Chapitre II | Amitié autour d'un dîner.

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— Fin de la discussion !? C'est tout ce que tu trouves à me dire ?

Oh oh. Ça dégénère. Mia n'était pas contente, et la nature elle-même savait que si Mia était irritée, elle devenait violente. La preuve en était l'action qu'elle effectua, de sa main, elle poussa son repas sur le sol, avant de s'approcher d'Adler, en le fusillant du regard.

— Oups, j'ai fait tomber mon plat. Et les frites étaient trop froides. Tu veux bien en chercher un autre ?

L'employé aux cheveux noirs scruta la rouquine qui affichait un sourire satisfait sur son visage, qui fut bientôt entourée de Diana et d'Aurélien. Aïon, quant à lui, continuait de se régaler avec son big mac, observant la scène, tranquillement. Et moi, j'étais pétrifiée, je ne savais pas quoi faire. C'était de ma faute, si je ne l'avait pas salué, rien de tout ça ne serait arrivé. Parfois, je me déteste. Alors, je restais comme ça, en observant mon plateau, silencieuse, tandis que les insultes des trois adolescents fusaient sur Adler. Cette situation m'ennuyait, donc j'ai décidé qu'il serait mieux si je commençait à manger, mes nuggets, puis ça serait rapide. J'ouvre la boite, et surprise ! Ce ne sont pas quatre mais neuf nuggets entassés dans la boite ! Mais un nugget spécial - et c'est bizarre de dire ça en parlant de nuggets - attira mon attention. On aurait dit qu'il était en forme de coeur, c'était bizarre, mais ça arrivait parfois. Ils ont dû se tromper, enfin c'était même obligé. Une voix me tira de mes pensées.

— Désolé, je vous prépare ça, je mettrait autant de sel que vous êtes salée, je vous offre une boisson à la plus grande taille, vous en aurez besoin pour ne pas avoir la bouche séchée.

C'était Adler, il avait sous-entendu que Mia s'était mise en colère pour rien, et la rouquine avait parfaitement compris, quand je vis qu'elle serrait les dents, mais elle se contenta de renchérir :

— Merci.

Mais, Aurélien Brochard ne put s'empêcher de faire une scène à son tour, foudroyant le garçon aux cheveux noirs du regard, quand il vint le prendre par le col, rouge de colère :

— P.T.D.R, il s'est prit pour qui, monsieur personne ? Parle mieux à Mia, sinon tu va voir ce que je vais te faire.

Mais, là, j'en avait assez, je me lève, et je m'approche d'eux, puis, sans me soucier de ce que quiconque pouvait penser je soupire :

—  Tu veux bien arrêter ta scène Aurélien ? On était venu ici pour bouffer de base, pas pour voir ta tête de con faire... le con, donc arrête.

Mia me rejoint souriante. Je pense qu'il m'aurait envoyé au Bahama si ce n'était pas pour elle.

— Je suis tellement fière de toi ! Ça c'est ma fille !

Je souris à mon amie, pendant qu'Aurélien relâche le garçon qui décampe aussitôt. Après quoi le repas passe vite, même si je m'ennuyait, vu que je pouvais à peine parler à Mia à cause de la présence d'Aurélien. Vint l'heure de la séparation des adolescents. Bien sûr, je fus déposée devant l'endroit qui me servait de maison en dernier. Il était 22 heures, mon père était rentré. C'était normalement l'heure de mon couvre-feu, mais bon. Je traverse le seuil de la bâtisse mais je tombai nez à nez sur ma figure paternelle, assise sur une chaise, devant la porte d'entrée. Il m'attendait.

— Jasmine Fawcette, tu as des explications à me dire.

Je n'ose pas défier son regard, mais, je m'explique tout de même, il valait mieux que je le fasse, dans mon cas de toute façon.

— Une amie m'a proposé d'aller manger McDo, désolée j'aurais du te prévenir, mais j'ai oublié.

Comme je m'y attendais, ma réponse ne plut pas à mon père, d'ailleurs prénommé Jaers. Celui-ci me foudroie du regard et dit :

Comédies Musicales & OuragansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant