A Wending Unlike Any Other (Terminé)

Chapitre 18 : Course Poursuite

Je cours. Je cours à n'en plus respirer. Je cours à en perdre la tête. Ma tête me fait mal, mes poignets aussi. J'ai faim, je suis fatiguée. Je voudrais m'arrêter mais si je m'arrête, ils me rattraperont. Au cours de mon parcours j'ai entendu une voix provenant des très fond de l'enfer, à ce moment là je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. Cette phrase qui met définitivement ma vie en danger " Retrouvez-la !!!". Apparemment Joana n'a pas perdu son temps pour s'apercevoir que j'ai disparu en enfermant ses chiens de garde. Sa rage doit être immense. Je n'ose à peine l'imaginer. Je sais que j'ai de la marge mais pour combien de temps. Combien de temps avant qu'ils ne me trouvent ? Je pleure jusqu'à en avoir des sanglot, j'ai peur jusqu'au plus profond de mon âme. Ces sentiments que je n'espérais plus jamais revoir mais qui me font penser que je suis réellement en vie. Je me prends des branches d'arbre dans tous les sens, j'ai des égratignures sur le visage, ma chemise est en lambeau. Vais-je tenir assez longtemps avant de me faire chopper ? Vais-je réussir à sauver ma peau ? Par miracle, vais-je trouver de l'aide ? Ou atteindre une route dans ces bois sans fin ? Tant de question sans réponse, qui ne m'aide pas plus que ça.

À ce moment là, je me demande comment j'en suis arrivée là. C'est vrai... De base ce n'était que pour un mariage de quelque jour, jusqu'à ce que je découvre la mariée et ses intentions perfides. Je ne pouvais décemment pas la laisser faire. C'était impensable pour moi, qu'il épouse cette traînée. Heureusement je l'en est en empêcher par mes propre moyen et aussi de l'aide de... Nicolas. Nicolas... Je ne sais pas comment le définir. Un ami ? Un futur "petit ami" ? Ou une rencontre que j'oublierais probablement dans quelques années ? Il m'a aidé pour protéger son meilleur ami c'est normal. J'aurais fais la même chose pour Luna. Mais je me demande si ses petites intentions envers moi ne cachaient pas quelque chose. Quelque chose que je n'ai pas remarqué lorsqu'il a cicatrisé mes plaies que je m'étais faite lors de mon excès de colère ou lorsqu'il m'a consolé quand mon frère m'avait gifflé pour mon insolance et mes remarques acerbes. Maintenant, je me rends compte à quelle point j'ai été aveugle et égoïste. Je ne pensais jamais à ce qu'il ressentait et ce qu'il pensait de mes propres choix. Est ce qu'il pense de moi ? Il doit pensé que c'est bien fait pour moi si je suis dans cette situation cauchemardesque. Que je suis une fille horrible et égoïste mais que mon physique m'arrange au contraire de mon caractère de merde. Est ce qu'ils savent que je suis portée disparue ? Que je n'ai pas pris mon avion ? Que je suis dans cette situation merdique ? Est ce qu'ils s'en fichent ? Ça m'énerve je n'arrive pas à réfléchir correctement, je me pose trop de question et je ne fais pas attention aux obstacles en face de moi. Plusieurs fois j'ai faillis me casser la gueule à force de trébucher entre les pierres.

Puis ensuite, j'ai réussi à la faire sortir de la vie de mon frère. Mais ce n'est pas sans conséquence. Kidnappé par un chauffeur de taxi, ensuite évadé d'une maison en plein milieu de nulle part, et enfin course poursuite dans une forêt sans fin, qui n'en finira sans doute jamais si je ne accélère pas le rythme rapidement. Au risque qu'ils me rattrapent. Je ne sens pas encore leur pas sur le sol criblé de feuille, ou leur souffle haletant à force de me suivre partout comme des petits chiens. Mais un pressentiment me déchire de l'intérieur.

Ce pressentiment eut raison de moi car je sens une horrible douleure me transpercer l'épaule de part en part. Cette douleure fut tellement fulgurante que mon pied se coince entre deux pierres me faisant tordre la cheville et je dévale une longue pente raide dont je ne vois plus la fin. À la fin de cette pente sanguinaire, je ne me relève pas. J'ai l'impression que mon épaule a été disloquée, à cause de la balle qui l'a transpercé. Je ne comprends pas. J'avais une longueur d'avance sur eux. Comment ça se fait qu'ils ont réussi à me toucher ? La seule réponse c'est les carabines de tires qui tirent sur une longue portée.

J'ai perdu toute mes forces, je ne veux plus me relever. J'en est assez d'être suivi comme si j'étais du gibier pour les chasseurs. Mon courage est dans un sale état. Peut être que si je me laissais tué, j'aurais moins de chance de souffrir encore plus. Je regarde le ciel d'un air rêveur, le soleil laisse planait ses derniers rayons de lumière. Combien de temps j'ai couru ? J'ai l'impression que ça fait une éternité. Je suis à l'attente de la faucheuse qui prendra ma vie pour la rapporter aux enfers. Je serais une étoile dans le ciel étoilé, les gens me regarderont mais ne penseront jamais ce que j'ai vécu. Pas même mon frère, mes parents, Nicolas, Luna. Luna... Elle aussi je l'ai oublié. Est ce qu'elle s'inquiète que je ne sois pas de retour à New York ? Sûrement. C'est comme une deuxième mère pour moi. Et son mariage ? Je suis vraiment lâche. Ma gorge se sèche, mes larmes reviennent.

Je ne veux pas mourir.

Je suis trop jeune, si je survis j'aurai tout le temps de montrer à ma famille et mes amis que je les aime. Que malgré ma foutue fierté, je les aime. Je veux les revoir, je ne veux pas sombrer seule parceque je préfère me laissais mourir que de combattre. Je me relève malgré toutes mes peines et recommence à courir, malgré le fait que je me suis tordue la cheville donc je boîte.

J'aperçois une lumière étincelante, je me dirige rapidement vers celle ci, priant pour que ce soit une sortie. En effet... S'en était une. Je me retrouve au bord d'une route et aperçois une voiture se rapprocher de moi. Elle s'arrête devant moi et une personne en sort. Je n'arrive pas à la distinguer. La seule chose que j'arrive à voir, c'est des points noirs de plus en plus gros.

- Naya ?

Je murmure d'une voix à peine audible.

- Pitié... Aidez moi.

Avant de m'éffondrer dans un sommeil peut être éternel.