— Yumi ? Yumi ! Réveille-toi bon sang ! On va finir par être en retard !
Yumi marmonna, n'ayant aucune envie de se lever malgré ces avertissements. Elle fit cependant l'effort d'ouvrir les yeux, en partie car les rayons du soleil pénétrant dans sa chambre l'empêchaient de faire autrement, avant d'empoigner son téléphone sur sa table de chevet et de constater qu'il lui restait effectivement que seize petites minutes pour arriver à l'heure à Kadic, celui-ci affichant « 7h44 ».
— Génial, grogna-t-elle.
— Yumi !
Cette petite voix qui continuait de s'élever derrière sa porte eut l'effet de l'agacer davantage. Ce n'était autre qu'Hiroki, son petit frère. Elle rétorqua d'une voix encore plus forte :
— Fiche-moi la paix, Hiroki !
Étudier dans le même établissement que son frère cadet pouvait parfois être insupportable et s'accompagner tous les matins pour s'y rendre n'était une partie de plaisir pour aucun des deux.
— Tant pis, je pars sans toi ! grommela Hiroki, visiblement agacé lui aussi. Et je vais le dire à maman et papa.
Elle n'entendit ensuite que le bruit de ses pas qui descendaient les escaliers puis plus rien.
— C'est ça, vas-y. C'est tout ce que tu sais faire de toute façon.
Après le premier soupir de la journée, elle se leva finalement et prit sa serviette. Elle devait se dépêcher si elle ne voulait pas arriver en retard au collège comme le lui avait averti son frère.
Elle prit donc un bain à la va-vite, retourna dans sa chambre, enfila ses habits et ses bottines noirs, récupéra son sac de cours et dévala à son tour les escaliers.
— J'y vais ! cria-t-elle depuis la porte d'entrée.
— Tu ferais bien, oui. Hiroki est déjà parti.
— Je sais, maman.
Durant le trajet, Yumi s'immergea dans ses pensées qui ne se résumaient qu'en un seul mot, ou plutôt en un seul prénom. Elle eut un pincement au cœur en se disant qu'au final, Ulrich l'avait toujours considérée comme une simple amie, alors qu'elle, elle l'aimait éperdument.
Leur histoire n'était-elle qu'« une banale amourette d'ados » qui finirait dans les oubliettes au fil des années ? Yumi secoua la tête, refusant catégoriquement de voir les choses ainsi. Ulrich était et resterait très probablement son premier et véritable amour.
Tant d'autres questions sans réponses lui tourmentaient l'esprit, elle préféra donc les laisser de côté afin de se concentrer sur la journée qui l'attendait.
Après quelques pas de plus, la japonaise parvint à arriver à l'heure à Kadic. À peine eut-elle le temps de franchir le portail du parc que la sonnerie annonçant le début des cours se fit entendre. Elle se dirigea donc vers sa salle où elle ne manqua pas d'apercevoir William qui avait déjà un grand sourire à la vue de la nipponne.
— Salut, Yumi, la salua-t-il une fois qu'elle arriva près de lui.
— Salut.
Le ton neutre qu'elle dégageait fit comprendre au beau ténébreux que ce n'était pas le bon jour pour l'aborder, mais il s'entêta tout de même à poursuivre la discussion.
— C'est toujours un plaisir de te voir.
Yumi laissa d'abord s'exprimer un regard perplexe sur son visage, mais finit par décrocher un minuscule sourire.
— Tu devrais sourire plus souvent, tu sais, ça te rend encore plus belle.
Elle répondit à sa remarque par une expression faussement touchée. Yumi supportait de moins en moins les techniques de drague de son prétendant qu'elle qualifiait d'« à deux balles ». Elle détourna le regard et rentra en classe, suivie de près par William. Le cours débuta dans le calme.
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Copains et puis c'est tout | Code Lyoko
FanfictionYumi Ishiyama et Ulrich Stern ont succombé aux flèches de Cupidon dès l'instant où leurs regards se sont croisés. Rapidement, ce qu'ils éprouvent l'un envers l'autre s'avère être plus que de l'amitié. Seulement, la vie n'est pas tout rose et encore...