Kalycie - Il me suit.

Un.

Je marche tout droit vers la lumière. Elle m'appelle, elle m'attire. Il faut que je la suive. Quelqu'un me tient le bras, cette personne me ralentit dans ma course vers la lumière. Il faut que j'aille vers elle pourtant. Je ne peux pas la rater.
J'essaie de me dégager de son emprise. Cette personne ressert de plus bel. Je ne peux pas rester ici.
Je me met alors à courir, courir. Même si elle me retient, j'y arriverai.

J'ouvre les yeux, je transpire. Tout cela n'était qu'un rêve. Ce qu'il était étrange. Mais si je devais l'interpréter je dirais que lorsqu'on essaie d'atteindre nos objectifs, il y a toujours une personne qui cherche à nous nuire. Et, quelque soit la puissance de celle-ci, il ne faut jamais la laisser nous atteindre.

Je vis toute seule. Mais vraiment seule. J'étais très enthousiaste à l'idée de quitter le cocon familial : ne plus les avoir sur le dos, avoir plus de libertés.... Enfin, c'est ce que je pensais, dire que chaque dépense doit être réalisée avec soin, dans l'optique d'avoir assez d'argent jusqu'au mois suivant.
Je n'appellerai pas cela la liberté. De plus, souvent j'ai recours à la garde d'enfants pour boucler les fins de mois.
Karl Marx a dit : « La vraie liberté ne commence que là où cesse le travail dicté par la nécessité. »
Et je suis tout à fait d'accord avec lui.
Je fermes mes yeux cinq minutes supplémentaires, puis je vais me doucher.

Je dois me rendre en cours. Je n'ai nul droit d'arriver en retard . " Quatre absences non justifiées au travaux dirigés entraînent automatiquement la suppression du droit de se présenter à l'examen. Et aussi, vos parents seront prévenus de chaque absence. "  , disait ma professeur d'économie.
J'ai déjà été absente deux fois, et sachez que mes parents m'ont sermonnés comme il fallait.
Ils ont même été jusqu'à effectuer le déplacement jusque dans mon appartement pour me faire la morale !
Vous imaginez ?
Je grince des dents, j'ai froid. Je me dépêche de me vêtir. Je prend ensuite mes affaires et me diriges en cours.

Je vois Marie. Elle me fait signe. Elle a réservé un siège pour que je puisses m'asseoir à ses côtés.

« Salut.
- Coucou Marie. Bien dormi ? »
Marie c'est ma meilleure amie depuis environ 6 ans. Nous avons pratiquement grandi ensemble, le hasard fit que nous nous retrouvâmes dans la même faculté.  Enfin, ce n'est pas tellement le hasard puisque nous avions convenu d'aller dans la même ville et que nous voulons travailler plus tard dans des domaines assez proches.

« Super bien, et toi?
- Comme d'habitude. Tu penses que Marc viendra aujourd'hui ? »

Marc, professeur d'informatique. Aussi, mon beau frère. Je le déteste.  Mais quand je dis le détester, c'est le détester.
Il s'est fiancé à ma soeur cette année. Il envisage d'être muté pour vivre avec elle.

« Je n'en sais rien. Je ne suis pas sa baby-sitter.
- Je sais, mais je me disais que tu aurais pu l'entendre par hasard.
- Nous vivons dans le même quartier, mais pas ensemble. Sors tes affaires, le voilà qui arrive. »

Et c'est reparti pour un tour.

Après environ six heures de cours sans pause  (enfin j'exagère), nous sortons enfin de l'amphithéâtre. Je vais encore passer quelques minutes sur les réseaux sociaux, réviser quelques cours puis m'endormir. Telle est ma belle et tendre routine.

J'ai passé environ trois heures à réviser, cela peut ne pas paraître assez, mais je n'en peux plus. Je regardes rapidement mes notifications avant de m'endormir. Je réponds à mes différents messages sans plus attendre. Je reçois une notification d'instagram : Raphaël_ii souhaite vous envoyer un message.

Bizarre, je ne le connais pas. J'essaie de voir son profil. Son compte est privé, mince.. Il a quelque millier d'abonnés. Il est populaire donc.
Pourquoi m'envoyer un message ?
J'y réponds ? Ou pas ?
Je penses le faire dans cinq minutes, pas tout de suite. Ce serait trop tôt.
Je n'aime pas avoir l'air d'être scotchée à mon téléphone. Même si c'est le cas.

Je passes environ trente minutes sur youtube. J'en oublie de répondre à son message et je m'endors.

Je n'ai que quatre heures de cours aujourd'hui, je décides de me rendre à un café avec Marie, histoire de nous détendre. J'active mes données mobiles, je reçois une pluie de notifications. Et je n'exagère pas.

« Raphaël_ii : Tu as tout le temps ton téléphone en main, pourquoi tu ne me réponds pas ? »

Bizarre, bizarre. Comment sait-il que je l'ai toujours en main? Il me suit ou quoi ?
Ce message m'a été envoyé il y a environ cinq minutes, juste avant que je n'actives ma connexion de données. Très bizarre. Je décides de ne toujours pas répondre.

« Tu prendras quoi?
- Selon toi?
- Café au lait avec une part de brownie ? »
Je lui lances un regard agacé. Je prends toujours la même chose, pourquoi s'embêter à me le demander ? Peut-être que je parais rude, mais en fait je le suis. Je suis tout le temps comme cela. Elle est habituée.
Je prends place à côté de la fenêtre. Je parcours mes messages en attendant qu'elle revienne avec nos commandes.

« Raphaël_ii : Un café au lait avec une part de brownie ? Quel ennui ! »

Mais qui est-il et de quel droit ose-t-il critiquer mes goûts ? Je voudrais l'ignorer mais maintenant je suis intriguée.
Je décides alors de lui répondre.

« Qui est- tu ?
Raphaël_ii : Ne voit-tu pas mon pseudo ?
On se connaît ?
Raphaël_ii : Pas encore. »

Pas encore ? Mais quelle audace ! Je veux dire lorsqu'on s'adresse pour la première fois à quelqu'un, on a une certaine manière de se comporter. Mais bon, nous n'avons pas tous reçu la même éducation. Cependant, les bonnes manières devraient être le point commun.

« Où vis-tu ?
Raphaël_ii : Je vis à... »

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Premier chapitre terminé.
Il a subit quelques modifications mais l'histoire va toujours dans le même sens.
Il n'y a pas de changements flagrants.
J'espère que vous avez apprécié ce chapitre. ;)