Chapitre 4

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"Elle concentre l'attention
Qui aura celle de Leticia ?
Qui ressentira la tension ?
Comme dans les ruelles de Lutetia
Leticia, concentre l'attention"

Je grognai lorsque la voix de Jazzy Bazz retentit une première fois dans ma chambre. J'enfouis ma tête dans mon oreiller quand Leticia retentit pour la seconde fois et fis l'effort de tendre mon bras pour couper mes nombreux réveils, me rappelant que le troisième serai bien moins doux . Je n'ai jamais été quelqu'un du matin et je ne le serai probablement jamais, donc les réveils c'est toute une organisation pour moi. Déjà, il y en a cinq de programmés et les musiques augmente crescendo dans dureté. Et si mon cerveau est assez réveiller pour ne pas s'embrouiller, le prochain aurait était Seum de Vald. Pas très doux pour un réveil et en générale quand il se déclenche, le reste de la journée je ne suis pas forcément de bonne humeur. Mais au moins je me réveille, une semaine ne m'a pas suffit à me réhabituer aux horaires de travail.

Après quinze minutes a me morfondre dans mon lit, je sortit enfin, histoire de ne pas me mettre en retard plus que je ne le suis régulièrement et de pouvoir prendre au moins mon premier café sans devoir me dépêcher. Je me leva soudainement de mon lit, avant de me rendormir. C'est jamais une bonne idée de se lever comme cela, mais c'est comme pour les réveils, c'est bien la seule chose qui fonctionne. Si je prenait le temps de m'asseoir, de m'étirer et tout les choses que les gens font généralement avant de se lever, je me recoucherai directement avant même de m'asseoir. Arrivé à la cuisine, je me mis machinalement à me faire un café et sortir du muesli que je versa dans un bol avec une sorte de milkshake au fruits rouge, plus compact qu'un milkshake de base. Préparation que j'avais, par un élan d'envie et d'ennui, fait hier en fin d'après midi. Sinon je n'aurais certainement pas déjeuné avant de partir au travail et de m'arrêter à la boulangerie.

Je partis me poser avec tout cela sur le balcon, c'est dans ces moments là que j'ai eu le plus de mal à me détacher de la cigarette. Jusqu'à ce que j'arrive à me convaincre de quelque chose dont j'avais conscience depuis longtemps, ce que j'aimais dans la cigarette, c'est les moments de calme qu'elle "procure". En réalité elle ne procure rien mais cela a toujours était une excuse parfaite pour avoir un moment à sois. Quand tu fume ta clope, c'est très simple, personne viens te faire chier. Et j'ai toujours eu besoin de rester seul, au moins deux heures par jour, au minimum. En fait j'ai toujours eu un côté que mes gens associe a de l'asociabilité, alors quand réalité j'ai juste besoin de calme et de solitude. J'aime rencontrer de nouvelle personne, sinon je n'aurais pas choisi ce métier. Seulement j'ai toujours aimer la solitude lorsque je fumais. Alors quand j'ai arrêté j'ai juste bien fais comprendre au gens les plus proches de moi, ce qu'ils ne comprenaient pas depuis bien longtemps.

C'est probablement aussi pour cela que la colocation avec Judy fonctionne aussi bien, nous nous ressemblons beaucoup sur ce point, et sur bien d'autres, comme notre vision de la colocation et nos façons de vivre.

Après avoir pris mon petit déjeuner je me dirigea vers notre dressing commun. M'arrêtant en chemin à la cuisine pour me refaire couler un café, l'emportant avec moi tout au long de ma préparation. C'est comme ça que l'on ce retrouve parfois avec des tasses oubliés dans la salle-de-bain. Une fois dans le dressing je pris un pantalon a petit carreau, une ceinture avec une grosse boucle carré, pour marquer ma taille. Et piquai un body noir, épaule nues à Bérénice. On a choisi de se partager le dressing quand nous avons aménager il y a trois ou quatre ans. Étant donné qua même en habitant séparément on se retrouver à porter les vêtements de l'autre.

Je filai à la salle-de-bain, mettre tous cela. Je fis passer mon collier par dessus mon haut, je ne l'enlevais même pas pour dormir, c'est un cadeau de mon père à ma naissance. Au file des année j'ai du changer la chaine mais le médaillon était trop précieux, il représente un parchemin avec un dessin représentant le signe du gémeaux. Mon signe astrologique et celui de mon père, j'ai toujours cru en ces trucs d'astrologie puisque dans mon cas ce signe me correspondait parfaitement, et j'ai toujours aimer ce signe. C'est d'ailleurs souvent un sujet de vannes entre Bouillotte, nos amis et moi.

 les yeux noirs, Nabil AndrieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant