car par le passé Libe l'avait déjà presque condamné à mort pour un plateau renversé.

Libe haussait les sourcils, et sans attendre une seconde de plus il invita Astro à prendre la parole.
« Crache le morceau, me fait pas perdre mon temps, idiot.
- C'est... c'est...
- Plus vite, bordel ! Je n'ai pas ton temps.
- Ce... cellule 66, balbutia le martyrisé.
- Quoi ?! hurla-t-il. Je vous avais prévenu, il fallait la buter cette petite merde sans âme !
- Attends, la cellule 66 c'est celle de... s'interrogea Guill

- Oui, c'est lui. coupa Freebios

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Attaché à une chaise, NNeko se débattait, en vain. Il avait un sac sur la tête qui lui masquait la vue. Il entendait des voix autour de lui, la plupart lui étaient inconnues, mais l'une d'entre elles lui semblait familière... mais il n'arrivait pas à mettre de nom dessus.

Tout à coup, il entendit que quelqu'un s'approchait de lui d'un pas décidé. D'un geste sec, on lui retira ce qui lui couvrait le visage. Il fut ébloui par l'éclairage de la pièce.

Une fois ses yeux habitués à la lumière et la vision retrouvée, il reconnu un visage qu'il n'avait pas vu depuis bien longtemps.

Le sort d'un Empire : StelerioOù les histoires vivent. Découvrez maintenant