Lettre d'amour • 2

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J'ai appris quelque chose d'interessant en cours aujourd'hui ; c'est de la fusion interne des étoiles que résulte la formation des atomes. Les atomes constituent chaque éléments de notre monde, ils nous constituent également.
Nous sommes donc entre autre fait de poussières d'étoiles.

Voilà peut-être pourquoi nous leur ressemblant tant.

J'ai toujours aimé regarder les étoiles, ou préféré les regarder elles que la réalité.
« Tu as la tête dans les étoiles » Me disait-on. Mon dieu qu'elle jolie phrase ! Si seulement !
J'aurais tant aimé la laisser se décrocher de mon corps pour partir rejoindre ses congénères, laissant ainsi mon esprit contempler l'infinité abyssale de l'univers depuis là-haut.
La vérité c'est que nous nous contentons d'exister, tout comme les étoiles.
Elles restent à leurs places toute leur vie, attendant de s'éteindre ou d'exploser sous la pression ; elles nous ressemblent ces étoiles.
Elles sont aux premières loges de nos vies, spectatrices de ces fades pièces de théâtre sans goûts, sans saveurs.
Ah quelles doivent bien s'ennuyer !
Et pourtant j'aimerais tant être à leur place ; je voudrais connaître ce silence glacé rien qu'une fois, surement la dernière d'ailleurs.

Ce soir, mes yeux en distingue une, un peu à l'écart mais qui brille plus que les autres.
Peut-être que c'est moi qui lui donne cet aura étincelante, car c'est comme si mes yeux la voyait pour la première fois. C'est peut-être moi qui est choisit de la voire briller elle et pas une autre.
Quelle égocentrisme !
C'est elle qui m'a choisit, c'est elle qui me laisse la contempler, me laisse la découvrir.

Je me vois à côté de cette étoile, perdue dans la voûte céleste ; nous sommes si proche et pourtant si loin.
D'autres astres gravitent autour mais je n'y fais pas attention. Je ne vois que cette étoile, mon étoile. Je tend mon bras dans sa direction ; je perçoit l'ardeur de son corps, elle me laisse l'approcher.
Je ne veux plus rien ressentir d'autre que cette douce chaleur, je mis laisse bercer comme un nourrisson ; je suis redevenue enfant en son sein et pourtant je ne crois pas avoir jamais acquis une telle maturité.
Je veux voir nos deux être fusionner, exploser, laisser ma trace de poussière d'étoile avec elle.

Mais tout redeviens noir. J'ai préféré redescendre sur terre de peur d'abimer sa beauté. Je l'ai à peine touchée, ne serrait ce qu'effleurée et pourtant je l'ai bien senti se briser.

Je n'ai jamais eu peur des étoiles avant.
C'est triste je trouve, d'avoir peu de quelque chose de beau.
A-t-on peur de la beauté en elle même ? Qu'elle soit si pur que l'on se sens indigne de la côtoyer ?
Peut-être qu'on a juste peur qu'elle nous blesse ; peur d'être aveuglé par cet extase que nous procure sa vue ; peur qu'elle se serve de cette exquise contemplation pour nous blesser, Car si elle le voulait elle pourrait nous briser, elle pourrait me briser, moi, en une triste lignée de poussières ternes et sans vie.
Elle a se pouvoir si intense, si brûlant, de consumer mon être par son regard, de faire partir en fumée mes doutes, mes idées noires.
Elle m'a mise a nue, je contemplais la statue vide, sans visage, de mes émotions, avançant sans but dans le musée de ma vie. Elle a peint des émotions sur mes statuts, mit des couleurs à mes tableaux.
Les grecs, célèbres astronomes, avaient donnés les noms de leurs divinités aux étoiles. Ils l'avaient bien comprit ; on ne peut lutter face à un dieu, et toi, ma déesse, je me vois condamner à te contempler pendant l'éternité, priant pour que tu m'irradie à nouveau de ta chaleur.
Moi, simple mortel, que puis-je faire face à toi, Aphrodite de mon univers ?
Les autres étoiles sont ternes, invisibles à mes yeux dans le ciel ce soir, car elles ne brillent pas comme toi tu sais.

tu es cette étoile, mon étoile.

J'aime regarder les étoiles, mais je ne les ai jamais laisser me regarder. Toi tu m'as regardé.Tu as réussi à dévoiler par ta lumière les plaies que je gardais enfouies en moi, dans l'ombre, cachées à la vues de tous. Tu les as acceptées, soignées, tu as attendu qu'elles cicatrisent. Tu as toujours continué de briller.
Grâce à toi je n'ai jamais été aussi proche des étoiles. J'ai pu les toucher du bout des doigts.

Tu le sais, ma passion c'est les étoiles, mais tu es mon étoile.
Alors peut-être qu'en fait ma passion c'est toi.

Viens te coucher au soleilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant