Comédies Musicales & Ouragans

Chapitre IV | Oeuvre Curieuse.

Je me retourne pour tomber nez à nez avec l'individu. Il avait des cheveux courts, blonds mais bouclés, ainsi que quelques tâches de rousseurs sur ses joues mariées à un beau regard pervenche, et au dessus de ses yeux, des sourcils drus. Le garçon engage la discussion.

— Tu es Jasmine, n'est-ce pas ?

J'acquiesce tandis qu'il continue de me reluquer avec son regard bleu, ce qui m'empêche de le regarder dans les yeux, sur le coup. Et à mon plus grand bonheur, il me répond alors :

— Je suis Aaron, enchanté.

Je l'observe alors. Au visage cette fois, et ce n'est pas sans un sourire amical en coin que je lui réponds :

— Je sais. J'entends ton prénom de nombreuses fois, au bahut.

Il gratte alors sa tête, prenant un air maintenant gêné. Puis, ses pupilles s'écarquillent comme s'il avait oublié quelque chose, il s'écria alors :

— Euh ! Tu sais, l'année dernière, quand tu as fait Heather McNamara, ta performance était... incroyable, genre irréelle tant elle était bonne.

J'avais du mal à croire ce garçon, enfin c'était bizarre que l'on me complimente de cette façon alors que je ne m'y attendait pas donc je le remercie.

— Merci beaucoup, Aaron.

Je n'avais un peu rien à dire, donc je me dirige vers la salle de théâtre mais il me suit ? Ah oui ! Il était présent aux répétitions, bref, une fois devant la porte, on observe un tableau où les résultats sont écris. Et mon coeur fit un bond de dix mètres au moins dans ma poitrine, des étoiles ornaient maintenant mes yeux. 

J'avais eu le rôle que je voulais ! Et Aaron, lui aussi semble satisfait, il avait été protagoniste et j'étais heureuse pour lui. J'aperçoit Adler, mon ami, je m'approche de lui, avant de lui demander en le scrutant de mes iris jaunes pâles.

— Tu as eu quel rôle ?

Le garçon sursaute presque à ma venue, chose que je ne remarquais que quelque seconde après, il me dit alors.

— Oh, j'ai eu un rôle assez mineur, mais j'aurais dû m'y attendre, je ne chante pas aussi bien que toi.

Je regarde ailleurs. Pourquoi on me complimentait ? Je n'était pas vraiment habituée à ça, mais je le remercie quand-même. Quand la porte s'ouvra, parmi les étudiants qui s'étaient inscrits j'avais réussi à me faufiler en première dans la salle ou Mr. Maddison se trouvait déjà. Sur son visage, inscrit un fier sourire, à la vue du monde présent. Mia s'était assise à côté de moi tandis que le prof nous distribuait le script théâtral. Nous travaillerons la partie musicale après. C'est ainsi que tout le monde lisait son texte par rapport aux rôles qu'on avait. J'avais remarqué qu'Aaron semblait souriant, au contraire d'Adler qui semblait préoccupé, enfin bon, c'était peut-être à cause de son rôle. Mia, elle, avait les joues gonflées comme des ballons de baudruche. Et plus vite que ce que l'on ne pensait, la sonnerie retentit, alors, le professeur nous demanda nos tailles pour les costumes et vu que certains les avaient oubliés, il les prendrait pour le cours prochain. Bref, suite à cela, Mia me ramène chez moi dans sa décapotable, le trajet bercé par les râlements de Mia sur le fait qu'elle soit sorcière. Je venais la rassurer avec le fait qu'elle avait un rôle à elle-même et le trajet se termina en silence. Échec et mat, Mia !

Une fois déposée, je me faufile chez moi, je commence ainsi mes devoirs. Les mathématiques. Je ne comprenait strictement rien et on dirait que le prof jouait de ça et mettait des tonnes de devoirs au pire moment. Bref, une fois ces devoirs bâclés car je n'aimais pas me compliquer la vie à cause de ça, je vais sur mon téléphone, sans accueillir mon père, je ne voulais pas lui parler, mais on pourrait bien dire qu'il s'en fichait, et tant mieux. Bref, puis j'ai passé la fin de la soirée à répéter mon texte jusqu'à trois heures du matin, mais on va dire que je me suis endormie naturellement. Et plus tôt que ce que je ne l'aurait pensé, mon réveil sonne, ce qui vaut un râlement de ma part. Six heures et demi. Je n'avais que très peu dormi, mais ce n'était pas un problème, ça arrivait parfois. Alors, je me préparais en vitesse, veste en cuir, jupe à grand plis ronds jaune, et chemise à jabot blanche avec des bottines noires. Il était mercredi. Je n'avait qu'une heure de cours, à dix heures, donc je me suis autorisée à appeler Mia pour aller au centre commercial. Elle vint me chercher vers sept heures, puis, nous étions en route. Une fois arrivées, nous nous arrêtâmes à un Starbucks. Café au lait pour elle et Chocolat chaud pour moi.

— Tu es une enfant Jasmine, un chocolat chaud, ça ne te réveille pas le matin.

Ricanna la rouquine tandis que la regarde les sourcils froncés, enfin pas d'énervements, mais je rétorque.

— On sais toutes les deux qu'entre nous deux, c'est toi l'enfant, tu te souviens pas, la fois ou tu as crié, quand tu as vu Richard déguisé en telettubie pour Halloween !

Puis, on se mit à rire. Richard, notre ami mettait franchement les pires costumes, durant cette fête automnale, et c'était hilarant. Quand notre petit casse-croûte fut terminé, on entamait ce qu'on appelle le lèche vitrine, ce qu'on achèterait après les cours. J'avais vu cette veste en jean avec de la fourrure sur le col et j'en avait absolument besoin. Mia, elle avait vu ce blazer noir aux ornements dorés. Bref ce début de matinée était vraiment bien, mais, quand Mia regarda sa montre, il était neuf heures quarante, c'est donc avec vitesse que nous sommes parties en cours, pour arriver cinq minutes en retard. Nous avions histoire géo avec Mr. Cleves, un prof qui était visiblement un petit voyou dans sa jeunesse, vu qu'il donnait beaucoup de leçon de morales en se basant sur sa jeunesse. Ce qu'il n'hésita pas à nous faire, à cause de notre retard.

— Jasmine, Mia, à votre âge, quand j'étais en retard, les profs me foutaient une baffe !

S'exclama le professeur, Mia, elle, choisit la carte de la facilité et répondit donc au prof, de la manière la plus indifférente possible, en roulant les yeux :

— Ok.

Tandis que moi, je ne lui répondait pas, je ne savais même pas quoi lui dire, mais il reprit son cours. Je m'assit donc au fond, sans réellement me rendre compte qu'Aaron était à côté de moi. 

— Salut, Jas' !

Dit-il, tout heureux. Je ne le connaissait qu'à peine, donc je vint gentiment le corriger vu que seul mes amis m'appelaient ainsi.

— Euhm... Jasmine, et salut.

Le visage d'Aaron se crispe, flûte ! Il l'a mal prit ! Il me regarde donc d'un air gêné avant de me dire en regardant ailleurs.

— Pardon, mais je t'appellerait quand même Jas'

Je remarquais que la fin de sa phrase reflétait de l'agacement, donc, pour ne pas me disputer en plein cours avec lui, je lui dit :

— Bon, d'accord, si tu veux.

Et suite à mes paroles, le garçon sourit, comme satisfait.