A Wending Unlike Any Other (Terminé)

Chapitre 19 : Réveil

Qu'est ce qui se passe ? Est ce que je suis morte ? Si je suis morte, pourquoi est ce que j'entend des bruits semblables à une discussion complètement incompréhensible ? Je tente d'ouvrir les yeux mais je n'y arrive pas. J'essaie de bouger mon corps mais sans succès non plus. Grr ça m'énerve ! Bon on se concentre. Dans un premier temps, je me concentre sur ma main. Je ressens mes doigts se refermer sur ma paume, c'est déjà un bon début. Maintenant mes yeux, je sens mes paupières se plisser puis j'arrive enfin à les ouvrir. Une lumière aveuglante m'oblige à les fermer, puis je les ouvre à nouveau. Je m'habitue petit à petit à cette halo de lumière. Une couleur blanche colore les murs de la pièce, du matériel médical se situe à côté de moi signalant leur "bip" incessant. Ma tête repose sur un coussin, et je ne porte plus mes vêtements récemment déchirés. Un visage que je reconnais comme celui de mon frère me regarde avec inquiétude.

- Comment tu te sens ?

J'ouvre la bouche, mais aucun son n'en sortit. Peu à peu des souvenirs me revenaient. Cette fameuse chasse à l'Homme. La souffrance mentale et physique que j'ai vécu, et la peur atroce de me faire tuer. Des larmes s'apprête à jaillir de mes yeux lorsque la porte de ma chambre s'ouvrit pour laisser apparaître ma mère, mon père et... Nicolas ! Que vient il faire ici ? Bref. Ils s'approchent de mon lit pour m'observer avec inquiétude. Cette vision est insupportable pour moi et j'essaye de me redresser. Je dis bien "j'essaye" parceque à peine ai je posé mon coude pour me redresser, qu'une douleur lancinante traverse mon épaule, ce qui me fait pousser un gémissement de douleur. Tout le monde se rapproche de moi, l'air inquiet. J'arrive à prononcer malgré moi.

- Je vais bien.

Bien sûr que non ça n'allait pas. Mon épaule me faisait souffrir, ma tête également et ma cheville je n'en parle même pas. Le médecin rentre dans la pièce muni d'un bloc note.

- Bonjour mademoiselle j'espère que vous allez mieux. Je suis le médecin Malcom et je suis venu faire un constat de vos blessures pour la police.

Je ne dis rien et le laisse faire. Ma famille s'écarte pour le laisser m'étudier. Il m'aide à me redresser sans faire mal à mon épaule déjà endommagé. Il pose légèrement sa main sur mon front où Joana m'a frappé, puis sur mon épaule qui est recouverte d'un bandage et enfin ma cheville enveloppé d'un bandage. Tout en notant ces informations sur son bloc note.

- Bien, votre entorse semble se porter mieux que depuis votre arrivé ici. Vous avez énormément d'égratinures sur le visage et les bras ainsi que des bleus sur les jambes et j'en passe. La balle que vous avez reçu dans l'épaule n'a pas perforé vos muscles, heureusement vous avez eu de la chance. Et la blessure que vous portez sur le front est assez profonde vous garderez certainement une marque. La police viendra probablement vous posez des questions, et vous avez des anti douleur sur la table de chevet à côté de vous. Sûr ce, je vous laisse avec votre famille. Bon rétablissement.

Je le remercie puis il part. Ma famille se rapproche à nouveau.

- Ça fait combien de temps que je suis ici ?

- Deux jours. On t'a retrouvé inconsciente au bord d'une route. Tu étais dans un sale état. Recouverte de sang, tes vêtements étaient en lambeaux, ton corps était amaigri. Je me demande depuis combien temps tu n'as pas mangé, tu dois être affamé. On t'a pris ça.

Mon frère me montre un sandwich. Je me jette littéralement dessus, enlève l'emballage et dévore le sandwich. Quand je remarque que tout le monde est en train de me regarder comme si j'étais une bête de foire, je m'arrête immédiatement pleine de honte. J'avale l'aliment encore présent dans ma bouche et les regarde tour à tour.

- Désolé... J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai pas mangé. Quand j'étais là bas...Joana ne m'a pas donné de quoi manger, quand j'ai réussis à m'échapper je n'ai pas cherché à manger... J'ai surtout cherché à sortir de cet endroit maudit. Mais... C'était vous ? C'était vous qui m'avez retrouvé ? La voiture.

- Oui c'était nous. Enfin, plutôt Nicolas. On te cherchait partout, quand il t'a vu sur le bord de la route, personne ne l'a cru. Mais après, je t'ai vu et on s'est arrêté. Tu avais l'air perdu, au bord du gouffre. Tu ne nous as pas reconnu et tu t'es évanouie. On t'a pris avec nous et on t'a amené directement à l'hôpital. Maintenant tu es ici.

La faim s'arrêta subitement dans mon estomac. Les larmes menaçaient de couler encore. Alors c'était eux qui m'avait sauvé. Comment pourrais je les remercier. Mais comment ? Comment ils ont fait pour me trouver ? Malgré le peu de force qui me reste je leur pose une dernière question.

- Comment vous avez fait... Pour me trouver.

Mes parents, mon frère et Nicolas se regardent entre eux, ce qui m'énerve au plus haut point. Pourquoi mettre autant de silence dans un moment aussi propice ? Est ce qu'ils allaient me mentir ou me dire la vérité ?

- Pour faire simple, nous sommes allés voir la police mais si tu n'étais pas de retour avant 48h ils lanceraient un avis de recherche. Tu courais des risques à tout moment, alors nous sommes allés voir la famille de Joana et après de longue et insupportable dispute, ils ont lâché le morceau. Pour finir, on est partit te chercher dans cet endroit paumé au milieu de nulle part. Et on a trouvé, heureusement.

Je n'en pouvais plus c'était insupportable. C'est eux qui m'avait sauvé. Et moi qui pensait qu'ils m'auraient abandonnés ou qu'ils ne se soucieraient pas de moi. Comment j'ai pu pensé ça d'eux ? Je suis interrompue de mes pensées par des toquements de porte.

- Excusez nous de vous déranger mais nous sommes venus vous poser des questions sur votre enlèvement.