Bagne

Chap21: aimez moi...

Plusieurs années plus tôt :

« Puis-je savoir ce qui vous a prit jeune fille ? »

Je défis du regard mon professeur, sans répondre.

« Je vous ai posé une question ! Pourquoi avez vous utilisé votre Alter pour bloquer sur le toit ce garçon ? Sachant qu'il le vertige qui plus est ! Et bien ? »

« Il avait insulté un de mes amis. »

Il se radoucit légerement.

« Ah oui ? Lequel ? Que je puisse avoir sa version des faits. »

« ...Izuku. »

« Le jeune Midoriya. D'accord. »

Un instant après, mon ami se tient raide comme un piquet devant le bureau de notre professeur, à coté de moi.

« Pourriez vous me donnez votre version des faits, je vous prit ? »

« Et bien... il venu me voir en me traitant de moins que rien... à cause de mon absence d'Alter... J'ai l'habitude, donc je l'ai ignoré... »

« Mais mademoiselle Uraka, elle, n'a pas apprécié. »

« C'est ça... Il ne faut pas lui en vouloir, elle voulait juste me défendre ! »

« Ce n'est pas à vous d'en décider. Le comportement de votre amie ne peut pas rester impuni, même dans le cadre de ces circonstances. Mais je vus rassure : celui qui vous a insulté sera également sanctionné. »

« Je comprend... »

Je reste silencieuse, suivant l'échange, la tête baissé.

Ce n'est pas juste. Ce monde n'est pas juste.

« Tu devrais pas t'écraser comme ça tout le temps Izuku. Ces crétins qui t'insulte, ça devrait être à eux de la fermer ! »

« Bof... je considère que présenter le calme et le silence à celui qui voudrait te voir t'énerver, est quelque chose d'assez jouissif... Un sourire à celui qui voudrait te voir pleurer... Être debout quand on voudrait te voir à terre... Tu ne trouves pas ? »

Je ne peux réprimer un soufflement de nez amusé.

« J'avoue que c'est sympa ! ...mais... mais ce n'est pas suffisant. Ca ne les repousses pas. Moi j'aimerai piétiner leurs fiertés comme ils veulent piétiner la tienne. »

Tu souffres, au fond, Izuku. Même si tu le caches parfaitement: je te connais suffisamment pour le savoir.

« Tu n'y vas pas un peu fort ? J'ai l'habitude je te dis ! Et au pire, certes j'ai fait promettre à Katchan de ne pas intervenir à la moindre insulte, mais si ça dérape : il est là ! »

« ...Tu as de la chance d'avoir une personne qui t'aime comme ça... Même s'il est un peu brute de décoffrage ! »

Nous rigolons ensemble une bonne minute ! Quand son fou rire se calme, Izuku réussit à lacher :

« Oui, j'en ai de la chance... Tu devrais aussi essayer de te trouver une personne qui t'aime et que tu aimes ! »

« Oui... je devrais essayer. Un qui m'aimerait vraiment. »

Quelques années plus tard :

Quel con. Depuis la fenêtre de mon appartement, je regarde mon ex, en bas, entouré par une foule de passant.

...Je me suis peut être un peu emporté...

Ok, il m'avait trompé et je le supportais de moins en moins... mais de là à le faire tomber depuis le troisième étage...

Mon téléphone sonne brusquement, me faisant sursauter !

Je décroche vivement, plus pour penser à autre chose.

« Oui allo ? »

« C'est Izuku... »

« Izuku ?! Mon dieu je te croyais porté disparut ! »

« Je t'expliquerais après, mais d'abord : Ochaco... t'es au courant que tu l'as tué ton mec là ? »

« Qu... quoi ? »

« Je t'expliquerai plus tard, mais en gros : je suis bien renseigné. Je n'ai pas les détailles... mais je suis au courant pour ton mec qui vient de tomber... et j'en sais suffisamment pour savoir que ce n'est pas juste un accident. »

Des larmes commencent à ruisseler sur mes joues.

« Je... je ne voulais pas... C'était un con... Je ne voulais pas ! Je te le jure ! ...Il me trompait... je... »

« Calme toi Ochaco... Ecoutes : tu m'as toujours protégé quand on était jeune, même si je te demandais d'en faire moins. Aujourd'hui... aujourd'hui c'est à mon tour de te protéger. Ok ? »

« O... ok... merci... Merci. »

« Ochaco... ne t'inquiète pas... Je suis certain qu'un jour tu en trouveras un qui t'aimera pour se que tu es. Courage... J'arrive bien tôt. »