Le Début De La Fin

71 4 0
                                    

Mon père, ce géniteur qui m'a abandonnée sans se retourner. Ne trouvait-il pas cette femme trop méchante avec moi au point de m'emmener avec lui ? Pourquoi m'a-t-il laissée ici sachant que je souffrirais dans cette maison ? Suis-je aussi indésirable pour lui parce que je suis le fruit de l'adultère ? Quelle faute ai-je commis pour mériter tous ces traitements infernaux? Beaucoup de questions auxquelles je n'avais pas réponses se bousculaient dans ma tête. J'étais si figée que je n'ai pas remarqué que tonton Ciss s'est mis entre ma mère et moi pour qu'elle arrête sa punition. La douleur était si forte que je ne me rendais pas à l'évidence des blessures que le fil torsadé laissait sur mon corps après chaque coup. Je pleurais en silence, le regard lointain. Tout d'un coup tonton Ciss me prit par la main et m'entraînat dans son appartement. Il m'a installee sur un tabouret. Mon corps était en sang. Il a disparu dans sa chambre et en sorti plus tard avec un boîte à pharmacie. Il a imbibé le coton d'alcool. Le contact de cette potion me fis sursauter. Je me tordait de douleur. Je pleurais à chaudes larmes pendant qu'il me soignait. À la fin des soins, il m'a essuyée les larmes et m'a embrassée sur la joue. Inconsciemment, j'appréciais ce bisou et ça m'a soulagée un peu qu'il me témoigne un peu d'affection. Comment pouvais-je savoir ce qu'il allait faire ? Je n'avais que 7 ans. Il m'a ensuite emmenée dans sa chambre et m'a dit de me coucher dans son lit. Et quelques minutes après j'étais dans les bras de Morphée. Je ne sais même pas combien de temps j'ai dormi, mais à mon réveil, j'entendais l'appel du muezzin. Quand j'ai ouvert les yeux mon regard a croisé celui de cet homme qui était mon sauveur. Il m'a sourie et m'a demandé de me redresser doucement.
Tonton Ciss: Salla lève-toi c'est le crépuscule. Comment tu te sens ?
-Moi: J'ai mal partout
-tonton Ciss : viens manger après je te donnerai des cachet qui vont atténuer la douleur.
Je me suis levée pour me débarbouiler le visage. Ensuite il m'a tendue une assiette pleine petits fours. Je mangeais avec moins d'appétit que d'habitude. J'avais la lèvre fissurée et ça me faisait terriblement mal. Après il m'a donnée des cachets. Il me regardais d'une drôle de façon. Quelques instants après, tonton Ngom est entré dans la chambre. Il semblait surpris de me trouver là-bas. Je me suis donc dépêchée de partir de leur appartement. J'avais tellement honte qu'ils m'aient vue en slip. Je me suis dirigée vers notre appartement. Plus j'avançais, plus j'avais la boule au ventre et la gorge nouée. J'ai croisé Fatou et sa fille qui se tordaient de rire en me voyant boiter. J'étais mal en point et je suis allée directement me coucher sans demander mon reste.
Les jours s'écoulèrent et j'allais de mieux en mieux avec les cachets que me donnait tonton Ciss. Malgré mes blessures, je continuais de faire mes corvées de tous les jours. Le matin, je balayais notre appartement, lavais la vaisselle puis allais au marché pour récupérer les provisions. Je faisais la navette entre la maison et le marché parce maman ou Fatou oubliaient toujours quelque chose. Je remplissais le grand canari de la cours et allais chercher de l'eau au puits pour le bain de maman quand il faisait chaud. Seul tonton Ciss m'avait dite d'arrêter de nettoyer son appartement jusqu'à ce que je guérisse. Un jour, alors qu'il m'a invitée là-bas pour regarder des dessins animés, il commença à me caresser. Il a soulever ma robe et baladait ses mains sur mon corps. J'étais crispée. Je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça. Je l'ai regardé stupéfaite.
-tonton Ciss : Salla si tu veux que je t'aide à chaque fois qu'on te frappe alors laisse-moi faire et ne le raconte à personne. Et surtout fait tout ce que je te demande. Me dit-il.
-moi: Oui répondis-je machinalement
Il a ouvert sa braguette et a sorti son énorme truc tout noir. Il a pris ma main et l'a posée dessus. J'ai sursauter de peur. Il m'a dit de le caresser et de l'embrasser.
Quelques instants après il y avait un liquide qui y sortait. Il m'a dis de sortir et de bien me comporter. Je venais de subir des attouchements de cet homme que je prenais pour mon bouclier. J'étais donc victime de pédophilie.

Labyrinthe de la vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant