Si loin de toi | [TERMINÉE]

De l'autre coté

Raquel Murillo était une femme forte : personne ne pouvait dire le contraire. Personne n'aurait même osé le penser une seule seconde.

Elle avait prouvé à tout le monde qu'elle était forte et qu'elle était bien supérieure à beaucoup d'hommes. Elle s'était toujours battue pour avoir ce qu'elle avait, et elle se battrait encore pour obtenir ce qu'elle souhaitait.

Sept heures. Oui, il était sept heures lorsque son réveil se mit lourdement à sonner dans la pièce vide qui n'était autre que sa chambre. La première sonnerie résonna dans toute la pièce mais la seconde n'eut même pas le temps de commencer que le réveil fût coupé. Raquel avait appuyé sur le bouton de son téléphone avec force, avec colère. Comme si cette appareil était responsable de son tourment.

Oui, il était bel et bien sept heures lorsque son réveil avait sonné, mais il y avait bien une bonne heure qu'elle ne dormait déjà plus...

C'était toujours la même histoire : elle se réveillait vers cinq heures et - jugeant qu'il était trop tôt car oui, il était trop tôt - elle se recouchait espérant trouver le sommeil. Dans le meilleur des cas elle se rendormait pendant une demi-heure, trois quart d'heure, mais ce n'était pas ce qui se passait la plupart du temps. En général, elle n'arrivait pas à se rendormir alors elle s'allongeait sur le dos, dans son lit double, glissait ses mains maladroitement dans ses cheveux et restait ainsi installée : allongée, les bras derrière la tête simplement à observer le plafond jusqu'à ce que son réveil sonne.

Et c'est en regardant ce plafond, pourtant si neutre et si banal, en voyant que son lit double était vide, qu'elle se rendit compte que son cauchemar revenait la hanter. Ce cauchemar qui ne la quittait plus depuis quelques mois maintenant. En réalité, elle ne savait plus si c'était des mois ou des années. Cela lui paraissait si loin, si loin ... Mais tout autour d'elle lui rappelait ce mauvais rêve qui n'était autre que la réalité. Partout au informations, on en parlait encore, et c'est là qu'elle s'en rendait compte : cela allait bientôt faire un an que ce cauchemar lui tournait autour. Cela allait bientôt faire un an que ce foutu braquage avait eu lieu. Cela allait bientôt faire un an que ces foutus criminels avaient réussit à s'échaper sans ne laisser aucune trace derrière eux, ni même d'où ils allaient, ni même de comment ils étaient partis sans ce faire attraper.

Mais, tout cela, elle s'en fichait pas mal, elle savait que si ils se faisaient attraper Salva, enfin Sergio, allait se faire prendre lui aussi. Et ce n'était pas ce qu'elle désirait. Certes elle voulait que justice soit faite mais elle ne voulait pas que l'homme qu'elle aimait soit coinçé derrière les barreaux pour le reste de sa vie. Oh non, elle ne voulait ça pour rien au monde.

Elle l'aimait d'un amour si puissant que personne ne pourrait jamais lui retirer. Elle l'aimait à en changer de camp durant une bataille se rendant compte que les ennemis n'étaient pas si horribles que ça. Elle l'aimait au point de partir avec lui du jour au lendemain, en laissant tout derrière elle, comme pour commencer une nouvelle vie.
Elle aimait Salva d'un amour profond et intense.
Mais aimait-elle Sergio ? Le professeur ?
Était-ce la même personne ou alors des personnes complètement différentes ?
Lorsque cet homme était avec elle, qui était-il ? Salva ? Sergio ? Ou le professeur ? Tellement de questions ... trop de questions.
Une chose était sûre : lorsque Sergio était avec Raquel, peu importe sous quel nom il se présentait, il n'était pas là en temps que professeur et ça, la policière le savait.
Salva n'était autre que Sergio, tout ce qu'il y avait de différent entre eux était leur histoire.
Mais les sentiments que ressentait ce seul et même homme étaient les même pour Salva et pour Sergio.
Autrement dit : ces deux homme n'en était qu'un.

Raquel aimait être avec Salva, elle aimait ce qu'il était avec elle. Mais plus que tout, elle aimait ce qu'elle était avec lui. Elle se sentait plus forte, plus aimée. Elle n'avait plus peur et elle se sentait enfin comprise. Alors, lorsqu'elle avait compris que le professeur, Salva et Sergio n'était qu'une seule et même personne elle s'était sentie trahie, elle était énervée, vraiment très en colère contre cet homme à qui elle avait donné toute sa confiance.

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Désolée du retaaaard
Je n'étais pas chez moi 😅
J'espère que ce chapitre vous aura plu