TROIS.

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Lou

Je suis devant la porte d'entrée. Est ce que j'ai le courage de lui parler ? Ou même juste de l'écouter ? Aucune idée. Je ne sais même pas si je vais réussir à garder mon self contrôle. Mais il le faut, j'ai besoin de tout savoir. Je suis une grande fille, je peux absolument tout encaisser.

J'entrai dans la maison, j'entends le craquement d'une chaise contre le sol et je vois ma mère debouler face à moi. Elle a les yeux rougis par les pleures, et pour la première fois depuis plusieurs années de la vois les cheveux attachés.

_ Lou, enfin ! Heureusement que Camille réponds à mes appels. Me sermone-t-elle.
_ Tu n'es pas vraiment en position de me faire la moral, je te signal.
_ Je suis tout de même ta mère.
_ À l'heure actuelle, je te considère surtout comme une belle manipulatrice et menteuse.
_ Je vais tout t'expliquer.

Je levais les yeux au ciel. J'hésitais quelques secondes à rétorquer quelques choses du genre "Il était temps." mais je me ravise. Je ne vais pas commencer à envenimer la conversation alors qu'elle n'a pas commencé. Elle me fait signe de la suivre et se faufile dans le salon pour s'assoie sur le canapé. Elle tapote la place à côté d'elle, et au lieu de prendre cette place je m'assoie sur le fauteuil en cuir qui est à côté. Elle souffle, mais ne dit rien.

_ J'attends. Mon ton est cassant, mais je suis impatiente de savoir la vérité.
_ Je tiens d'abord à m'excuser pour tout ce que je vais te dire. Je fronce les sourcils. Je... Quand tu es née, je ne savais pas trop comment m'y prendre avec toi. J'étais jeune et... Et seul. Ton père, il est tellement différent de nous. Il a un mode de vie qui n'est pas réelle.
_ Pourquoi tu m'as toujours raconté qu'il te battait.
_ Si je ne t'avais pas dit ça, à l'heure qu'il est tu serais avec lui. Tu vivrais là-bas, très loin de moi, sans moyen que je puisse venir te voir.
_ Il y a toujours un moyen. J'aurais très bien pu faire comme beaucoup d'enfant dont les parents sont séparés. Il y a le trains, l'avion, la voiture.
_ C'est plus compliqué que ça. Quand j'ai rencontré ton père je n'étais même pas encore majeur. J'avais ton âge. Je suis tomber sous son charme directement sans savoir ce qu'il était réellement. Puis nous avons passé une année ensemble à vivre comme un couple heureux et amoureux. Puis un jour...

Elle marque un temps de pause. Elle observe attentivement chacune de mes reactions. Je sens qu'elle examine mes émotions. Mais je reste là, impassible.

_ Un jour, il m'a annoncé qu'il rentre chez lui. Ça mission était terminé. Il n'avait plus rien à faire dans notre monde. Il devait m'effacer la mémoire mais il n'a pas pu. Il n'en était pas capable. Je n'avais pas compris au départ. J'étais bouleversée de perdre la personne que j'aimais. Il m'avait écrit une lettre, ou il expliquait ce qu'il était...sa condition...
_ De quoi tu parles ? Tu parles de lui comme si c'était un extraterrestre.
_ Laisse moi finir. La lettre qu'il avait faite m'expliquer qu'il venait d'ailleurs. Il venait de Lindoria et qu'il était un sorcier.

Je pouffais de rire. Je me lève du fauteuil essuyant l'humidité de mes yeux d'avoir ris. Mon cœur s'emballe légèrement et je sens que mon agacement augmente à chacune de ses paroles. Je prend une grand inspiration, essayant tant bien que mal de garder un certain calme.

_ Tu continues. Tu me manipule, tu me mens. Et le pire dans tout ça c'est que tu inventes une histoire complètement ridicule. Tu me crois si naïve que ça ? La rage que je ressens sors dans le son de ma voix. Je ne suis pas assez idiote pour croire ta putain d'histoire de merde.
_ Lou, je ne te raconte que la pure vérité. Si je t'ai dis que ton père me battait c'est que je suis sure que tu es comme lui.
_ Mais arrêtes ! Arrêtes de raconter des conneries !

J'étais à présent rouge de colère. Après tout ce qu'il sait passé, elle continuait à me mener en bateau. Mais c'est fini je ne croirais plus un mot de ce qu'elle me dira.

_ Je ne suis plus la gamine que tu as élevé. Dis-je d'un ton neutre. J'ai mûri et compris ton petit jeu. Tu me peux plus me raconter ce que tu veux en espérant que j'y crois.
_ Lou. Pour une fois je n'essaie ni de te controler, ni de te mentir. Ce n'est que la pure vérité.

Elle se lève, puis se dirige vers la commode du salon. Elle fouille dans un tiroir et se tournant vers moi elle me tend un bout de papier jaunâtre.

_ C'est la lettre. Si tu ne me crois pas lis la.
_ Tu ne crois quand même pas que je vais croire que cette lettre a dix-sept ans.

J'attrape la feuille. La chiffonne, est la jette à travers le salon. Ma mère saute sur le bout de papier. Et je m'éclipse de cette pièce. Je monte l'escalier à toute vitesse et m'enferme dans ma chambre.

_ Lou ! S'il te plaît revient.

Elle crie. Mais je m'en fou. Je ne veux plus rien entendre de sa voix. Je m'efforce de ne pas me focaliser sur ses pas pressaient contre le parquet de l'escalier, sur ses coups frappaient contre ma porte de chambre et ses appels incessant à travers le bois.

Au bout de quelques minute à me boucher les oreilles, je n'entends plus rien. Elle a lâché l'affaire. Je m'avance vers la fenêtre. Je ne peux pas sortir par là. Je vais m'étaler contre l'herbe, me casser une jambe et ne pas pouvoir m'éloigner de cette maison. Et si je sors pas la porte, elle m'en empêchera. Et essayera en vain de balbutier ces conneries de sorciers et d'autres monde. Je m'assoie à l'extrémité de mon lit et essaie de réfléchir à une solutions.

Un grand fracas résonne dans la maison. J'entends ma mère hurler. Je me précipite hors de ma chambre. Au moment où je souhaite descendre les escaliers un épais brouillard de fumé noir se forme et au moment où elle s'évapore, un homme apparaît.

Lindoria IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant