Chapitre VIII : Accrochage

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Ils n'eurent pas le temps de bouger... La porte d'entrée avait été enfoncée, un groupe d'une dizaine d'hommes armés jusqu'aux dents les arrêtèrent dans leur élan.
Freebios et Seraleme avaient été découverts. Le rebelle et le prisonnier allaient être traînés jusqu'au palais des conseillers, sous le regard désobligé de Azn, l'homme qui avait rapporté les activités frauduleuses de Seraleme auprès de Guill.

Les deux compères n'auraient pas accès au même destin, l'un allait être exécuté et l'autre gardé prisonnier car il servait encore. C'était une dizaine de minutes après leur entrée au palais que celui que la mort attendait se dirigea à la place centrale de Stelerio entouré de GRQ le bourreau et un autre soldat.
Toute la ville était au courant, Seraleme, jugé pour haute trahison, en à peine dix minutes. Ses proches étaient néanmoins tous présents, sans compter les fans d'exécutions et les patriotes, un digne public pour une mort indigne.

GRQ, épée en main, prêt à asséner le coup final... s'arrêta, non, le sabre ne lui convenait pas, il demanda donc au soldat qui l'accompagnait de lui donner son arme, celui-ci ravala sa salive et obéit sans broncher, il avait compris.

« Une dernière volonté ? demanda l'exécuteur, un vilain sourire aux lèvres

- Je... le petit Seraleme cria, LE GOUVERNEMENT EST... »

Le misérable hurla de douleur, des flots de sang jaillissaient de son cou, mais il n'était pas mort, GRQ le regardait en rigolant doucement afin de faire durer son jeu de tortionnaire. Il continua de le frapper avec cette épée, pas assez aiguisée pour tuer d'un seul coup... c'est bien pour ça qu'il l'avait prise. Le sang ne cessait de couler, la foule criait, Seraleme, les yeux en larmes, la gorge ensanglantée, laissa échapper d'autres gémissements de douleurs avant que sa tête ne se détache de son corps. Les cris s'arrêtèrent, le silence fut total. Seul le bruit de la tête tombant sur le sol de l'estrade pu se faire entendre, accompagné du léger rire de GRQ.

Freebios, enfermé dans une cellule non loin de là, n'avait pu assister au "spectacle". Mais il avait pu tout entendre. Absolument tout. Les dernières paroles de son ami, ses cris de douleurs lors de son exécution volontairement rallongée... il était dévasté par la tristesse et la colère. Il réalisa également que leur arrestation était également synonyme de quelque chose de plus grave : il y avait eu une fuite quelque part, Libe était désormais probablement au courant que l'ADD prévoyait de faire quelque chose. Mais il n'avait aucun moyen de les prévenir.

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L'entrée en ville se fit sans encombre, tout s'était passé comme accordé au plan, il fallait maintenant se rendre en direction de la prison tout en passant inaperçu. Ceci fut tâche aisée, les missionnaires étaient méconnaissables, aucun des gardes ne pouvaient les reconnaître et ils purent entrer facilement.

Mais c'est ici que cela allait se compliquer. L'entrée de la prison était publique, mais, bien évidemment, seul les gardiens et autres membres du personnel de la prison pouvaient accéder aux salles qui les intéressaient. C'est maintenant que la chorégraphie allait pouvoir commencer. À l'unisson, Pedro, Guep, Gamur et Psycozz se ruèrent sur les quatre geôliers qui occupaient l'entrée et les neutralisèrent aussitôt. Ce dernier se saisit du trousseau de clé attaché à la ceinture du garde dont il s'était occupé. Il ouvrit la porte en face de lui, qui menait à la salle de contrôle, puis lança le trousseau à Bichard, qui lui ouvrit la porte menant aux cellules, en particulier celles de la zone C.

Chacun d'entre eux se dirigèrent vers les cellules, à l'exception de Psycozz et de NNeko, qui étaient restés dans la salle des commandes afin de donner la direction mais également de déverrouiller les portes pouvant les bloquer. Le timing était bon, le dernier rapport avait été envoyé moins d'une minute avant leur arrivée, ils avaient donc près d'une demi-heure pour effectuer leur mission. L'allée était sécurisée, l'escouade d'élite réussit à se faufiler à travers les artères de la prison sans se faire remarquer grâce aux indications de leurs guides.

Le sort d'un Empire : StelerioOù les histoires vivent. Découvrez maintenant