L'école de l'Olympe

Chapitre 21

(( Mid gore warning ?  Je sais pas, je préfère prévenir pour les âmes sensibles ))

Ce qu'il me dit me laissait sans voix. Je voulais ne pas comprendre, mais j'arrivais à saisir.

« Acnos, murmurai-je d'une voix tremblante, qui sommes-nous ?

- Tu es toi-même, répondit-il avec détachement, et je suis moi-même. Nous sommes juste des gens avec des pouvoirs. »

Je pris une profonde inspiration, pour essayer de tout digérer. Ça restait quand-même difficile à supporter. Je commençais à douter de ma propre identité, désormais...

Après une respiration lente, on retourna dans l'ascenseur, qui entama sa longue montée.

Puis, il s'arrêta. Et les lumières s'éteignirent.

À côté de moi, je sentis Acnos se raidir.

« Que se passe-t-il... » L'entendis-je se murmurer pour lui-même.

Et j'étais bien incapable de lui répondre.

Le silence.

Je n'entendais que nos respirations angoissées dans ce noir.

Puis une lumière rouge s'alluma,une lumière de sécurité.

« Une... Coupure de courant ! S'exclama-t-il.

- Que, comment ça ? Demandai-je de manière hésitante. Pourquoi ?

- Je ne sais pas, mais il est évident que ce n'est pas normal... »

On restait là, dans le silence, proches l'un de l'autre, sous les lumières rouges et intimidantes, comme pour essayer de se réconforter. Soudain, après une secousse très violente qui faillit me faire perdre l'équilibre, l'ascenseur se remit à monter, bien plus vite qu'il n'aurait dû. Puis il s'arrêta, et les portes s'ouvrirent au rez-de-chaussée du bâtiment comme s'il ne s'était rien passé.

En regardant attentivement les couloirs du bâtiment, j'avais la désagréable sensation que quelque chose clochait ; mais pourtant, rien n'était visible. L'air était différent. Les couloirs étaient déserts, mais ils l'étaient déjà lorsque nous étions descendus dans la bibliothèque.

Tout en restant vraiment sur nos gardes, nous sortîmes de l'ascenseur en analysant bien notre environnement : rien à signaler. Nous marchions alors très prudemment et quittâmes le bâtiment. Toujours personne en vue.

Cela était bien inquiétant, mais il n'y avait rien que nous puissions faire face à cela. Pas le moindre oiseau ne partageait son chant depuis le parc de l'été, pas le moindre rire ou bruit de feuille n'émanait du parc de l'automne.

Mais c'est en arrivant devant notre cher bâtiment H que nous comprîmes que quelque chose venait vraiment de se produire.

La porte était grande ouverte.

Cela était si inhabituel pour nous deux qu'Acnos eut un mouvement de recul de surprise.

Mais nous entrâmes tout de même.

« Kata ? Criai-je. Eden ?

- ... Aiden ? » Cria à son tour Acnos.

Mais rien. Aucune réponse. J'en avais la boule au ventre. Qu'est-ce qu'il pouvait bien leur être arrivé, bon sang !

Soudainement, les portes claquèrent derrière nous, ne nous laissant que la pâle lumière du soleil couchant par la baie vitrée en face de nous. Et devant cette lumière de feu se tenait une silhouette noircie par le contre-jour.