Vacation [BxB]

Chapitre 8

La semaine qui a suivi, Sullivan ignora royalement sa copine et dormit, chaque soir sans exception, dans la chambre d'Azzeddine. Chaque soir, ils partaient dormir dans des lits différents puis Sullivan partait rejoindre l'animateur sous ses draps.

Il ne restait plus que cinq jours de vacances au couple lorsqu'ils se croisèrent au bord de la piscine. Eia écarquilla les yeux, elle n'en revenait pas. Elle savait qu'il n'était pas parti étant donné que ses vêtements étaient toujours présents mais elle était sûre que ne pas le revoir avant le jour du départ.

- Qu'est-ce que tu fais là ? réussit-elle à demander.
- Comme toi je suppose, je passe mes vacances.
- T'étais passé où ?
- T'es dans un cul toi, c'est pas possible. Tu crois que je suis pas au courant que tu m'as trompé ?
- C'était pas la première fois.
- Et tu penses que ça me rend bénache ? Sauf que d'habitude t'as pas d'arrières pensées, tu veux juste t'amuser. Alors comme un boubourse je te pardonne. Sauf que là tu me prends vraiment pour un ébeulé.

Encore une fois, le patois du nord revenait au galop. En effet, lorsqu'il était énervé, Sullivan reprenait plusieurs mots de chez lui. Alors, la pauvre demeurée que faisait Eia avait bien du mal à suivre. Cependant, elle avait comprit le sens du message.

- Cette fois-ci aussi, c'était pour m'amuser. Rien d'autre.

Son ton doux ne fonctionnait plus. Le brun était réellement énervé.

- Mais bien sûr ! hurla-t-il. Tu crois que j'ai pas compris que tu voulais Azzeddine dans ton lit ? T'as couché avec l'autre pour le rendre jaloux sauf que tant pis pour toi il s'en fout.
- Comment t'as su qu'il me plaisait ? demanda-t-elle, préférant être franche.
- On ne voyait que ça. Suffisait de pas avoir un falzar devant les yeux et ça allait tout seul.
- De toute façon il tombera pour moi je n'en ai aucun doute.
- Azzeddine ne t'aimera jamais Eia.
- Je n'ai pas parlé de sentiments mon coeur, il tombera juste sous le charme du partage de plaisir charnel en ma compagnie.
- Tu me prends pour qui ? demanda-t-on.

Et encore une fois, Azzeddine était arrivé avec un timing parfait.