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Kuroo rentra chez lui le lendemain, en train, occupant son trajet à parler par messages avec Tsukishima et à évoquer les bons souvenirs de la semaine ; Kei eut la délicatesse de ne pas évoquer les bains bouillonnants, et Tetsuro lui en fut reconnaissant.

Il fut charrié en rentrant dans sa famille –enfin, il avait un petit copain ! Quand il le décrivit comme blond et intelligent, ses grands-parents le comparèrent immédiatement à Kenma ; Kuroo supposa qu'ils avaient toujours pensé qu'ils finiraient ensemble. Kenma, qu'il eut l'occasion de revoir tous les jours qui suivirent, acceptait parfaitement cette relation, et demanda même à Tetsuro de tout lui raconter entre deux parties de console, avec un sourire serein qui réchauffait le cœur de Kuroo.

Il fut convenu qu'Oikawa et lui rentreraient chez eux trois jours avant la reprise des cours, pour avoir le temps de s'installer confortablement et de retrouver tout le monde. Tsukishima n'avait pas redonné de nouvelles quant à une éventuelle visite à Tokyo, et l'imminence de la fin des vacances commençait à inquiéter Kuroo ; et finalement, ce fut le jour même de leur retour dans leur appartement que Kei se manifesta.

Ils venaient de finir de manger quand le téléphone de Kuroo sonna. Un large sourire vint étirer ses lèvres quand il lut le nom de Tsukishima, ponctué d'un cœur, et il s'empressa de sortir avec un signe discret en direction d'Oikawa.

-Je ne te dérange pas ? s'enquit Kei dès que Kuroo le salua.

-Pas du tout.

-Dis-moi, tu es libre demain ?

Le sous-entendu dans cette question fit chavirer le cœur de Tetsuro, qui répondit immédiatement :

-Oui, toute la journée ! Pourquoi ?

-Je serai à Tokyo.

Une foule de possibilités émergea dans l'esprit de Kuroo : lui proposer de venir à l'appart, où manger, que faire, que visiter, plutôt sortir ou rester là à deux avec Oikawa ? Quelle intimité auraient-ils cette fois-ci ? Mais Tsukishima prit la décision à sa place :

-J'ai promis au roi que je l'aiderai à emménager, et comme ça devrait être réglé en une matinée, on aura l'après-midi avant que je ne reprenne le train.

-Le roi ? répéta Kuroo en fronçant les sourcils. Ah –Kageyama ? Attends, il emménage à Tokyo ?

-C'est ce que j'ai dit, oui.

Un instant, les neurones de Kuroo tournèrent dans le vide avant de faire une connexion et de comprendre tout ce que ça impliquait :

-Tu veux dire qu'il sera dans notre championnat ? Dans quelle équipe ?

Il entendit un léger son au bout du fil, qu'il interpréta comme un pouffement de rire réfréné et ironique :

-Celle de Bokuto.

Kuroo grogna en passant une main sur son visage. Le championnat était déjà costaud, les joueurs de renom s'étaient répartis dans les équipes de la capitale -Oikawa et lui tombaient régulièrement contre les équipes de Sakusa, Ushijima, Kiryu, Miya... et celle de Bokuto était dans le top 4. Avec Kageyama en plus, ils avaient de fortes chances d'aller jusqu'en finale. Il n'imaginait même pas comment il allait dire ça à Oikawa.

-Et il n'a pas besoin d'aide pour emménager ? reprit Kuroo d'un air suave. Je pourrais vous filer un coup de main.

-Je ne te savais pas si gentil.

-Je suis foncièrement gentil. Mais honnêtement, c'est surtout pour te voir plus longtemps.

-Je l'avais déjà deviné. Je vais lui demander –il fait le fier comme ça, mais on ne sera pas trop de trois.

StabilisateurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant