Random.

la veille. -1-

Mon père a fini le travail vers 1h. J'ai parlé toute la soirée avec Antoine. Il m'as raconté sa vie tout en gardant une part de mystère. Il m'a parlé de Yassine son meilleur ami. Il m'a évoqué sa vision de l'amour, m'a dit qu'il cherchait son âme-sœur. Je lui ai évoqué la mienne et je lui ai dis que je cherchais juste une personne qui me comprenne.

Sa personne m'intéresse de plus en plus et j'aime passer du temps avec lui.

" Tu sais, Elle comme le pronom, ton côté rêveur me fait penser à ma grand mère, t'aurais adoré écouter les histoires que ma mère me racontait d'elle... Elle t'aimerais bien, ma mère."

19h30.

J'arrive dans les locaux, plus en retard que d'habitude. Je me dis que ce soir je pourrai passer la soirée avec mon père. Ça fait longtemps.

Je sors des toilettes, Antoine est la première personne que je vois.

Il me voit aussi.

Il ne vient pas vers moi.

Il me fait un clin d'oeil, se retourne, et disparaît.

Mon téléphone vibre.   

Antoine : j'kifferai bien que tu passes me voir à la session ce soir.

Moi: je voulais passer la soirée avec mon père, mais je passerai c'est promis !

Pas de réponse.

    
20h24.

J'entre dans le studio. Je m'adosse à un mur et admire le spectacle. Lomepal est aux côtés de Maes.
Je n'ai pas entendu l'annonce mais il se lève pour chanter.

Les premières mélodies du son sont lancées.

Trop beau.

Je ferme les yeux et profite du merveilleux moment que je suis entrain de vivre.

"Bébé serre moi fort que j'oublie que c'est le chaos
Autour c'est le chaos
Regarde-nous le destin n'a pas honte
Les dieux n'ont pas honte
J'ai tout foiré cette année c'est toujours en chantier
Est ce qu'on peut revenir en janvier
Son regard me traverse le corps comme une longue aiguille
On dirait bien qu'on est cuits
Nous deux dans la même voiture on fonce vers la mort
On se déteste tellement qu'on refait l'amour
Parce que c'est comme de la drogue on a de quoi planer
Sur son dos mon torse fait de l'aquaplaning
Le problème c'est que ça me rappelle pourquoi je l'aime
Je revois le début les premières semaines
On pourrait repartir à zéro
Et prendre le premier avion comme dans un film de merde
C'est du délire."

À la fin du son, il se retourne, on se regarde, aucune expression sur son visage, il tourne le regard.

Je crois que j'ai des papillons dans le ventre.

21h45.

Antoine : attends moi à la sortie pour 23h. j'veux t'emmener dans un bar qu'on "papote".

Alors je l'attends.

23h10.

J'ai prétexté à mon père que je sortais avec Jo'. J'ai l'impression d'être une ado qui ment à ses parents.

Il ne s'est toujours pas pointé.

Je m'apprête à retourner à l'intérieur quand j'entends un scooter.

C'est Antoine.

Il enlève son casque et secoue ses cheveux.

Putain ce qu'il est beau.

- Bah alors Elle comme le pronom, tu montes ou tu préfères rester là à matter mon physique d'étalon ? Parce que ça me va aussi .

- Rêves pas trop.

Il me tend son casque, je l'enfile. Je monte et le tiens par la taille en posant ma tête sur son dos.

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à suivre...