Chapitre 2

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- Je sais boss, je sais. Soupirais-je au bout du fil.

- Comment as-tu fait ton compte Clerc ?

Il m'exaspère à m'appeler par mon nom de famille, ce n'est pourtant pas compliquer d'appeler les gens par leurs prénoms si ?

- J'étais occupé à vérifier la quantité des portes, car il en manquait bien une dizaine et c'est là où le mec a fait une mauvaise manip avec le gerbeur, il a carrément fait tomber les portes sur moi.

- Merde ! crache-t-il. Espérons qu'elles n'ont pas été abîmées sinon je serais obligé de débourser encore plus d'argent !

Bien sûr, les portes ont plus d'importance que ton employé, connard !

- Tu reviens à quelle heure ? Ose-t-il me demander.

- Je ne reviens pas boss, soufflais-je dépité. Ils m'ont arrêté pendant deux mois.

- Quoi ? hurle-t-il. Tu vas me foutre dans la merde, Clerc !

Comme si c'était de ma faute, c'est vrai tiens, je me suis dit, allez Loan fais toi tomber les portes dessus et fais-toi une entorse au poignet pendant qu'on y est ! Non, mais sérieux, il croit quoi, que cela m'enchante ? Et encore ça aurait pu être pire.

- Bon faut que je me démerde à trouver quelqu'un d'autre. Fais tout pour revenir le plus vite ! m'ordonne-t-il en raccrochant.

Ne t'inquiéter pas Loan ce n'est pas de ta faute, aller rétablie toi bien. Bonne journée Loan... Double connard !

Tout ça parce que monsieur va tout de même devoir me payer. Bien fait pour sa gueule ! Ce mec est aussi con qu'il est radin, pourtant il pourrait en donner des thunes, vu tout ce qu'il se fout dans les poches. Les gens c'est, plus ils en ont, moins ils en donnent. C'est complètement fou ça.

- Monsieur Clerc, tenez voilà vos radios et votre carte vitale. Le chirurgien vous a noté votre prochain rendez-vous, et vos sorties autorisées sont à partir de onze heures trente, et les week-ends. Vous pouvez y aller. M'informe l'infirmière.

- Merci bonne journée.

- Vous de même. Me sourit-elle.

Malgré une attente infernale, j'ai eu de la chance d'être tombé sur un médecin cool, sorties autorisées à partir de onze heures trente, parfaites. Je pourrais profiter de toutes mes après-midi.

Je consulte ma montre et vois qu'il est déjà presque midi trente, le temps d'arriver au Rapidos il sera facile treize heures. Je suis clairement dépité. D'une, j'ai cette attelle à la con, et de deux, je ne verrais pas ma jolie inconnue. Merde !

J'arrive à attraper un taxi devant l'hôpital, et me voilà tout de même en direction de mon endroit favori, avec une petite lueur d'espoir qu'aujourd'hui elle a décidé de rester un peu plus longtemps que prévu.

Peu importe si je suis en arrêt, j'irais tout de même manger au Rapidos tous les jours. Et puis Bob me fait un forfait au mois donc ça ne changera rien à mon budget. Je profiterais aussi de ce temps libre pour aller rendre visite à ma sœur Molly. Elle gueule toujours que je ne viens jamais la voir, elle et mon neveu. En réalité, ce n'est pas que je n'ai pas envie ou que je n'ai pas le temps, mais quand je la regarde, j'ai mal. Elle me rappelle trop ma mère, et le fait que j'ai été orphelin deux fois dans ma vie... C'est ta famille Loan, me souffle ma conscience. Oui c'est ma seule famille, et je me dois de ne pas l'oublier, tout ça à cause de ce sentiment égoïste, d'abandon. J'appellerais Molly après manger.

Prends-moi la main *Édité*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant