Ce qui n'est pas consommé
n'est pas consumé
encore faut-il au feu le foyer
j'ai parcouru la Terre je n'ai trouvé
que des misères et tes yeux bleuets
j'y ai vu le ciel dedans, j'y ai plongé
comme dans l'océan, sans m'y noyer,
éperdument tu as su avec moi nager
au milieu de profondeur inimaginée.
L'inimaginable tu me l'as montré
si tu n'existais je t'aurais imaginé
je t'aurais inventé pour exister.
Subsister j'ai donné
de substitut erroné
j'ai navigué sans abandonner
sans écouter les sirènes chanter.
J'ai failli me perdre dans ce monde givré
j'avais froid en plein été,
en hiver j'avais chaud à tes côtés,
j'ai failli mourir si je les avais écoutés.
N'écoute personne sans le vérifier
détourne toi des pièges déposés
sous tes pieds, méfie toi de ce qui paraît
le monde n'est pas ce qu'il veut montrer.
Protège toi mon bébé, faut se protéger,
parfois vaut mieux être sourd c'est vrai.
Ce qui n'est pas consommé
n'est pas consumé
il nous reste un futur au passé
il nous incombe de disposer.
Personne viendra te proposer
de chance, ni t'encourager,
quand le monde veut te décourager
souviens toi que je suis là pour contrer.
Si je les avais écoutés
je serais sans doute enterré
emprisonné et j'aurais déjà tué,
écoute rarement les gens mais apprend à penser,
car ils voudront t'abattre avant que tu sois sauvée.
Mon amour il est temps de nous consommer sans nous consumer.
J'ai des flammes dans le cœur sans brûler depuis qu'on s'est aimés.