La foule, constituée d'êtres humains en masse et peu ordonnés, se forgea et se fixa devant la scène. Le rideau s'ouvrit alors. Quatre personnes entrèrent par derrière et se dispersèrent le long de la pièce. Chacun son tour, ils vinrent au-devant du public et se présentèrent de façon exhaustive.
- Voici, moi, ou plutôt, ce que vous voyez de moi, c'est à dire une sphère corporelle dénudée de toute vérité. Car votre vérité, bien qu'elle soit assez similaire en chacun de vous me concernant, n'est pas celle que je retiens de moi. Ainsi, mon moi n'est pas votre moi. Enchanté donc de faire connaissance avec vous, qui appréciez un autre moi que celui que je suis réellement.
Le type partit se poser sur l'une des quatre chaises disposées autour d'une table basse.Un autre fit son entrée.
- Je me nomme Dhéali. Je suis un fervent défenseur de la caresse de la paix sur les ombres de la guerre. Le pardon doit et se doit d'être présent en quantité et en chacun de nous. Ce terme, est l'unique et le seul qui puisse être notre libérateur à tous. Pardonnez, vivons en paix.Puis un troisième prît place.
- Le droit, doit-il triompher de la morale ? Vaste question que je pose souvent à mes étudiants de troisième année. Dès que vous avez une réponse concrète, élaborée et réfléchie, ne venez surtout pas m'en parlez. Car il est des questions auxquelles aucune réponse ne peut être donnée, bien qu'elles aient le mérite d'être posées.Rémy reconnût alors Paul, qui à son tour, se plaça devant la cohorte. Il portait une chemise à carreau cintrée couleur rose lotus, ainsi qu'une paire de lunettes rondes sur le bout de son nez. Ses cheveux étaient légèrement ébouriffés et il se tenait très droit, le regard au loin, sûrement souhaitait-il ne pas croiser le regard de Rémy.
- Dans cette magnifique pièce, ma compagnie "Les Royaumes de la Pensée", va ce soir, traiter de l'Amour Aveugle. Quatre. Voilà le nombre de points de vue que vous allez rencontrer ce soir. Quatre. Voilà le nombre de réponses que nous allons vous prodiguer ce soir. Nos propos sont réfléchis et censés, n'en doutez pas. Je laisse désormais place à la réflexion dans cette "Nouvelle Aire".
Il pointa du doigt les chaises et la table et ouvra le premier bouton de son habit rose lotus.
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La Lecture De La Vie
RomanceDeux hommes, apparaissant comme invisibles envers cette femme. - Paul, habité par une joie de vivre inconditionnelle et un espoir grandissant. - Rémy, habité par du vide et une envie folle d'inonder le fossé de son existence. Une femme, demeurant e...