Chapitre 7

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Judy conduit jusqu'à la boîte où l'on doit rejoindre le groupe, à vrai dire je ne sens pas cette soirée. Vraiment pas même, mais les autres nous saoulent depuis un moment pour sortir, avec le fait qu'on ne cherche pas à les voir, sois disant. Bref, je ne sens pas cette soirée mais je veux leur montrer que, oui des efforts on en fait parce qu'il est vrai qu'on n'a pas réellement eu le temps de les capter et que le temps on peut le prendre. Mais plus la voiture avance plus un poids se dépose sur mon cœur et je ne sais pas d'où il vient.

"- On est obligée ?

- Je pense, je n'ai pas envie qu'ils continuent à se plaindre de ne pas nous voir et à nous faire chier.

- S'ils proposaient des sorties qui nous plaisent ou qu'ils prenaient l'initiative de, eux venir nous voir. Flemme d'eux et de leur léthargie.

- Tu penses qu'Alexandre il va ramener sa...meuf ?

- La vraie question, c'est est ce qu'elle le laisserait sortir seul? Avec nous en plus !

- C'est sur que vu comme ça, elle arrive à être jalouse de de Jon, éreintant.

- Carrément ? ah ouais."

Je me rends compte que l'envie n'est pas là. On a beau prendre le temps, l'envie ça ne se contrôle pas et la situation avec certains est un peu compliqué en ce moment, des piques, des doutes de leur part. Oui, je ne sens pas cette soirée et j'espère avoir tord. Mon pied se mit à tapait automatiquement contre la moquette de la voiture. Seulement, la soirée pourrit que j'allais passer n'était pas ma seule inquiétude. La tête vers la vitre, je réfléchissais à comment aborder de manière à ne pas plus pourrir ma soirée ce sujet. Et comme souvent, ma bouche parla sans consulter mon cerveau.

"- Tu comptes leurs en parler ? Enfin s'il te demande ?

Premièrement, la réponse qui me parvint fut un regard "entendu". Je la connaissais et elle le savait, mais elle s'en servait un peu trop. Cette fois-ci ci je voulais l'entendre, nous savions parfaitement que dans sa situation il n'y avait pas de choix simple ni de choix parfait. Mais je voulais qu'elle affirme et assume ce dans quoi elle m'embarque.

- Dis-le, donne-moi les limites, s'il en reste, à ton mensonge. Je lui demandai, me tournant enfin vers elle.

- C'est pas un mensonge, c'est une omission du fait plutôt très important de ma vie.

- Oui t'as raison dire que t'as une angine quand tu tousse pendant vingt minutes c'est une simple et gentillette omission. Mais c'est déjà pas mal cela aurait pu être une omission importante de ta mort. Je lui répondis avec un sourire ironique, c'est peut-être dur mais pourtant réaliste et il faut qu'elle prenne conscience de sa manière de dire les choses. Alors que je ne l'avais plus quitté des yeux je laissai finalement mes yeux vagabonder dans la rue et mes pensées parcourir les immeubles haussmanniens. Définitivement, cette soirée commençait mal.

Presque une heure plus tard, je pouvais confirmer que la soirée de merde continuait. La pétasse, psychopathe, jalouse (que de mots doux pour la décrire) d'Alexandre venait d'arriver alors que nous étions assis à notre table. Comme à son habitude elle se mit à lui piquer une crise, étant donné qu'elle se donnait un peu trop en spectacle pour nous, surtout pour J qui avait eu le malheur d'être entrain de discuter avec lui lorsqu'elle est arrivée. Et dire que chaque fois elle lui promettait de changer de faire des efforts. Et qu'il continuait à la croire. Agacé, d'un même mouvement, Jo, Alice, Jon et moi nous levions et partions danser en embarquant nos verres. Alice ne prit même plus la peine d'écouter Tania et lui passa devant pour nous rejoindre. Alors que nous étions entrain de danser, Jo se rapprochait de mon oreille pour me permettre de l'entendre par-dessus les musiques de plutôt très mauvais goût.

 les yeux noirs, Nabil AndrieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant