Chapitre 24

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Je le suis jusqu'au salon

J'avoue que j'avais un peu la boule au ventre durant ce « trajet » minuscule en soit mais qui me semblait énorme

J'avais peur qu'il me rejette
Mais je ne pourrais n'en vouloir qu'à moi même

On s'asseya face à face et il prit une voix sévère et fronça les sourcils

Ibrahim : Écoute, je ne vais pas passer par 4 chemins, un mariage c'est pas une blague, tu peux pas te permettre de faire l'enfant et jouer à divorcer et fuir à chaque fois.

Moi : je le sais mais-

Ibrahim : On est censé être des adultes responsables, on aurait dû surmonter ça ensemble, je te rappelle que moi aussi j'ai perdu mon enfant, je souffrais autant que toi.

Je baisse la tête et continue de l'écouter, après tout je ne pouvais rien répondre

Il avait raison sur toute la ligne

Ibrahim : Tu as préféré faire l'égoïste et partir dans ton coin et je n'ai rien dit. T'as voulu divorcer et je n'ai rien dis. Mais ne reviens pas comme une fleur en espérant que je ne dirais rien. Pourquoi t'es là Nara ? Dis le moi et la vérité cette fois-ci

Je lève la tête et croise son regard accusateur

Moi : je- je me sentais mal... j'avais perdu mon bébé, il était dans mon ventre alors pour moi c'était de ma faute. A cause de moi tout le monde a souffert et surtout toi, j'osais plus te regarder, je me sentais tellement coupable que j'arrivais plus à vivre alors j'ai préféré me dire que c'était de ta faute, et comme une lâche j'ai rejeté la faute sur toi pour me sentir mieux... mais l'effet a été l'inverse

Je sens une larme coule sur ma joue

Moi : je souffrais de la mort de mon bébé et je souffrais parce que je te faisais souffrir. J'étais impuissante et puis je savais au fond de moi que j'étais l'unique responsable. Je ne te méritais plus à partir de ce moment alors je me suis dit que le mieux était de te laisser vivre ta vie loin de moi. J'étais tellement perturbée et souffrante que je ne réfléchissais même plus réellement mais je n'ai pas réussi à me séparer de toi parce que-

Je lève enfin la tête inonde de larme et croise son regard pour la seconde fois

Moi : parce que je t'aime plus que ma vie Ibrahim

Blanc
Un long silence
Quelques secondes qui me parurent une éternité

C'est fou comment le temps peut sembler long ou court en fonction de la situation

Mais ce silence m'avait fourni ma réponse, je baisse la tête en comprenant la situation

Il...il ne m'aimait pl-

Je sentis une présence près de moi et deux bras me serraient aussi fort que possible

Cette sensation de sécurité...c'est seulement lui qui me l'apporte

Il glissa sa main sur mon visage pour essuyer mes larmes tandis que je fuyais tjr son regard

Ibrahim : Regarde moi s'il te plaît

Sa voix était plus douce que jamais, elle se voulait rassurante et protectrice

J'ose donc le regarder et je le vis me sourire légèrement, il appuya sur ma tête pour la déposer sur son torse

Ibrahim : tu es la femme la plus stupide que je connaisse....tu n'es en rien responsable de ça, le médecin a dit qu'il était impossible que ta grossesse arrive à terme, tu ne pouvais rien y faire

Il me serre un peu plus fort avant de murmurer

Ibrahim : et surtout ne crois plus jamais que je ne t'aime plus

Il releva ma tête de sorte à ce que nous soyons face à face

On était proche tellement proche que je sentais son souffle chaud sur mon visage

Il m'avait tant manqué

Ibrahim : parce que même la mort ne m'empêchera pas de t'aimer

Il approcha son visage du mien et je sentis ses lèvres sur les miennes
Cette sensation....

Mon Dieu cet homme me rend folle

Sa femme de ménage ou la femme de sa vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant