VIII) Sens

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Huitième chapitre

PDV Maxime

Je ne sais pas comment décrire l'état dans lequel je suis.

Je ne sais plus ce que je ressens réellement.

Je me sens à la fois aussi lourd qu'une enclume et aussi léger qu'une fleur de coton.

J'ai l'impression de sombrer constamment dans un abîme lumineux tout en m'élevant vers les nuages épais et clairs du ciel bleu.

Bleu comme ses yeux.

Je suis attiré par le fond de cette piscine silencieuse dans laquelle je me trouve, et pourtant, c'est comme si mon corps flottait calmement à la surface de l'eau sans jamais vaciller.

Je manque de tomber sur le sol brûlant de cette route d'été mais je ne bouge pas, allongé là sous la fraîcheur de la lune automnale.

Ma vue se trouble, un voile sombre se dépose sur mes iris, j'ai peur, je suis seul, il fait noir.

Je suffoque.

J'observe l'horizon, un halo lumineux m'éblouis, je me sens en sécurité, il est là avec moi, tout est blanc.

J'inspire profondément.

J'ai froid, je suis frigorifié. Mon corps tout entier est secoué de spams vifs m'empêchant d'effectuer le moindre mouvement.

J'ai chaud, je suis bien. Mon coeur s'emballe et distribue l'énergie nécessaire à mes muscles et à mon enveloppe charnelle pour vivre.

Je sens un poids sur ma poitrine, je ne peux plus respirer ni me débattre, je panique.

Il pose délicatement sa main sur mon torse et le caresse longuement, je me détend.

Je me lève, hurle de toutes mes forces, appelant à l'aide mais personne ne vient. Aucun son n'est sortit.

Je me redresse, lui sourit et murmure son prénom, il se rapproche de moi et m'enlace.

Mon coeur s'arrête et redémarre, me donne un haut le coeur.

Mon esprit me quitte et remonte à la surface tandis qu'une partie de moi coule au fond de l'étendue d'eau.

Tout est calme autour de moi.

Je perçois un faible bruit d'eau et des oiseaux sifflant plus loin.

Mes mains se ferment et froissent un tissu fin et doux. J'appuie dessus, c'est mou.

Mon odorat se réveil, une effluve de parfum vient chatouiller mes narines. Cette odeur, je ne la connaît que trop bien.

J'ouvre les yeux, quelques secondes de flou et je découvre le lieu dans lequel je suis. C'est chez lui.

Mes lèvres s'entrouvrent, ma gorge s'active et forment un son familier. Je l'appelle, et il apparaît à l'embrasure de la porte.






























Fin du huitième chapitre

~𝔏𝔲𝔫𝔢 𝔞𝔰𝔠𝔢𝔫𝔡𝔞𝔫𝔱 ℭ𝔲𝔭𝔦𝔡𝔬𝔫~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant