Chapitre 38

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PDV de Kérènne

J'avais chaud ,très chaud. Mais lorsque je réalisai que c'était juste à cause de la proximité de David je m'enfoutais. J'avais nulle envie de me révéiller complètement et de me détacher de lui.

Mais je changeai d'avis toute de suite lorsque j'entendis un bruit de clef dans la porte. Je me relevai complètement pour m'assoir attirant par la suite l'attention de David.

- David? L'alertai-je

- Quoi ? Marmona t-il se relevant à son tour.

La porte s'ouvrit et je restai paralyser le regard vers l'entrée.

-Merde grogna David en se relevant complètement pieds au sol. Sans le savoir je fis de même et comme une créature apeurée je me plaçai derrière lui.

Une carrure imposante passa le pas de la porte et mon souffle se coupa. Comment décrire que son aura dégageait quelque chose de malsain. Baggage en main , suivit d'une adolescente avec un sac à dos et une belle femme un enfant dans les bras qui referma la porte après elle. En premier lieu il ne nous apperçu pas cloîtré près du canapé , déposant la clef sur la petite table de l'allée. Puis comme si nos respiration étaient trop intense , son regard dur se posa sur nous.

Mon coeur s'arrêta. Mon visage était surement inexpressif ,mais au fond je me sentais tout d'un coup comme le petit chaperon rouge sans défense devant le grand méchant loup. Pour moi le temps s'arrêta tellement le silence était pesant, tout le monde a fixé les un et les autres du regard.

-Sarah , monte avec ton frère dans ta chambre. Brisa celle que je devinais être la mère de David.

Après la montée de Sarah comme ordonnée , le père de David s'approcha , ce qui emplifia les battements de mon coeur. David comme un bouclier devant moi redressa la tête.

- Et ta mère qui m'avait convaincu de revenir parce que  selon elle c'était cruel de ma part de te laisser , je vois que tu ne t'es pas ennuyé , tu as eu la compagnie d'une pute. Carcha-t-il un sourire machiavélique aux lèvres.

David serra des poings et ses mâchoires se contractèrent. Ma reaction face à ses dires? Rien évidemment.

La mère de David toujours silencieuse s'entoura de ses mains , comme pour se réchauffer.

-La fête est terminée , dit à ta petite catin de dégager ,les lieux en peste son odeur.

-Je n'accepterai pas que tu lui parles comme ça. Revendiqua David fermement.

Son père releva les sourcils brièvement , surpris , mais se reprit rapidement retrouvant son air dur et déroutant.

-Pourquoi je dois toujours faire tout moi même dans cette maison. Lâcha-t-il en s'approchant d'un pas rapide. Et sans prévoir il me tira par le bras pour me traîner vers la porte. Avant que je n'aie le temps de tourner le regard vers David , on me separa vivement du toucher de l'homme aux airs ténébreux.

Et tout se passa très vite.

David déchargeant ses points sur son père qui était déjà au sol essayant de répliquer , et le cri de sa femme envahissant la pièce.

-Ne , la , touches , plus , jamais. Ragea -t-il au rythme de ses coups.

Lorsque je réalisai avec horreur ce qui se passait. Je me jetai bêtement sur lui afin de l'arrêter.

-David! Paniquai-je.

Il était à deux doigts de me frapper moi aussi , quand il s'arrêta et regarda son père, sa mère d'un regard désolé puis moi. Il se releva subitement , me pris par la main et franchit le pas de la porte.

J'avais imaginé mille façons, la rencontre des parents de David et moi. Un diner classique , une rencontre au parc, ce genre de chose. Mais jamais , jamais je n'avais imaginé quelque chose près de la scène qui venait de se produire.

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La porte se referma derrière moi et il se dirigea dans ma chambre pour faire je ne sais quoi. Planter là au beau milieu de la pièce , j'étais toujours sous le choc. Dire qu'avant toute cette scène on vivait comme Adam et Eve.
Il faut dire qu'après le beau temps vient la pluie.
David revint, une serviette mouillée dans les mains . Je le dévisager confuse, alors qu'il frottait une saleté imaginaire sur mon bras, là où quelque minutes plus tôt son père avait posé sa main.

- David. David arrête. Lui dis-je retenant ses poignets .

Les muscles de son visage encore tendus , il glissa son regard dans le mien.

-J'ai cru qu'il allait te faire du mal. Lâcha-t-il en fermant les yeux. Lorsqu'il t'a tiré, toutes les images de lui me tabassant défilaient devant moi , je ne pouvais pas , je n'aurais pas pu..

-hey. Le coupai-je posant chaque paume sur chacune de ses mâchoires. Tout va bien maintenant.

Il posa son front sur le mien en soupirant toujours les yeux fermés.

C'est drôle comment on échange nos rôles si facilement , comme si en réalité on ne faisait qu'un.

-Allez viens, les jointures de ta main droite sont dans un état déplorable.

Il me répondit d'un sourire au coin. Ce simple geste me donna l'espoir que son père ne l'avait pas totalement détruit.

J'entremelai mes doigts au siens et le conduisit dans la salle de bain , le fit s'asseoir le temps que je prenne ma petite trousse de secours derrière le mirror.

Assise, par terre en face de lui ,à lui réparer la main, le silence régnait. On pensait tout les deux à ce qui venait de se produire et à ce qui arriver.

Qu'est qui va bien se passer? Que pense sa mère à propos de moi? Est-ce que son père acceptera son retour ou continuera-t-il encore see abus? Comment agir dans tout ça sans blesser?
Le mal est déjà fait , mais que sont les conséquences ?

David brisa enfin le silence:
- Kérenne?

-oui? Répondis-je relevant enfin mon regard vers le sien.

-Est-ce que je pourrais rester quelques jour le temps que les choses se calment?

-oui. Biensûr. De toute façon t'avais déjà déménagé avec les tonnes d'habits que tu laisses ici, t'as la moitié de la penderie. Tentai-je de détendre l'atmosphère.

Il ne fit que sourire brièvement laissant son regard m'embrasser.
Ce regard me disait qu'il ferait tout pour me protéger.

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Je sais je sais , tout est de ma faute et je m'excuse , mon absence a été de très longue durée.

Merci d'exister!!

.Malédiction Imprimée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant