Labyrinthe de la vie

Médusée

... Des secondes, des minutes, des heures, je ne sais pas combien de temps s'est écoulé. Mais, j'étais consciente d'une chose, je sentais le sol se dérober sous mes pieds. Ça, je ne m'y attendais pas. Il était là à me regarder sévèrement. Ce regard me faisait froid dans le dos. Il dégageait une lueur indéchiffrable.

-Salla pourquoi tu le regardes bizarrement et puis tu ne dis rien depuis tout à l'heure ?

-...

-Hey réponds moi, insista badiène Aïcha

-.....

- Wa goné gui louko dal?

-....

Et puis BAM!!! La baffe est arrivée. Je me suis écroulée sur le sol.
Tonton Ciss s'empressa vers moi et me leva du sol. Il a osé?

-Kii dafa dof wala lane yaw Aïcha kholal ninga def domou diambour bi.

Et puis c'était... le trou noir...
Donc j'avais si peur de lui pourquoi me suis-je évanouie à son contact? Ou bien, avais-je si peur que Badiène découvre ce qui me lie à cet homme ? Je ne sais toujours pas.
Pourtant c'est cette peur qui m'habite toujours lorsqu'un mâle s'approche de moi.
Je suis psychologue aujourd'hui, et grande défenseuse des droits de la femme mais j'ai du mal à dépasser mon mal. Et je le justifie en massacrant les hommes.
Je me suis faite de pierres, mais de pierres précieuses. Je suis hautaine et arrogante avec tout le monde. J'étais blessée non seulement par les hommes mais par les femmes. Donc pourquoi je les défends? Pour ne pas qu'elle soient comme moi, une jolie coquille vide. Je suis l'incarnation de tout ce dont rêve une femme, en tout cas vue de l'extérieur. Genre cette belle intello qui fait rêver les hommes, cette femme qui vole au secours de la gente féminine en cas de besoin telle que wonderwoman. Mais mystérieuse car je déteste les remerciements.

Merci, ce petit mot qui aurait pu changer ma vie il y a 20 ans.

Vingt ans pour plutôt...

Le reste des jours de vacances, je les ai passé dans l'isolement avec la presque totalité de la maison. Les uns me prenaient pour folle. Les autres me regardaient avec compassion. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même. Je dépérissais sans pouvoir m'expliquer sur mon mal être...

Un jour, alors qu'on était dans le salon à regarder la télé, après le dîner, Tonton Ciss annonça à l'assistance qu'il irait à Kolda cette fois-ci pour un travail sur place. Mon ouf de soulagement a dû alerter tout le monde car ils ont tous porté leurs regards sur moi.

- Wa yaw Salla dafa melni danga contane ci Lima sama papa nara gueneu sori ( Mais Salla, on dirait que mon père aille le plus loin de moi te fait plaisir), s'écria ma cousine.

- Moi? Pourquoi ? Lui lançai-je mine de rien

-Ah tu devrais le savoir kay vu que ton père ne te considère pas au point de t'abandonner toi et ta radine de mère kokou nga khamni khamoul téranga ( elle ne connais pas les cadeaux à la belle-famille)

J'en avais assez entendu. Je ne me suis alors pas montrer de la soirée, pleurant toutes les larmes de mon corps jusqu'à m'endormir.

Le lendemain, c'est les yeux bouffis que j'ai fait le ménage. Hakim m'a rejoins à l'arrière cours avec ses blagues débiles mais il a vite compris que je n'étais pas d'humeur et il a rebroussé  le chemin. Quelques minutes plus tard, il revient la mine un peu serrée.

- Salla, je sais que tu n'imaginais pas tes vacances de la sorte. Je vois comment ma mère te bombarde avec les travaux ménagers. Elle a renvoyé la bonne dès qu'elle a su qu'elle aurait une vacancière. Je suis désolé pour tout ce qu'on te fait subir dans cette maison.

- Ne t'en fais pas, j'ai l'habitude. Quand les vacances seront finies, je rentrerai. Et je ne reviendrai plus.

- Alors je ne verrai plus ton beau sourire ?

- Quel con! Rigolais je. Comment peux-tu dire ça?

- Parce que je veux que tu sois ma copine.

- QUOI? Criais je. On t'a dit que j'étais une prostituée ? Tu te prends pour qui ?

Il est bouche bée. Non mais il se prend pour qui celui-ci. Tel père tel fils, pensais je.

Il me regardait stupéfait en train de l'insulter de tous les noms d'oiseaux.
Il retourne honteux à l'intérieur.

Après ça, je me suis prise de remords. Je me demandais comment ai je pu être aussi odieuse. Mais le mal était déjà fait. Mais je voulais lui présenter mes excuses. Après tout il n'est pas fautif mais c'est son connard de père qui m'a blessée. En parlant de lui sakh, il ne me lâche pas depuis qu'il est là, essayant par tous les moyens de m'approcher. Je l'évite comme je peux. Parfois, je saute les repas pour ne pas le croiser et j'évite de rester seule aussi.

La chance n'est pas toujours avec nous. Ma tante m'a demandée de commencer le repas car elle devait aller chez le tailleur avec sa fille. Les jumeaux sont allés jouer au football. Il est venu dans la cuisine.

- Alors, petite maligne, comme ça tu me fuis ?

-....

Je tremblais déjà de tous mes membres.

- Tu viens chez moi et tu penses pouvoir m'échapper comme ça. Il ricanait tellement fort que j'ai eu peur que quelqu'un entende.

-....

Je ne disais toujours rien.

- Je te veux dans la chambre dans dix minutes dans ma chambre sinon je te ferai vivre l'enfer dans cette maison et je ferai en sorte que ta marraine demande à ton père de te laisser ici.

Je ne pouvais pas refuser de peur qu'il recommence. Je l'ai alors rejoins dans la chambre de Badiène. Mais, si je savais tout ce que cela engendrerait, je ne l'aurais jamais fait.

Je l'ai trouvé en train de se masturber en attendant que j'arrive. Oui! Il était là à m'attendre. Qu'ai-je fait pour croiser le chemin de cet espécimen. Il est juste devenu mon bourreau.

- Déshabilles-toi. M'ordonna-t-il.

Je m'exécute tremblant comme une feuille.

- Ma petite Salla, je veux que tu me tailles une pipe.

-...

- Xanaa dégo limala wax yaw. Damani nga m.... sama k... ( Tu n'entends pas ou quoi? Je t'ai dite de sucer ma verge.)

Aussitôt dit aussitôt fait. Dans une hésitation palpante. Il tenait alors ma nuque pour pouvoir me forcer à aller plus loin.

Tout d'un coup, une idée me vint en tête ...
J'ai mordu son membre et l'ai croqué. Il a crier à tue-tête. Ce qui attira sans doute les habitants de la maison. Badiène Aïcha fit irruption dans la chambre et crie à son tour.
- Wa yen Lou khew fii?