Harleen s'agitait désespérément dans son lit, incapable de trouver le sommeil. À chaque fois qu'elle se tournait, elle changeait d'avis. Elle avait tourné le problème dans tous les sens dans sa tête, à la fois honteuse de vouloir céder à du chantage et honteuse de ne pas être à la hauteur de ce qu'on attendait d'elle. C'est après plusieurs heures de lutte intérieure, qu'elle prit sa décision, en espérant qu'elle pourrait s'y tenir : Teddy ne lui demandait après tout que de le prendre à l'essai, alors elle allait faire une séance avec le Joker, puis elle allait demander d'arrêter, dire qu'elle n'avait pas les épaules et espérer qu'ils confient la tâche à quelqu'un d'autre. Et si elle prenait goût à ce moment passé à le découvrir ? Et si elle s'avérait efficace ? Non non, aucune chance, et si ça devait arriver, elle refuserait quand-même on est jamais assez prudent. D'ailleurs c'est à plus forte raison si elle y prenait goût qu'elle se devrait de refuser.
C'est après une nuit presque blanche qu'Harleen but un café brulant dans l'espoir que la sensation de chaleur dans ses veines remplacerait l'angoisse qui s'y était logée. Elle avala la boule dans sa gorge et se prépara pour cette nouvelle journée qui commençait et qui menaçait d'être très éprouvante.
L'asile faisait toujours aussi froid dans le dos avec ses tours macabres qu'elle aurait aimé ignorer. Elle leva pourtant les yeux vers elles et compris soudainement quelque chose : en raison de la constitution lisse des murs et de leur hauteur, le risque d'évasion des patients de cette aile, l'aile Nord, était considérablement diminué mais ce n'est pas tout : pour s'évader, le seul moyen vu la façon dont les geôles sont gardées, ce serait de se jeter d'en haut, autrement dit un suicide. Et de tels malades en seraient parfaitement capables il n'y a qu'à voir un bipolaire pendant sa phase d'illusion de toute puissance. Autrement dit, les mettre là-haut c'était en quelque sorte les mettre en danger. Avaient-ils si peu de considération pour la vie de leurs patients ? Un goutte de sueur froide glissait le long de la tempe de la jeune femme à mesure qu'elle comprenait. Elle se dépêcha de se ressaisir et fonça voir Teddy Copsky : si elle ne le faisait pas maintenant elle n'aurait pas le courage de le faire du tout :
"-Mister Copsky ?
-Bonjour, miss Quinnzel ! Comment allez-vous ?, demanda-t-il avec un sourire bienveillant.
-Je vais bien, merci. J'ai pris ma décision.
-Je suis ravi de l'apprendre. Je vous écoute.
-Eh bien...... j'accepte de le prendre à l'essai mais à une seule condition.
-Laquelle ?
-Je le prends une fois et ensuite vous vous engagez à accepter ma décision si je refuse de poursuivre.
-Très bien, c'est entendu. Passez dans mon bureau cet après-midi et je vous donnerai toutes les informations qu'il vous faut savoir.
-Dans ce cas je viendrai, merci et bonne journée à vous.
-À vous d'abord, miss !"
C'est avec la sensation désagréable d'avoir commis une grave erreur qu'elle commença son travail de la journée. C'était consultations le matin et atelier l'après-midi. Elle appris tout un tas de choses sur ses patients. Finalement il y avait du positif à travailler à Arkham. Là-bas les patients étaient tellement plus intéressants que nulle part ailleurs ! Et il lui semblait qu'elle arrivait plus ou moins à trouver la meilleure façon de leur parler.
Elle était particulièrement marquée par une de ses patientes en particulier : une certaine Pamela Isley qui dans sa folie paraissait mille fois plus saine et juste qu'un fou qui n'a que la démence. Elle fut très étonnée de voir dans un asile de fou une femme avec de telles valeurs surtout pour la protection de l'environnement et une telle lucidité. Elle était véritablement animée par sa passion ce qui se voyait encore plus par la façon qu'elle avait de la regarder de ses yeux farouches et déterminés et en même temps emplis de tendresse.
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Les dossiers de Gotham, Harleen Quinnzel
ParanormalJe me lance enfin pour publier un projet de longue date que j'ai commencé plusieurs fois avant de relire, me dire que c'est nul et recommencer et ainsi de suite. Ici, plus d'excuses, j'écris je publie et c'est trop tard. Il s'agit donc du premier to...