Chapitre quatre

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________Thaïs________


11 Novembre 2015


Plusieurs jours sont passés depuis ma rencontre avec Idriss dans la rue et mon état mental ne semble toujours pas s'être amélioré. Je me dois, cependant, d'arborer un sourire faussement vrai pour mes patients.

Mon travail est une des seules sources de bonheur dans ma vie, avec bien évidemment Sidonie qui est un véritable rayon de soleil dans n'importes quelles situations.

Alors que je suis dans le métro complètement coincée entre deux vieux, qui à leurs yeux, adorent mater les femmes comme des porcs, je reçois un soudain message d'Idriss me demandant si je vais mieux que la dernière fois, c'est-à-dire depuis notre choc dans la rue il y a cinq jours.

Alors que je lui réponds que je me porte bien, je vois soudainement mon portable disparaître de mes mains et je me tourne prête a bondir sur mon agresseur. Finalement je croise le regard de Fram qui a l'air heureux de sa blague et je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour.

- Alors l'étudiante, heureusement que c'était juste moi, t'es vraiment pas assez vigilante. Commence Framal qui me rend mon téléphone

Je le récupère et le jette rapidement dans mon sac Lancaster pour éviter de vraiment me le faire voler, mais cette fois ci, par une personne mal intentionnée. Je continue ensuite :

- J'étais vraiment pas prête à recevoir un message de ta part, tu m'as surprise.

- J'ai bien vu ça vu la tête que tu tirais. Rigole-t-il devant mon air intrigué. Puis il reprend :

- Bon, tu descends où ? Je vais te raccompagner quand même pour éviter que tu te fasses embarquer par ces ordures, ajoute t-il en montrant d'un mouvement de tête les deux hommes que j'avais remarqué toute à l'heure.

La suite du trajet s'est suivi dans une bonne ambiance et Idriss s'est informé sur mon travail.

Lorsque nous sommes devant la fac ou j'étudie, il me souhaite de passer une bonne journée et me promet de ne plus jamais faire une blague pareille. Avant de partir il me lance :

- Je fais une soirée pénard ce soir, tu peux passer si tu veux.

J'accepte sans réfléchir son invitation, ça ne peut pas me faire de mal, loin de là.

- Je t'envoie l'adresse dans l'aprèm et le code de l'immeuble, me dit-il tout en s'éloignant petit à petit de moi.

Pendant mes cours mon esprit divague et s'amuse à inventer pleins de scénarios pour ce soir. Je suis polluée par toutes ces hypothèses qu'il fait et me file un mauvais mal de crâne. Je quitte rapidement l'amphi et décide de me mettre en terrasse pour boire un café et fumer une clope rapidement. J'envoie un message à Idriss lui demandant si il a besoin d'aide pour ce soir mais il me répond que c'est une "résoi sépo". Comme je n'ai rien à faire je me dirige vers chez lui. Quand je suis en bas de son immeuble, je tape le code qu'il m'a envoyé et monte au troisième étage.
Lorsqu'il me voit devant sa porte, il rigole et me dit :

- Dis donc toi, t'arrives pas à te séparer de moi, puis me fait entrer.

Sur ma gauche, environ cinq gars sont entassés sur un canapé qui semble souffrir sous leur poids. Je reste cloîtrée dans l'entrée et n'ose pas avancer. Heureusement, Idriss me devance et dit aux hommes devant moi :

Percutons nous [Nekfeu]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant