Chapitre IX

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Novak se tenait debout devant la petite hutte. Il croisa les bras et observa la Maloca dressée au milieu d'une énorme clairière. Elle formait un cercle avec en son centre un grand espace ouvert qui donnait sur le ciel.

Quelques enfants nus jouaient sous les piloris en riant. Le soleil avait dû se lever depuis plusieurs heures. Tous vaquaient à leur occupation sans avoir l'air de se soucier de leurs présences.

Perdu dans ses pensées,il ne vit pas Takia s'approcher.

« Arebaba » fit-il en lui souriant.

Novak sursauta...Il tiqua, ce mot lui était familier et assez proche du arebaboi qui signifiait bonjour dans plusieurs dialectes indiens.

« Arebaba »osa-t-il.

Il ne comprit pas, par contre, la réponse que lui fit son vis-à-vis. Ils allaient devoir trouver un autre moyen de communiquer et le langage gestuel semblait être le plus approprié. Langage que Takia mit en pratique pour appuyer ses dires.

Novak lui répondit en mimant l'état de Dean. Takia s'amusa à le voir se dépêtrer pour se faire comprendre sans paraître ridicule.

Il lui fit signe de le suivre, Novak jeta un dernier coup d'œil vers la hutte. L'indien le rappela à l'ordre en lui tapant doucement du bout de l'arc sur le bras.

Il en déduit à la façon dont il lui parlait qu'il ne devait pas s'en faire et lui indiqua un jeune garçon assis un peu à l'écart.

« Puiu »lança l'indien. 

Celui-ci se leva et courut tout sourire vers lui.Ils échangèrent quelques mots et le jeune garçon opina avant des'éloigner.

Takia repris sa marche et cette fois-ci, Nova le suivit.

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Dean émergea de son sommeil début d'après-midi. Il sursauta au visage enfantin posté au-dessus du sien qui se mit à rire devant son air effrayé.

« Arebaba », en s'asseyant à sa droite.

« Are quoi ? », en se renfrognant « Et puis t'es qui toi ? », en se rétractant sur son matelas végétal.

Le jeune garçon qui ne devait pas dépasses les dix ans le fixa d'un air amusé.

« CASS ? », haussant la voix le cherchant du regard pour remarquer soudain que la lumière avait envahi une partie de la hutte. « Les démons se sont faits la malle ? », en croisant le regard du jeune indien qui rit de plus belle.

Dean ne put s'empêcher de dodeliner la tête tout en lui souriant à son tour.

« Je m'appelle Dean », en pointant son index sur sa poitrine.

Le garçon le regarda, intrigué.

« Dean » insista ce dernier en pointant à nouveau son torse « et toi ? », en le visant.

L'enfant suivit son geste et sembla soudain comprendre.

« Puiu », tout sourire

« Pouiu ? »répéta Dean, dubitatif.

« Puiu », en riant.

« On dirait le prénom d'un canari » maugréa-t-il en tentant de se redresser. 

Il retomba lamentablement. 

« Et merde », en soupirant.

Le jeune indien lui demande d'un geste s'il voulait de l'aide.

L'œil du pumaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant