08. No secret

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Beth avait fini par se dire qu'il fallait qu'elle en parle. Au départ, ce don devait rester secret mais ses grands-parents lui avaient répété de nombreuses fois que cela pouvait vraiment aider. Elle avait décidé d'en parler aux X-men, à tous ses équipiers.

Ils étaient tous alignés devant elle. La jeune fille souffla un grand coup et se décida à lâcher ce qu'elle avait sur le coeur. Elle avait prit cette décision avec le soutien de sa famille.

« Euh... avait-elle commencé, hésitante. Je... C'est assez compliqué à dire... De là où je viens, je fais parti de la famille royale et ce privilège m'a valu un don. A première vue, voir les morts n'est pas extraordinaire mais cela peut comporter un gros avantage sur nos adversaires.

- Je suis heureux que tu te sois décidé à parler Beth, lui dit le professeur.

- Merci professeur. »

Peter s'avança vers son amie et la dévisagea quelques instants l'interrogeant du regard à propos de cette annonce. Son secret était brisé mais pourquoi avoir pris une telle décision juste maintenant ?

« Mes grands-parents, commença la jeune fille, présents à mes côtés, m'ont poussé à le faire, voyant que ce secret me faisait du mal. Je crois que quand Jean a vu que je n'étais pas très bien, cela les a fait réfléchir...

- Alors c'est à propos de ça que tu n'étais pas bien ? demanda Jean »

Beth se contenta d'un hochement de tête. Elle avait baissé son regard et ne fixait rien d'autre que ses pieds. Elle triturait ses doigts, gênée par les personnes qui la fixait alors que ses aveux étaient terminés. Peut être attendaient-ils quelques informations en plus la concernant.

Lorsque la jeune fille releva sa tête dans un élan de courage, elle vit les regards compatissant de ses amis. Elle fit un peu petit sourire gêné.

Le professeur invita par la suite les Xmen à retourner dans leur chambre. Le lien de ce secret avait été rompu et Beth sentait un poids en moins sur la conscience. Cacher ces pouvoirs à ses coéquipiers pouvait être plus compliqué.

Elle s'enferma dans sa chambre et poussa un long soupir pour sa libération. Elle s'assit au pied de son lit et posa sa tête sur le bord des draps. Une présence s'immisça dans la pièce et elle reconnu ses grands-parents.

« Tu as fait le bon choix, lui dit tendrement sa grand-mère.

- Cela reste à voir. Je ne sais pas si ils ne chercheront pas à lui nuire maintenant qu'ils connaissent son secret. »

Son grand-père paraissait sûr de lui alors elle n'osa pas le contredire. Elle savait qu'il essayait de la protéger de toute forme de trahison mais elle savait aussi qu'il ne reviendrait jamais sur sa parole, même si il savait qu'il avait tort.

Quatre coups retentirent à la porte. Beth laissa échapper un petit « entrez » pour la personne qui attendait dehors. Surprise, elle vit Jean entrer. La jeune femme à la chevelure rousse entra timidement dans la pièce. Quant à la blonde, elle se releva et accueilli son amie.

« C'était ça qui te trottait dans l'esprit, demanda gentiment son amie »

Beth ne fit qu'un léger signe de tête en signe d'approbation. Jean remarquait sûrement la gêne qui était palpable. La jeune fille invita son amie à s'installer sur son lit à ses côtés.

« C'est bien que tu te sois décidé à tout avouer, lui dit gentiment Jean.

- Je sais mais j'ai peur que ce soit la mauvaise décision. Si les mauvaises personnes apprennent mon secret, je pourrais être tuée,

- Pourquoi ? demanda Jean intriguée par le nouvel aveu de son amie.

- Je suis une fugitive et comme je l'ai dit, ce pouvoir est uniquement accordé aux personnes de la famille royale qui a été décimée il y a peu de temps.

- Je suppose que si ils l'apprennent, ils sauront que tu fais parti de la famille royale et tu seras tuée.

- C'est bien ça. Alors je ne sais pas si cela me rassure vraiment. Ma grand-mère ne cesse de me rappeler que c'était la bonne chose à faire tandis que mon grand-père sème le doute en moi, me rappelant que des innocents pourraient mourir et que je pourrais me faire tuer... »

Beth baissa ses yeux. Ce qu'elle venait de dire à Jean ne devait être révélé sous aucun prétexte mais elle ne pouvait pas garantir quoi que ce soit. Elle lui faisait confiance mais si un ennemi s'immisçait dans son esprit, cela pourrait bien faire du mal à bon nombre de personnes.

La jeune fille sentit un contact. Jean avait prit sa main pour la réconforter et lui montrer qu'elle pouvait avoir confiance en elle. Beth fit un timide sourire pour montrer que le message était bien passé.

« On préservera ton secret, ne t'en fais pas. Et si jamais les choses tournent mal, on sera là pour les arranger, ensemble. On t'aidera à les vaincre et tu pourras vivre ici, en paix. »

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