Retrouvailles et Adieux

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  J'ai dix-sept ans le jour où je pense à ma mort. C'est très gai. Allongée dans mon grand lit d'hôpital, les yeux levés vers le plafond, fixant le blanc immaculé de sa peinture, je repense à ma piètre vie. Quelle façon horrible de mourir. Seule, dans l'ombre, dans l'oubli, déjà physiquement morte, sans personne à qui tenir la main jusqu'à mon dernier souffle. Je sais pertinemment que je mourai pour rien. Je mourai sans que personne n'ait pu m'aider.
  Les médecins, les infirmières, la psychologue, ils m'ont tous enfoncé leurs stupides raisonnements dans ma tête avec un énorme marteau. Ma boîte crânienne est pleine de choses auxquelles je ne crois pas, fissurée, manquant d'exploser en mille morceaux à la prochaine remarque sur ma santé mentale. Je ne veux plus entendre ce qu'ils ont à me dire. Ils ont tenté de me persuader que je m'étais moi-même persuadée d'être malade. Mais je sais qu'on me dit des bêtises, je sais que tout est vrai. Je l'avais sentit, pendant des mois, un an précisément, et je sais qu'Il est toujours présent, à mes côtés.

  La porte s'ouvre lentement. Ça y est, on va m'annoncer que je suis un cas désespéré, irrécupérable, avec une maladie incurable.
  C'est ma psychologue, le docteur Gina Swan. Une femme d'une trentaine d'années, les cheveux bruns tirés en chignon bas, les yeux verts, des lunettes rectangulaires rouges et toujours avec de vieux escarpins. Elle resserre délicatement sa blouse et me salue.

- Bonjour Emma. Comment allez-vous aujourd'hui ? me demande-t-elle.

- Comme à chaque fois que vous venez Doc'. Un peu plus dans ma tombe.

  Elle sourit tristement puis vient s'asseoir sur la chaise de mon bureau. Elle croise délicatement les jambes et me fixe du regard.

- J'ai beaucoup parlé avec le Docteur Andrews. me dit-elle. Je t'avoue avoir un petit peu élevé la voix au sujet de ton départ et... Il a accepté de te laisser repartir.

  Je me redresse légèrement dans mon lit, surprise. Elle me détaille, comme si elle attendait d'être remercier. Je me lève alors, heureuse, et la prends dans mes bras. Je sens qu'elle est étonnée. Elle s'est tendue rien qu'au moment où je l'ai serré contre moi.
  Elle s'extirpe gentillement de cette étreinte, gênée par ce simple contact, et se relève.

- Tes parents attendent dans le sas 2. m'apprend-t-elle.

  Je hoche la tête et souris. Je vais enfin sortir de cette prison blanche ! Surexcitée, je change mes vêtements pour mettre une tenue plus décontractée.

( Cette tenue ne m'appartient pas, elle vient du site SHEIN, ne faites d'ailleurs pas attention au visage des mannequins, Emma ne leur ressemble pas, elle sera d'ailleurs décrite dans le prochain chapitre pour vous faire une idée 😙)

( Cette tenue ne m'appartient pas, elle vient du site SHEIN, ne faites d'ailleurs pas attention au visage des mannequins, Emma ne leur ressemble pas, elle sera d'ailleurs décrite dans le prochain chapitre pour vous faire une idée 😙)

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  Je suis le docteur Swan avec impatience jusqu'au sas 2, lorsque je vois un couple assis. C'est à ce moment que je me rends compte que j'ai bien passé dix ans de ma vie ici.
  Mes parents m'ont eu assez tard et jamais je n'aurai pensé qu'à presque vingt-ans, ils seraient si vieux. Pas encore retraités mais assez âgés à vrai dire. Je m'approche lentement alors que ma psychologue ouvre le sas avec son pass. La femme me détaille, puis se lève, et l'homme ouvre de grands yeux. Dix ans sans visites, juste avec des lettres, et voilà que je ne les reconnais plus.

  Ma mère a beaucoup changé. Elle a coupé au carré ses cheveux, créant une masse volumineuse de boucles blondes. Elle a quelques rides en plus et a maigrit. Disparus les fards à paupières violets et bleu électrique. Elle a juste un long trait d'eye-liner et un glosse transparent. Elle porte une longue robe rose pâle à fleurs et de petites chaussures ouvertes plates.
  Quant à mon père... Il a laissé pousser une longue barbe grisonnante et s'est coupé les cheveux assez courts sur tout le crâne. Contrairement à ma mère, il a grossit et a un gros ventre. Il porte une chemise à carreaux comme les bûcherons et un vieux pantalon usé ainsi que des bottes toutes sales.

  Ils me sourient tout les deux. Je leur souris aussi. Nous nous regardons quelques instants, sans savoir quoi dire, puis ma mère se décide à briser ce moment à la fois beau et gênant en me prenant dans ses bras. Elle n'est pas très musclée mais à cet instant même, elle pourrait me briser en deux. Je la serre contre moi à mon tour. Elle sent bon la cannelle. Puis mon père nous prend toutes les deux dans ces bras. Il sent la cigarette, comme à mon départ, mais aussi le feu de bois.
J'étouffe un petit peu mais je suis trop heureuse pour reculer.

- Je vous aime. murmure-je.

- Nous aussi on t'aime. me répond ma mère.

  Je dis rapidement au revoir aux docteurs Andrews et Swan, signe quelques papiers avec mes parents, récupère plusieurs médicaments en cas d'urgence et nous sortons de l'hôpital psychiatrique.

  Bonjour chers lecteurs Midgardiens ! Vous avez trente secondes pour deviner :
  C'est une personne totalement stupide qui a publié une histoire sur la série Netflix Stranger Things aujourd'hui. Complètement conne, elle n'a pas comprit qu'elle venait de supprimer son tout premier chapitre mais aussi le brouillon du deuxième et s'est vue obligée de tout récrire car elle n'avait pas fait de copié-collé ni de brouillon écrit ?
  Qui est-ce ? Moi ? C'est une... BONNE RÉPONSE !!!
  Oui, j'ai supprimé sans le vouloir deux chapitres mais il n'y a pas mort d'homme. Avec ma grande mémoire et l'aide de mon correcteur d'orthographe qui a enregistré plusieurs passages du chapitre, j'ai pu le poster de nouveau -presque- entier.
  Merci à tous, laissez un commentaire, ça fait toujours plaisir.

  Gros bisous et Bonne vie ❤

En dix ans... EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant