À table, je reste silencieuse. Je fais tourner depuis au moins cinq minutes ma fourchette dans mes spaghettis, ce qui commence à titiller les nerfs de ma mère.
— Bon Andréa, c'est soit tu manges soit tu montes dans ta chambre. Tes pâtes sont froides alors arrête de jouer avec la nourriture.
Je soupire, mon père me jette un sale regard. Joaquim, mon petit frère, a plein de sauce tomate autour de la bouche, ce qui me fait esquisser un sourire.
Mes parents débarrassent leur assiette ainsi que celle de mon frère, moi je la dépose par terre pour mon chien, qui vient immédiatement tout avaler.
Je monte en vitesse dans ma chambre, j'entends déjà ma mère hurler. C'est toujours comme ça depuis que je suis rentrée.
Je prends dans ma commode un pyjama assez chaud ainsi que des chaussettes en polaire et je me déshabille pour les enfiler. Je mets mes habits dans le bac à linge de ma chambre et me glisse sous ma couette.Tout est sombre autour de moi, de gros nuages gris, voire noirs cachent le ciel. Un vent affreux me bouche quasiment les oreilles. Je regarde partout autour de moi, mon rythme cardiaque s'accélère. Un sentiment que je déteste s'empare de moi. La peur. L'angoisse aussi. Il n'y a plus personne autour de moi à part ses gros nuages, cette fumée et bientôt cette grosse tornade qui ne va pas tarder à m'engloutir. Je recule. Je recule mais elle est bien plus rapide que moi. J'ai l'impression que je vais mourir. Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi n'y a-t-il personne ? Pourquoi suis-je seule ? Pourquoi cette tempête me suis, moi ? J'ai peur, je vais vomir. Mon Dieu.
Je ferme les yeux, murmure des paroles suppliantes. Pitié. Je veux que ça s'arrête, je veux me réveiller.
Mon dos heurte quelque chose, je me retourne, je n'ai pas le temps de voir la chose, si ce n'est que c'est une personne. Je me fais aspirer par la tornade. Puis plus rien. Le noir total.Je me réveille en sursaut. J'aspire tout l'air possible pour rassasier mes poumons. Je pose une main sur ma poitrine et dégage de l'autre main, mes cheveux collant sur mon visage en sueur. Ce n'était qu'un cauchemar. Je reprends mon souffle tout doucement, puis je me tords pour regarder le réveil sur ma table de nuit. Quatre heures du matin... Je lâche un profond soupir et me rallonge.
Le lendemain au collège, je cours vers mes amis. Il faut que je leur raconte mon cauchemar. C'était trop bizarre et puis, nous avons l'habitude de se raconter de quoi nous rêvons.
Sauf que quand j'arrive devant eux, ce n'est pas comme d'habitude bien évidemment. Ils restent distants. Et je ne peux pas leur en vouloir. J'aurais aussi réagi pareil si un d'eux avez disparu sans donner de nouvelles et puis, on ne peut pas oublier si facilement.
— Salut, lâche Mao.
— J'ai fait un cauchemar cette nuit.
— Tout le monde fait au moins un cauchemar dans sa vie, dit Kora pleine de sarcasme.
Je roule des yeux, il faut qu'ils m'écoutent. Je veux reconstruire ce que j'ai détruit.
— Raconte-nous, dit Hyuna.
Je leur raconte ce qui s'est passé dans ma tête cette nuit. C'est très étrange. Quand je le raconte, un frisson froid parcourt mon échine, comme hier dans le parc.
Mao a ce petit rictus au bord des lèvres. Comme à chaque récit de mes rêves. Il a l'air de moins m'en vouloir.
— Ça devait foutre les jetons, déclare Kora.
— Et c'était qui la personne que t'as bousculer ?
— Je ne sais pas justement, je n'ai pas eu le temps de l'apercevoir. J'ai juste pu discerner la carrure.
Ils hochent la tête sans rien dire d'autre. Quoi dire en même temps ?
Nous allons ensuite en cours, que je suis à moitié.
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Vampiresquement
ParanormalSe réveiller dans un endroit inconnu, reprendre sa vie et ne pas savoir où elle était ni ce qu'elle a fait pendant trois mois. Andréa revient au collège, ses amis la rejettent. Ses parents sont en colère contre elle. Personne ne la croit. Pourtant...