Lettre d'amour • 1

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Écoute, je sais que tu m'en veux, que j'ai tout foutu en l'air et que tu n'as aucune envie de lire ce message, mais s'il te plaît, je ne pense pas être à nouveau capable d'écrire ou de prononcer les quelques mots qui suivent alors je t'en prie fait l'effort de les lire.

Je sais que j'aurais dû t'appeler, ou t'écrire, mais je n'en avais pas la force; ou plutôt pas le courage. J'avais juste peur. Peur de ne plus pouvoir avancer parce que je pense trop à toi; peur de ne plus arriver à te sortir de mon esprit nuit et jour; peur de te perdre, ou peut-être, au fond, de me perdre en toi.

La première fois que je t'ai vu, je ne saurai dire pourquoi je t'ai trouvée si belle, ou pourquoi il m'arrivait de t'épier de temps à autre d'un regard gêné et bien vite détourné.
Quand tu as posé tes yeux, tes magnifiques yeux, une simple fois sur moi, j'ai sentie mon être entier se consumer en face de toi.
Quand tu m'as souris du coin des lèvres avec ce petit air malicieux que tu connais si bien, tu m'as laissé, comme une trace, une expression émerveillée et euphorique sur le visage la journée entière.
Et quand, finalement, tu m'as parlé une fois, une simple fois ; non, cette fois-là, j'ai senti ma poitrine brulée et mon cœur frappé contre ma cage thoracique au point de me priver d'air et de me couper du monde qui m'entourait.

On a vécu notre idylle : à l'abri des regards avec une certaine crainte du monde certes, mais intensément dans ces brefs et merveilleux moments de complicité.

C'est vrai, j'ai t'ai laissé tomber.
Je nous ai laissé tomber, ne me rendant pas compte de la chance d'avoir ce « nous » ; de la chance de t'avoir toi.
Alors oui je suis parti. Parti en pensant que cela réglerai tout, parti avec un triste et simple au revoir.

Pourtant quand je suis revenue cette été, quand je t'ai revue ; j'ai senti le même cœur qui m'asphyxiait comme au premier regard.
J'ai senti que malgré nos efforts mutuels pour faire tomber l'autre dans l'oublie la flamme n'était pas morte, et je veux souffler sur cette flamme ; non pas pour l'éteindre mais pour raviver les braises de notre passion, les braises de tous ces délicieux moments que je veux vivre à nouveau, que je veux créer, avec toi.
Avec toi tout me parait plus beau.

Après toutes nos incertitudes, tous nos doutes et nos sentiments perdus, ainsi que nos esprits ; je suis sûr d'une chose à travers ce brouillard d'angoisse, c'est que je ne veux plus perdre une seconde de ma vie sans t'avoir au près de moi.

Alors je sais, j'ai des pensées affreusement noires, des démons qui dansent dans mes cauchemars et des insomnies terrifiantes, mais quand je suis avec toi, dans tes bras ; il n'y a rien de tout ça.

Il n'y a que toi.

Viens te coucher au soleilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant